Ergothérapeute

L’ergothérapeute (code ROME J1403) intervient auprès des personnes (enfants, adultes, personnes âgées) qui ont perdu leur autonomie à la suite d’un accident, d’un traumatisme, d’une maladie ou d’une dégénérescence dus à l’âge. Il établit tout d’abord un bilan-diagnostic des capacités du patient. Il propose ensuite et met en œuvre des dispositifs visant à réduire la situation de dépendance dans laquelle est placée le patient. En utilisant les activités manuelles, il entraîne les personnes à récupérer toute ou partie de leur autonomie. Il propose des solutions sur l’aménagement de l’environnement personnel et professionnel, sur les appareillages et sur les aides techniques. En relation avec l’équipe de soignants, il élabore des programmes individualisés de rééducation et de réadaptation afin de faciliter la vie quotidienne des personnes en situation de handicap, quel que soit celui-ci.

L'ergothérapeute peut aussi se trouver sous le vocabulaire de la réadaptation fonctionnelle ou de la rééducation dans les contextes des soins de suite aux accidents. Le psychomotricien est également une notion proche.

Le Diplôme d'État d'ergothérapeute est indispensable à l'exercice de la profession en France.

Pour exercer le métier, il faut être titulaire du Diplôme d’État d’ergothérapeute qui équivaut à une licence. Il se prépare en 3 ou 4 ans après le bac dans des instituts publics ou privés. Dans ces derniers, la formation est payante. L’entrée dans ces établissements s’effectue par concours aussitôt après le bac (formation en 3 ans) ou après une Première Année Commune des Études de Santé (PACES) dans une université (formation en 4 ans). La formation alterne des cours théoriques, des pratiques artistiques et manuelles et des stages pratiques.

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• Étudier, concevoir et aménager l'environnement du patient pour le rendre accessible.
• Préconiser l'utilisation d'appareils, d'aides techniques ou d'animaux.
• Définir des exercices pour rendre une mobilité physique et psychique.
• Stimuler la participation de malades à des activités.
• Concevoir des jeux pour tester le développement psychomoteur d'un enfant.
• Prévention et traitement des risques de chute.
• Préconisation, installation et règlement des fauteuils roulants.
• Prévention des troubles musculosquelettiques.

• Les relations humaines sont à la base du métier d’ergothérapeute. Les progrès des personnes dont il s’occupe représentent une motivation. Les enjeux sont considérables puisqu’il s’agit d’améliorer la vie quotidienne des patients et de leur famille.
• Encore peu nombreux, les emplois d’ergothérapeute sont amenés à augmenter considérablement dans les années à venir. Les perspectives d’embauche sont donc favorables.

• Des études très sélectives mènent à un métier dont les conditions de travail sont difficiles, car les horaires ne sont pas définis et les missions nombreuses. La fatigue physique et nerveuse est donc par moments intense.
• L'ergothérapeute a peu de possibilités d'évolution de carrière, mais ses succès auprès de ses patients compensent. Financièrement, il est très dépendant des dispositions de la Sécurité sociale, sachant que ses interventions ne sont pas remboursées à priori.
• Contrairement aux psychothérapeutes, les ergothérapeutes sont encore mal connus et doivent, s'ils travaillent en dehors des structures de soin, faire connaître et apprécier leur profession avant même de pouvoir trouver des patients.

Les personnes auxquelles s’adresse l’ergothérapeute sont extrêmement fragilisées, aussi l’une des qualités premières qu’exige le métier est une forte capacité d’empathie qui permet d’agir avec tact, finesse et patience. Savoir entrer en relation avec les patients, quels que soient leur âge et leur handicap, avec les familles et avec l’ensemble de l’équipe des soignants est un des atouts majeurs pour exercer le métier. Outre ses compétences techniques, l’ergothérapeute possède un esprit d’analyse et de déduction, de l’ingéniosité et de la créativité pour adapter ses soins et ses conseils à chaque personne. La solidité mentale et l’équilibre émotionnel sont indispensables pour assumer des situations souvent complexes. C'est en particulier vrai lorsqu'il s'agit de soigner des enfants en situation de handicap, car l'ergothérapeute doit garder lui-même l'espoir et estimer les possibles avancées de son patient, pour que celui-ci et son entourage s'encouragent.

En France, le salaire moyen constaté pour le métier d'ergothérapeute est compris entre 24 000 et 30 000 euros bruts par an. Cela représente un salaire brut mensuel compris entre 2 000 et 2 500 euros. Le professionnel recevra alors un salaire net mensuel pouvant atteindre 1 950 euros avant impôts.

En début de carrière, un ergothérapeute sera souvent payé entre 1 700 et 1 900 euros bruts par mois. Il peut donc dépasser les 22 000 euros bruts mensuels, pour un taux horaire brut de plus de 14 euros. Il sera éventuellement possible de négocier le salaire dès la première embauche, en fonction de l’acquisition de certaines compétences spécifiques. Un stage en entreprise peut également être mis en avant pour prétendre à une rémunération plus attractive. Un ergothérapeute senior, qui peut justifier de plusieurs années d’expérience, peut gagner entre 2 500 et 3 000 euros bruts par mois. Il peut donc atteindre les 36 000 euros bruts annuels, pour un salaire net mensuel de plus de 2 300 euros. Un ergothérapeute salarié peut prétendre à certaines primes comme un 13e mois, une prime d’intéressement ou une prime de participation. Il aura également la possibilité de travailler en tant qu’indépendant. Il sera alors libre de fixer lui-même le montant de ses consultations. Le tarif dépend la plupart du temps de la notoriété du professionnel, du secteur géographique sur lequel il officie et des méthodes qu’il maîtrise. La capacité à s’occuper de personnes handicapées peut par exemple être mieux valorisée.

L'ergothérapeute peut travailler au sein d'une équipe soignante dans un centre de soins ou un EHPAD. Il peut aussi s'associer à une équipe qui développe de nouveaux produits. Le plus souvent, c'est un professionnel qui travaille seul, tout en étant en contact avec de nombreux patients. Il peut donc posséder un bureau dans un hôpital ou louer un emplacement privé.

Ses supérieurs hiérarchiques peuvent être des directeurs de l'hôpital, de la clinique ou de l'EHPAD, mais ce lien est plus technique que concret. Il travaille plutôt avec des équipes pluridisciplinaires (psychologues, médecins, etc.) dans l'intérêt du malade.

En continuant d’exercer le même métier, l’ergothérapeute peut faire évoluer son parcours professionnel vers des postes différents. Il peut ainsi devenir conseiller dans la conception de produits industriels adaptés aux personnes en situation de handicap ou dans l’adaptation de l’environnement urbain. Il peut également devenir expert auprès des compagnies d’assurance afin d’évaluer les conséquences d’un accident sur l’intégrité physique ou neurologique des personnes.

L’ergothérapeute travaille dans les hôpitaux publics ou privés, dans les centres de rééducation et de réadaptation fonctionnelles, dans les établissements de cure ou de post-cure, dans les maisons de retraite et dans les hôpitaux psychiatriques. Il peut également exercer son activité dans un cabinet de soins à domicile, plus rarement en libéral, car ses prestations ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Les mutuelles et les compagnies d’assurance peuvent aussi l’engager comme expert.