Psychologue du travail

Le métier de psychologue du travail appartient au code ROME K1104, relatif aux professions en lien avec la psychologie et la santé mentale. Selon l'entreprise au sein de laquelle il exerce et le type de missions qui lui sont confiées, ce métier peut également être rattaché au code ROME K2112, concernant l'orientation scolaire et professionnelle.

Le rôle d'un psychologue du travail ? Accompagner les différents acteurs d'une entreprise pour préserver leur santé mentale, soutenir leur épanouissement et améliorer leurs conditions de travail. Ainsi, le psychologue du travail agit aussi bien sur la qualité de vie au travail que sur les risques psychosociaux ou le bien-être des équipes. Ses compétences s'adressent aux collaborateurs de l'entreprise, mais également à ses dirigeants. Il peut proposer un accompagnement individuel ou collectif.

Le psychologue du travail intervient lors de situations de détresse psychologique, mais également par des actions de prévention des risques professionnels et par l'optimisation des aspects organisationnels. Son champ d'action peut concerner un domaine spécifique tel que la sécurité au travail, le développement des compétences ou encore l'ergonomie.

Pour occuper un emploi de psychologue du travail, il est nécessaire de détenir le titre de psychologue, et plus particulièrement le titre de psychologue du travail. Le titre de psychologue du travail est enregistré au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles).

Par ailleurs, comme tous les professionnels de santé, le psychologue du travail doit être enregistré sur le répertoire Adeli. Cette inscription est obligatoire, que le professionnel en psychologie du travail exerce son emploi en tant que salarié ou en tant que libéral. Ce fichier national recense l'ensemble des professionnels de santé, en précisant leurs lieux d'exercices et leurs diplômes.

Un parcours de formation de niveau bac +5 est nécessaire pour devenir psychologue du travail.

Ce cursus de formation commence par une licence en psychologie. Il s'agit d'un parcours de formation d'une durée de trois ans, qui permet d'acquérir un solide socle de connaissances en psychologie. Dès la deuxième année de leur licence, les étudiants choisissent une mineure. Par exemple, il peut s'agir du bien-être au travail, de la santé et du handicap ou encore du stress. Les futurs psychologues du travail devront donc sélectionner une matière en rapport avec leur orientation professionnelle afin d'accéder à des cours adaptés à leur projet.

Une fois leur licence en poche, les étudiants se dirigent vers un master en psychologie. Il peut s'agir de l'un des parcours de formation suivants :

• Master psychologie sociale, du travail et des organisations.
• Master en psychologie et gestion des ressources humaines.
• Master en psychologie de l'éducation et de la formation.
• Master Psychologie sociale du travail et de la santé : résolution de conflit et changement.

Les missions du psychologue du travail se veulent variées. Elles peuvent légèrement différer selon le type d'entreprise qui l'emploie. Toutefois, on peut dresser la liste de ses principales tâches. Le professionnel de la psychologie au travail intervient généralement selon trois axes : la prévention des risques, l'accompagnement des entreprises et des différents collaborateurs qui y travaillent ainsi que la gestion et le suivi des situations de crise.

Découvrez les principales missions d'un psychologue du travail :

• Réaliser un diagnostic sur la qualité de vie au travail et les conditions de travail dans l'entreprise.
• Sensibiliser les différents acteurs de l'entreprise aux risques psychosociaux par des ateliers et des supports de communication spécifiques.
• Identifier les sources de stress dans l'entreprise et proposer des solutions adaptées.
• Mener des actions de concertation et de gestion des conflits au sein des équipes qui rencontrent des difficultés.
• Recevoir et suivre individuellement les salariés qui présentent une santé mentale fragile ou un état de stress important.
• Accompagner les acteurs de l'entreprise dans leur évolution professionnelle.
• Créer des tests et outils pour le recrutement et l'évaluation des collaborateurs.

• Le sentiment d'utilité : le psychologue du travail représente une aide capitale pour les salariés en détresse psychologique. En les aidant à aller mieux, le psychologue du travail se sent réellement utile. De plus, il peut constater au quotidien les impacts positifs de ses interventions sur le bien-être des salariés et la qualité de vie au travail.
• L'absence de monotonie : pour le psychologue du travail, chaque situation est unique et nécessite une intervention spécifique. Le moins que l'on puisse dire, c'est que son quotidien ne laisse pas de place à l'ennui.

• Des conditions d'accès au métier exigeantes : il faut savoir que l'entrée en master de psychologie se veut très sélective. Et pourtant, l'obtention de ce diplôme est obligatoire pour valider un titre de psychologue. D'une manière générale, seulement un étudiant sur deux accèdera au master en psychologie. Il est donc essentiel de se classer parmi les meilleurs pour espérer exercer ce métier.
• Les situations difficiles : le psychologue du travail est souvent confronté à des situations psychologiquement difficiles. En contact régulier avec des personnes en souffrance ou des problématiques à résoudre, il évolue dans un environnement éprouvant.

