Psychologue scolaire

Élèves en échec scolaire, professeurs en difficulté, parents désemparés, le psychologue scolaire (code ROME K1104) a un rôle sensible, celui de panser les maux de l'école. Dans l'enseignement public, il officie dans les écoles maternelles et primaires.

Dans l’enseignement privé, où il porte l'intitulé de psychologue de l'éducation, ses compétences couvrent tous les niveaux (élémentaire et secondaire). Sa mission est de prévenir l'échec scolaire et en déceler les causes le plus tôt possible. Pour cela, il met en place différentes actions, à la demande des parents ou des professeurs : l’accompagnement des parents, des enseignants et des élèves dans leurs difficultés. Cela passe par l'observation des enfants dans les classes, la consultation individuelle ou groupée et l'élaboration de tests psychologiques d'évaluation. Ainsi que la participation au projet pédagogique de l'école en partenariat avec l'équipe éducative. Dans ce cadre, il peut mettre en place des programmes spécifiques pour les élèves en difficulté, comme les enfants en situation de handicap ou souffrant de troubles du comportement. En outre, il émet des avis pour l’orientation des élèves, suivant les cas.

Le recrutement des psychologues scolaire passe par des concours. En outre, les candidats doivent avoir effectué leur cursus scolaire en psychologie en entier et avoir validé un master. Ils devront ensuite choisir entre deux spécialités de concours, le concours avec spécialité éducation, développement et apprentissage ou le concours spécialité éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle.

Après un baccalauréat général (L, ES ou S), il faut aborder un cursus universitaire de minimum niveau bac+3, jusqu'à bac+5.
Dans l'enseignement public, le praticien est avant tout un professeur des écoles titulaire du concours et d'une expérience pratique. Celui-ci doit passer le Diplôme d’État de Psychologue Scolaire (DEPS), accessible après une licence en psychologie assortie de 3 ans d'exercice en tant que professeur des écoles. Il se prépare en une année dans un IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) à Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lyon, Lille et Paris.
En raison de la pénurie actuelle de candidats, pour les titulaires d'un Master 2 ou diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) psychologie, le métier est accessible à partir d'un an d'expérience et sans passer le DEPS, mais il faut avoir passé le concours de professeur des écoles.
Dans l'enseignement privé catholique, le poste est ouvert à partir d'un niveau bac+5 (master ou DESS) en psychologie.

Vous envisagez une carrière de Psychologue scolaire ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• Animer des formations ou réunions d'information et de prévention auprès de l'équipe éducative et des parents.
• Observer et analyser le comportement des élèves.
• Repérer les élèves en difficulté afin de leur apporter de l’aide.
• Mettre en place les actions nécessaires au bon accompagnement de chaque élève.
• Aider chaque élève en difficulté à réussir sa scolarité et à s’épanouir personnellement.
• Prévenir les risques de décrochage scolaire.
• Développer l’intérêt des élèves au travers d’ateliers et d’animations.

• La demande d'intervention de psychologues scolaire est forte au sein de l'enseignement public, en carence de praticiens qualifiés.
• La satisfaction d'être utile aux élèves, aux parents et au corps enseignant.
• Le salaire du psychologue scolaire est plutôt intéressant dès le début de carrière.

• Le cursus pour accéder au métier dans le public est long et difficile : il faut être à la fois psychologue et professeur des écoles avec expérience de l'enseignement.
• Dans l'enseignement privé, les débouchés sont plus rares.
• Le poste nécessite d'être souvent en déplacement dans des établissements différents et établir une relation de confiance et un suivi psychologique de qualité s'avère souvent compliqué dans ces conditions.

Comme pour un psychologue clinicien, le psychologue scolaire doit posséder des qualités d'écoute prononcées et un esprit d'analyse aiguisé afin de cerner les problèmes des élèves, enseignants et parents. Il doit aussi être lui-même psychologiquement résistant, dans le but d'appréhender la détresse d'autrui sans en être lui-même affecté.
De plus, le psychologue scolaire doit se montrer apte au travail d'équipe, car il fait partie intégrante de l'équipe éducative et participe à un projet collectif.

Chaque situation à laquelle doit faire face le psychologue scolaire est unique et celui-ci doit s’adapter et faire preuve de réactivité afin de mettre en place des solutions adaptées à la situation.

Le métier de psychologue scolaire est associé à un salaire médian d’environ 3 500 euros bruts par mois. Cela représente un peu plus de 42 000 euros bruts par an, le salaire net associé sera compris entre 2 700 et 2 800 euros par mois, pour un taux horaire brut de plus de 23 euros.

Lorsqu’il commence sa carrière, le psychologue scolaire peut gagner entre 2 800 et 3 200 euros bruts par mois. Cela correspond à la possibilité d’atteindre un salaire de plus de 2 500 euros nets mensuels. Le taux horaire sera alors supérieur à 21 euros bruts, pour un peu plus de 38 000 euros bruts par an.

Un psychologue scolaire expérimenté, qui pourra justifier de plusieurs années d’expérience ou de compétences spécifiques peut gagner plus de 5 000 euros bruts par mois. Cela correspond à un revenu net mensuel de plus de 3 900 euros. Le taux horaire sur 35 heures sera alors de plus de 32 euros bruts. La plupart du temps, ce type de professionnels sera mieux payé dans le secteur privé que dans le secteur public. Il aura également la possibilité de travailler sur plusieurs établissements en même temps pour bénéficier d’une rémunération plus attractive. En fonction de son contrat, il sera possible de bénéficier de certains avantages comme le versement d’un 13e ou d’un 14e mois de salaire.

Contrairement à certains autres confrères psychologues, le psychologue scolaire ne sera pas payé à la consultation, mais bel et bien en fonction d’un taux horaire.

Le cadre de travail d’un psychologue scolaire est largement influencé par les professionnels avec lesquels il évolue. En effet, celui-ci est amené à travailler avec de nombreux corps de métier tels que des instituteurs, des rééducateurs ou encore des orthophonistes.
Le psychologue scolaire doit se déplacer fréquemment et doit s’adapter à chaque lieu et à chaque situation. Il est important de préciser que celui-ci n’assure pas de suivi psychologique en tant que tel, mais il peut orienter vers des thérapeutes adaptés.

L'Éducation Nationale est en pénurie de postes de psychologues scolaire, les débouchés de ce métier sont donc réels. En passant des concours, le psychologue scolaire peut s'orienter vers des postes d'encadrement et gravir les échelons.
Dans l'enseignement privé catholique, les débouchés restent minimes. Dans certains établissements, il peut être amené à évoluer vers des missions de conseiller d'orientation-psychologue.

Le recruteur principal des psychologues scolaires reste l'Éducation Nationale, le statut du psychologue scolaire étant celui d'un fonctionnaire recruté sur concours. Il couvre généralement un secteur de plusieurs établissements (soit en moyenne 1 800 élèves) dans le cadre d'un Réseau d'aide spécialisée aux élèves en difficultés (RASED).
L'enseignement privé catholique recrute également, mais dans une moindre mesure. Le statut du psychologue de l'éducation est celui d'un salarié du privé, la majorité exerce donc au sein d'une direction diocésienne dans un service spécifique ou dans le cadre d'associations ayant signé une convention de partenariat. En outre, une partie des psychologues scolaires sont employés par les écoles directement.