Neuropsychologue

Le neuropsychologue (code ROME K1104) exerce un métier basé sur la neuropsychologie, une discipline à la croisée de la psychologie et de la neurologie. Comme tout psychologue clinicien, sa pratique l'amène à travailler sur les relations entre la structure cérébrale et le fonctionnement psychologique, aussi bien cognitif, qu'émotionnel ou comportemental.

Dans le cadre de son emploi, il accompagne des patients de tout âge souffrant de lésions du système nerveux central (AVC, traumatisme crânien, maladies neuro-dégénératives), mais aussi de troubles de l'apprentissage et de la mémoire, de troubles de l'attention ou de diverses pathologies mentales (schizophrénie, troubles bipolaires, dépression, anxiété).

Les fonctions de son métier se répartissent entre des activités de diagnostic, de rééducation et d'accompagnement du patient et de sa famille. Le neuropsychologue exerce son emploi dans le cadre d'une approche globale, en tenant compte de l'histoire de vie de son patient, afin d'aider la personne à retrouver la meilleure qualité de vie possible et une autonomie dans ses activités du quotidien.

Différentes spécialités de master en psychologie peuvent permettre d'exercer le métier de neuropsychologue.
Nous pouvons notamment citer le master psychologie clinique, psychopathologie et psychologie de la santé, le master psychologie parcours neuropsychologie ou encore le master psychologie parcours psychologie et neuropsychologie des perturbations cognitives.

Le métier de neuropsychologue est accessible avec une formation initiale en psychologie, complétée par une spécialisation en neuropsychologie.
Le cursus correspond à cinq années d'études supérieures et permet d'obtenir le titre protégé de psychologue.
Après un baccalauréat général, de préférence à dominante scientifique, le candidat pourra s'orienter vers une licence universitaire (niveau bac +3) en sciences humaines et sociales mention psychologie.
A l'issue de l'obtention de la licence, la préparation d'un master en deux ans permet d'acquérir une spécialisation. Il existe également des diplômes d'université (DU) dans le domaine de la neuropsychologie.

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• Réaliser une évaluation du fonctionnement cognitif du patient.
• Proposer un protocole de prise en charge et de rééducation.
• Évaluer les fonctions et les difficultés du patient au moyen d'entretien clinique, de test psychométrique et de mise en situation.
• Transmettre les résultats de l'évaluation au patient et à l'équipe soignante.
• Proposer un protocole de prise en charge et de rééducation.
• Informer le patient et son entourage sur les troubles et les former à la gestion de leurs difficultés et aux moyens de compensations possibles.
• Orienter, le cas échéant, vers d'autres professionnels de santé.
• Fournir une expertise sur les troubles cognitifs de la personne, en vue notamment de déterminer un taux d'incapacité.

• Le métier de neuropsychologue est un emploi au service des autres, qui amène à accompagner et à aider des personnes fragiles pour améliorer leur vie au quotidien, ce qui est particulièrement valorisant.
• Pas de place pour la routine : chaque patient est différent et demande de trouver des solutions qui lui soient adaptées.
• Le neuropsychologue travaille souvent dans un univers pluridisciplinaire, aux côtés d'autres professionnels (infirmiers, kinés, ergothérapeutes, assistants sociaux) au service d'une prise en charge globale du patient.

• L'insertion professionnelle est difficile et souvent marquée par des contrats courts ou précaires en début de carrière.
• La neuropsychologie n'est pas encore connue par tous et il faut parfois convaincre les équipes de direction des établissements de son bien-fondé.
• Les situations difficiles auxquelles peuvent être confronté les patients peuvent toucher émotionnellement le neuropsychologue. Ce dernier doit posséder une grande résistance psychologique et émotionnelle.

Le neuropsychologue fait appel à des connaissances poussées en neurosciences et en psychologie pour établir son diagnostic et mettre en place un protocole de rééducation adapté à son patient. Ces fonctions lui demandent donc d'être organisé et d'avoir un bon sens de l'observation, tout en se montrant créatif et en ayant de bonnes capacités d'adaptation.
L'état de la science évoluant rapidement dans sa discipline, le neuropsychologue doit en outre effectuer une veille permanente et se tenir informé des dernières avancées dans son domaine.
Son métier demande également d'importantes qualités humaines. Celui-ci doit faire preuve d'empathie et être pédagogue afin d'expliquer au patient et à son entourage les procédures mises en place pour corriger les troubles dont il est atteint.
Il doit aussi être doté de bonnes capacités de communication pour travailler en coordination avec toute l'équipe de professionnels et les différents métiers et interlocuteurs entourant la personne.
Son quotidien l'amène enfin à être confronté à des situations parfois difficiles. Il doit être résistant, avoir un bon équilibre émotionnel et savoir séparer sa vie personnelle et sa vie professionnelle.

Le montant du salaire d'un neuropsychologue est susceptible de varier selon le secteur d'activité où est exercé l'emploi.
Dans le secteur privé, le salaire médian est de 1 900 euros nets, tandis qu'il est de 1 715 euros nets dans le secteur public.
Le salaire peut être complété par des primes annuelles. Le montant médian de ces primes s'élève à 1 200 euros pour un emploi en contrat pérenne (CDI ou fonctionnaire) et à 1 305 euros pour un emploi en contrat non pérenne (CDD ou contractuel).
La médiane des primes est en outre plus élevée dans le secteur public (1 400 euros) que dans le secteur privé (700 euros).
Au sein même du secteur public, des différences existent aussi en fonction du statut de l'emploi. Ainsi, les fonctionnaires peuvent espérer toucher une prime annuelle médiane de 1 500 euros, jusqu'à trois fois supérieure à celle des contractuels (450 euros).
Les grilles de salaires sont enfin susceptibles d'évoluer à la hausse en fonction de l'ancienneté dans le métier.

Un neuropsychologue peut donc exercer son activité dans des structures et des services très différents. Ses interlocuteurs seront donc tout aussi différents et ses missions variées. En outre, le neuropsychologue ne connaît pas l’ennui ni la routine.
Les moyens mis à disposition du neuropsychologue seront également différents d’une structure à l’autre.
Enfin, il est indispensable pour le neuropsychologue de faire la part des choses entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle. En effet, celui-ci doit montrer une grande résistance émotionnelle face à la détresse de certains patients.

L'insertion professionnelle en tant que neuropsychologue est souvent difficile. Le jeune professionnel doit souvent cumuler les contrats courts et les vacations en début de carrière.
Davantage de débouchés s'ouvrent néanmoins avec le vieillissement de la population. Le neuropsychologue peut exercer en tant que salarié ou en tant que fonctionnaire (sur concours).
Il est par ailleurs susceptible d'ouvrir son propre cabinet pour exercer en libéral, mais cette activité n'est pas remboursée par la sécurité sociale.
Le neuropsychologue peut aussi exercer les métiers de chercheur ou de formateur dans le domaine de la psychologie.

Le neuropsychologue peut exercer son travail auprès de publics variés et dans des structures différentes.
Celui-ci peut être employé en milieu hospitalier ou médico-social, au sein de services de neurologie ou de psychiatrie ou dans des centres de rééducation.
Ses employeurs pourront aussi être des structures d'hébergement de personnes âgées (EHPAD, maison de repos et de soin), des structures d'accompagnement de jeunes enfants (centre psycho-médico-social ou PMS, foyers d'accueil, associations d'accompagnement aux troubles autistiques), ou des structures du milieu carcéral.