Ingénieure / Ingénieur aérospatial

L’ingénieur en aérospatiale (code ROME H1206) est le spécialiste de tout ce que l’Homme est capable de propulser dans l’espace. Satellites, fusées, navettes… Voilà ce qui occupe les journées de l’ingénieur en aérospatiale. Cet expert intervient à tous les niveaux. Avant tout, il élabore et dirige des simulations informatiques grâce à des modèles mathématiques. On le retrouve donc aussi bien dans les bureaux d’études pour des activités d'ingénierie, que dans les phases de conception, de fabrication et de maintenance. Cependant, l’aérospatiale englobe des domaines de compétences extrêmement larges et variés. L’ingénieur est donc l’expert de l’un ou de plusieurs domaines, tel que l’électronique embarquée, la mécanique, l’informatique, l’aérodynamisme, etc. En même temps, il a le choix de la spécialisation : la recherche et développement, les essais, la mécanique, l'aérodynamique. Il peut aussi mettre au point des essais sur la station spatiale internationale que travailler sur un module de guidage d'un satellite. C'est lui qui se retrouve dans la salle commune où tous les spécialistes suivent un vol habité dans l'espace, car il est habitué à coordonner les vols d'essai et qui offrent un soutien logistique et opérationnel.

Alors que la NASA, l'agence spatiale américaine, a longtemps eu le premier rôle dans le monde aérospatial, la multiplication des programmes de l'ESA et les besoins de défense ont aussi multiplié les rôles et les débouchés pour l'ingénieur en aérospatiale.
Le domaine aéronautique est désormais trop vaste pour définir le simple « ingénieur aérospatial ». Il sera plutôt ingénieur d'études, ingénieur d'essais spatiaux, ingénieur de maintenance, ingénieur conception ou ingénieur de recherche.

Le top des formations est le master spécialisé au sein d'une école d'aéronautique mais les écoles d'ingénieurs généralistes avec une option aéronautique peuvent aussi mener aux étoiles. L'École de l'air et de l'espace accompagnée d'une spécialisation demeure importante.

En France, les ingénieurs en aérospatiale suivent le même cursus que les ingénieurs en aéronautique. Le bac S est la première étape du cursus. Après une classe préparatoire, il est possible d’intégrer sur concours une des grandes écoles d’ingénieurs qui forment à la profession. On distingue alors deux types d’écoles :
Les grandes écoles spécialisées, dont une grande partie est concentrée dans la région toulousaine, telles que l’ISAE, l’ENAC ou encore l’ENSMA, l’ESTACA, l'ESISAR et l'IPSA situées dans plusieurs villes françaises. L'École de l'air et de l'espace à Salon-de-Provence prépare également au métier d'ingénieur en aérospatiale.
Les écoles généralistes d'ingénierie telles que les Écoles Centrales (Paris, Lyon), préparent également aux carrières spatiales avec un mastère Ingénierie aéronautique et spatiale. Il peut aussi être utile de se spécialiser en électricité, dans les télécoms, dans l'informatique avant de se diriger vers l'espace.

Si vous souhaitez devenir Ingénieur en aérospatiale, découvrez en détail toutes les informations qui vous permettront d’accéder au métier.

• Concevoir des architectures ou des systèmes en suivant un cahier des charges
• Modéliser en 3D
• Concevoir des systèmes en apportant son savoir-faire technique à des équipes pluridisciplinaires
• Déterminer et gérer les outils nécessaires au développement de l'engin ou de l'outil final
• Analyser et valider des résultats de tests
• Vérifier l'efficacité du système développé
• Calculer des fiabilités
• Rédaction de procédures
• Procéder à des tests sur des prototypes informatiques
• Proposer des mesures correctives

• Il s’agit d’un domaine passionnant, qui rassemble de nombreuses disciplines, dans un environnement « pionnier ». Le métier sélectionne des ingénieurs de haut niveau, qui sont très bien rémunérés.

• L’accès à la formation se fait sur concours d’admission, très sélectif, et les places sont peu nombreuses. Ceux qui réussissent à être recrutés tentent donc rarement une autre carrière.
• Les études sont longues (généralement au moins 6 ans) et les places de stage plutôt rares. Il faut donc savoir pouvoir compter sur un financement familial ou accepter d'être pris en charge par l'Armée avec une rémunération minimale.

L’ingénieur en aérospatiale est un professionnel à l’esprit ouvert, communiquant, capable d’évoluer dans des équipes composées de plusieurs nationalités. La maîtrise de l’anglais est donc de mise, le russe peut également être utile en dehors des USA. De plus, la nature de la profession exige une rigueur absolue, la maîtrise parfaite du raisonnement scientifique et de nombreuses connaissances en technologies de pointe. Un très haut niveau en mathématiques et en physique est indispensable. Bien entendu, l’ingénieur doit constamment mettre à niveau ses acquis dans un domaine qui évolue très rapidement.

Le salaire d'un ingénieur aérospatial peut se comparer à celui d'un ingénieur aéronautique, avec un salaire moyen de 65 000 euros annuels. Les jeunes diplômés sortant d'une grande école d'ingénieurs peuvent espérer entre 3 000 euros et 3 400 euros bruts. C'est surtout la rareté des postes ouverts dans le domaine spatial qui distingue les deux métiers proches.

Selon l'enquête de la Société des Ingénieurs et Scientifiques de France, les ingénieurs en aérospatiale débutent leur carrière, à moins de 30 ans, avec des salaires situés entre 35 000 euros bruts annuels et 45 000 euros bruts annuels. La rémunération médiane monte à 40 000 euros bruts annuels, soit 3 300 euros en salaire brut mensuel. Cette médiane augmente rapidement avec l'expérience, avec 53 000 euros pour les 30-39 ans, 72 000 euros pour l'expérience des 40-49 ans et 90 200 euros à partir de 50 ans jusqu'à la retraite. L'évolution récente est cependant peu favorable du côté des variables et des primes, du moins en France, où l'activité dépend beaucoup du contexte européen. L'Insee constate de grandes variations dans les rémunérations selon les années, liées aux à-coups du recrutement. Certains professionnels s'orientent donc vers les autres puissances spatiales, et en particulier les États-Unis, où les salaires offerts dépassent 100 000 dollars.

Plus souvent installé derrière un ordinateur ou tout autre engin informatique, l'ingénieur en aérospatiale peut aussi se retrouver dans un laboratoire ou sur un tarmac. Il est entouré d'autres ingénieurs spécialistes comme lui et peut se rendre sur des bases d'essai. Il fréquente de nombreuses réunions et salons internationaux pour assister à la démonstration des nouveautés.

Plus l'ingénieur en aérospatiale évolue, plus il prend en charge des projets stratégiques. Avec la création d'une armée spatiale, il peut mener des campagnes sur des satellites de défense. Une autre évolution est de progresser dans le management d'une équipe de taille européenne, comme dans le programme du GPS européen ou des satellites en orbite basse. Plus terre à terre, il peut travailler sur de nouveaux propulseurs ou un réseau de satellites. La taille de ses missions dépendra beaucoup de son multilinguisme et ses capacités de management interculturel.

Un ingénieur en aérospatiale nouvellement formé est généralement recruté par un grand groupe industriel (constructeur et équipementier), comme Arianespace. Il peut aussi se tourner vers la recherche et intégrer l’un des grands centres français comme l’ONERA. Il peut aussi rejoindre l'ESA (European Space Agency). Une formation en langues (anglais et russe) est utile, tout comme un savoir-faire en communication.