Aide médico-psychologique

L'aide médico-psychologique (code ROME K1301), dont la fonction se situe à la barrière entre l'éducatif et le soin, accompagne des enfants, adolescents et adultes handicapés ou dépendants dans la vie de tous les jours. Il les aide en effet dans tous les gestes essentiels du quotidien tels que faire la toilette, prendre les repas ou se déplacer. Dans les institutions, ces aspects techniques sont assurés par les aides-soignants et l'aide médico-psychologique se cantonne à rappeler aux personnes soignées de se nourrir et se charge en priorité de leurs distractions, de les raccrocher au quotidien et de multiplier leurs interactions sociales, en s'exprimant ou en réagissant à des événements extérieurs. Ainsi, il va animer des activités afin d’attirer leur attention, d’établir une relation et une communication, verbale ou non, avec elles.

L’aide médico-psychologique travaille en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire constituée de professionnels à la fois paramédicaux et sociaux et est supervisé par un moniteur-éducateur ou un éducateur spécialisé.
Le métier d'aide médico-psychologique n'a pas d'autres appellations. Cependant, dans le langage courant, il est souvent présenté par ses initiales : on parle alors du métier d’AMP.

En dehors du DEAS, aucun autre diplôme n'est requis pour exercer le métier d'aide médico-psychologique. Néanmoins, 75% des entrants dans le métier possèdent un niveau BEP/CAP, et en particulier un parcours carrières sanitaires et sociales, et 24% un bac ou plus. Les élèves de 3e peuvent préparer le bac pro Accompagnement, soins et services à la personne option B : en structure, en 3 ans. L'accès au métier peut aussi se faire par VAE.

Pour exercer le métier d'AMP, il faut détenir le diplôme d'État d'accompagnement éducatif et social (DEAS) ou le DEAMP (diplôme d'État d'Aide médico-psychologique, qui nécessitent de suivre un cursus sur une période allant de 9 à 24 mois et qui permet d'opter pour la structure préférée : le domicile, les établissements spécialisés ou l'accompagnement à l'éducation inclusive et à la vie ordinaire. Ces deux diplômes ont été fusionnés dans le DEAVS (Diplôme d'État d'Auxiliaire de Vie Sociale). L'entrée dans ces formations ne nécessite aucun niveau ni formation préalable.

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• Observer l'état de santé et l'état psychologique de la personne accompagnée.
• Anticiper les besoins de la personne.
• Prodiguer certains soins en accord avec un professionnel de santé.
• Accompagner les repas et la toilette, et certaines tâches du quotidien.
• Organiser des exercices de jeux autour de la mémoire, du langage ou des activités artistiques.
• Plus généralement, rendre la personne accompagnée moins dépendante et plus libre dans son quotidien, en lui épargnant en plus la solitude.

• Le secteur sanitaire et social en pleine expansion, à l'instar des métiers d'aides médicales et d'aides-soignants. Cependant, pour l'AMP, l'accompagnement est de longue durée, et il concerne tous les aspects de la vie sociale. Cela reste un métier profondément humain.
• Le métier d'aide médico-psychologique fait appel à de nombreuses compétences dans une même journée, en particulier dans l'aspect éducatif et artistique. Il faut savoir chanter, peindre, nourrir, rassurer, etc.

• Un métier très physique : une fatigue physique et morale engendrée par l'exercice de ce métier selon les contextes donnés. Il est de plus mal considéré et mal rémunéré, largement féminisé, alors qu'il est essentiel.
• Des horaires décalés : le week-end et les jours fériés sont très souvent travaillés. Il est difficile de quitter une personne fragile à la fin d'un service, ce qui occasionne des heures supplémentaires non rémunérées.

Pour exercer ce métier, il est nécessaire de faire preuve d’empathie et de force morale pour faire face à toutes les situations, la patience et l’écoute sont donc également indispensables. Un équilibre psychologique personnel est important. Il faut avoir le sens du contact et de la créativité ludique et artistique. Dans les moments de crise ou de faiblesse psychologique, il faut pouvoir prendre du recul. Enfin, il faut avoir une bonne condition physique, une grande vigilance et une grande patience, en particulier avec des malades souffrant d'Alzheimer. La bienveillance est également un sujet important.

Le métier d’aide médico-psychologique peut permettre de gagner un salaire moyen d’environ 1 750 euros bruts par mois. Cela correspond à environ 21 000 euros bruts par an. Le salaire net perçu par le salarié sera compris entre 1 300 et 1 400 euros sur 12 mois.

L’aide médico-psychologique junior prétend à un salaire souvent compris entre 1 600 et 1 700 euros bruts par mois. Cela signifie que ce type de professionnels gagnera souvent plus de 19 000 euros bruts par an, dès le début de sa carrière. Le prestige de la formation ou encore le type d’établissement dans lequel le professionnel est recruté peut faire varier le niveau de rémunération à l’embauche. La qualité des stages effectués pendant la durée de la formation peut également être mise en avant pour négocier le revenu. Avec plusieurs années d’ancienneté, une aide médico-psychologique pourra prétendre à un salaire compris entre 2 000 et 2 500 euros bruts par mois. Il sera donc possible d’atteindre une rémunération comprise entre 24 000 et 30 000 euros bruts par an. L’État ne propose pas de grille salariale générique pour cette profession. Il n’en reste pas moins que dans le cadre du fonctionnariat, des grilles seront proposées en fonction du grade du fonctionnaire. Il est également possible d’exercer cette profession dans le secteur privé, qui sera souvent plus rémunérateur que le secteur public. La zone géographique où se situe l’entreprise qui recrute ne semble pas faire varier de façon significative les revenus observés.

L'aide médico-psychologique travaille en équipe avec les autres acteurs de la santé, comme les médecins, les éducateurs, les assistants de services sociaux, des psychologues, des orthophonistes. Il travaille surtout en journée, entre 8h et 20 heures, avec des astreintes du week-end et des jours fériés. Il peut aussi travailler parfois de nuit, et ne s'absenter que s'il est remplacé.

L'aide médico-psychologique peut se diriger vers des métiers d’un même niveau comme celui d’aide-soignant ou celui d’aide à domicile.

Avec davantage d’expérience, il peut être promu à la tête d'une équipe d'AMP. En effet, après quelques années d’exercice, l’AMP peut décider de suivre un cursus afin de devenir moniteur-éducateur, puis éducateur spécialisé.

La majorité (90%) des aides médico-psychologiques travaille dans les associations. Le reste exerce alors dans les fonctions publique et territoriale.
Les institutions et organismes qui emploient les AMP sont nombreux et très variés : les instituts médico-éducatifs (IME), les foyers d’accueil médicalisés, les instituts accueillant des enfants handicapés dépendants, les foyers d’hébergement pour adultes handicapés, les maisons de retraite et établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), les hôpitaux psychiatriques, etc. Le métier peut aussi s'exercer au domicile de personne soignée.