La confidentialité, l'écoute et l'analyse sont au centre de ses missions. Il doit faire preuve d'une grande discrétion, dans le respect du code éthique et déontologique relatif à sa profession. Il doit également être capable de mettre en confiance ses patients avec une attitude empathique. De plus, son sens de l'observation et son esprit de synthèse sont ses meilleurs atouts pour dresser un diagnostic ou établir un bilan.

Au-delà de ses qualités, le psychologue se caractérise par des compétences professionnelles bien précises. Le fonctionnement des entreprises et des organisations, la législation du travail, les différents métiers, les parcours de formation existants et la situation du marché de l'emploi sont au centre de ses qualifications. Il doit également maîtriser les techniques d'évaluation psychologiques et les méthodes de soin dans le domaine de la santé mentale.

Le salaire moyen d'un psychologue du travail est estimé à 2 700 euros bruts par an. Lorsqu'il débute sa carrière, le psychologue du travail junior peut généralement prétendre à un salaire brut de 1 800 euros mensuels. Quant au psychologue du travail sénior, sa rémunération moyenne correspond à 3 500 euros bruts par mois.

Le salaire du psychologue du travail peut sensiblement varier selon les critères suivants :

• Son niveau d'expérience.
• Son niveau de responsabilités.
• Son employeur : grande entreprise, association, PME, structure publique.
• Son statut : salarié ou indépendant.
• Son expertise : les psychologues du travail qui disposent de compétences spécialisées et particulièrement recherchées accèdent à des niveaux de salaires plus élevés.

D'une manière générale, le salaire d'un psychologue du travail est plus élevé lorsqu'il travaille pour une grande entreprise ou un cabinet spécialisé. Forcément, plus le nombre de salariés à accompagner et à prendre en charge est élevé, plus son niveau de salaire est conséquent.

Concernant le psychologue du travail libéral, son salaire oscille généralement entre 30 000 et 70 000 euros par an. Les débuts peuvent être difficiles car ce professionnel doit se constituer un réseau de clientèle. Cependant, une fois sa notoriété bien développée sur son secteur géographique, il peut accéder à des revenus confortables, avec une rémunération brute dépassant les 5 000 euros par mois.

Le psychologue du travail est généralement rattaché à la direction des ressources humaines de l'entreprise au sein de laquelle il travaille. Il est amené à collaborer avec l'ensemble des acteurs de l'entreprise. Il peut aussi être en relation avec d'autres professionnels de santé, notamment pour coordonner le parcours de soins d'un patient.

Le psychologue du travail exerce généralement son métier selon un emploi du temps classique, selon des horaires de bureau. Lorsqu'il exerce son métier en tant qu'indépendant, il peut intervenir pour plusieurs entreprises. Il est alors amené à se déplacer au sein de différents locaux.

De multiples opportunités d'évolution sont possibles pour un psychologue du travail. Avec la formation nécessaire, il peut, par exemple, se diriger vers l'un des métiers suivants :

• Chargé de recrutement.
• Responsable de gestion de carrière.
• Responsable des ressources humaines.
• Conseiller en évolution professionnelle.
• Consultant en recrutement.
• Responsable de formation.
• Chef de projet en ergonomie.
• Formateur.

Le psychologue du travail peut également offrir un nouvel élan à sa carrière en créant son propre cabinet. Il peut alors travailler seul ou s'associer avec un autre psychologue. Si son activité est florissante, il peut même employer ses propres salariés.

Le psychologue du travail peut occuper un emploi directement au sein du service des ressources humaines d'une entreprise. Il peut aussi être embauché par le service santé d'une entreprise, ou un centre de santé interentreprises. Il peut aussi rejoindre un cabinet spécialisé en psychologie du travail.

Il faut savoir que toutes les entreprises du secteur privé ont l'obligation de mettre en place un service dédié à la santé au travail. Cette obligation peut se traduire de deux manières : par l'adhésion à un centre de santé interentreprises ou par la création d'un service de santé au travail interne.

Par ailleurs, le psychologue du travail peut aussi travailler au sein d'une structure spécialisée dans l'orientation et l'insertion professionnelle telle qu'une mission locale. Enfin, il peut être recruté par un centre spécialisé dans les bilans de compétences.

De nombreux psychologues du travail exercent leur activité en tant qu'indépendants. Ils choisissent alors un statut libéral pour intervenir auprès des entreprises.