Médecin scolaire

Le médecin scolaire, voilà comment les élèves, les professeurs et l'équipe pédagogique le nomment. Plus concrètement, cette appellation désigne le métier de médecin de l'éducation nationale. Rattaché au code ROME J1101, ce cadre de santé est associé aux métiers en lien avec la médecine de prévention.

En effet, les actions de prévention et de promotion de la santé occupent une grande partie de son emploi du temps au sein de l'école, du collège et/ou du lycée. Toutefois, son rôle ne s'arrête pas là. Au-delà des actions collectives et des projets liés à la promotion de la politique générale de santé, le médecin scolaire propose un accompagnement individuel, mis en place en fonction des besoins spécifiques et de l'état de santé de chaque élève de l'école.

L'objectif du médecin de l'éducation nationale ? Contribuer au bien-être et à la réussite des élèves. Grâce à son suivi, il est en mesure de détecter d'éventuelles difficultés et de poser un diagnostic médical adapté.

Pour devenir médecin scolaire, il est nécessaire de réussir le concours des médecins de l'éducation nationale. La réussite de ce concours permet de devenir un cadre de santé de l'éducation nationale, assimilé à un emploi de catégorie A dans la fonction publique.

Pour se présenter à ce concours, les futurs médecins de l'éducation nationale doivent être titulaires d'un diplôme, d'un certificat ou d'un titre permettant d'exercer le métier de médecin. En d'autres termes, ils doivent détenir un diplôme de docteur en médecine.

Le cursus de formation des médecins de l'éducation nationale s'organise en deux parties distinctes : le parcours permettant de valider un diplôme de docteur en médecine puis la formation proposée après réussite du concours des médecins de l'éducation nationale.

Après le bac, les futurs médecins se dirigent vers un parcours d'accès spécifique santé (PASS) ou une licence avec accès santé (LAS). Ils doivent ensuite réussir les épreuves de sélection pour rejoindre la filière MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie rééducation). Ce cursus de formation commun permet de valider le diplôme de formation générale en sciences médicales (DFGSM).

Commence alors le deuxième cycle des études de santé. Ce cursus de formation permet d'obtenir le diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM). Après obtention de ce diplôme ont lieu les épreuves classantes nationales. Celles-ci déterminent la spécialité et le lieu de formation des futurs médecins en fonction de leur rang à l'échelle nationale. Ceux qui souhaitent devenir médecins de l'éducation nationale se dirigent vers l'internat de médecine générale, qui dure trois ans. À l'issue de ce parcours, ils obtiennent leur diplôme de docteur en médecine.

S'ils réussissent le concours des médecins de l'éducation nationale, ils sont nommés médecins stagiaires. Ils intègrent alors l'école des hautes études en santé publique de Rennes, pour un parcours de formation de huit à seize semaines.

Le médecin de l'éducation nationale joue un rôle déterminant dans les trois axes majeurs de la politique générale de santé : l'éducation, la prévention et la protection. Au quotidien, cela se traduit par les missions suivantes :

• Assurer des visites médicales individuelles en milieu scolaire pour surveiller l'état de santé des élèves.
• Proposer un accompagnement personnalisé aux élèves présentant des troubles de santé spécifiques.
• Organiser les visites de dépistage obligatoires, conformément aux exigences de l'éducation nationale.
• Participer aux actions collectives de promotion de la santé.
• Recueillir et analyser des données de santé.
• Surveiller l'environnement et l'organisation de l'école afin de garantir les meilleures conditions de scolarité possibles pour les élèves, tant au niveau de leur santé physique que psychique.
• Élaborer et mettre en œuvre des actions de prévention et de sensibilisation en milieu scolaire, dans des thématiques variées du domaine de la santé.
• Intervenir en cas d'urgence sanitaire au sein d'une école.

• Un métier utile : le médecin scolaire participe activement à l'épanouissement des élèves. Les actions et les interventions de ce cadre de santé ont un impact positif sur leur réussite scolaire, mais également sur leur santé au sens large.
• La sécurité de l'emploi : rejoindre l'éducation nationale, c'est bénéficier d'une certaine sécurité de l'emploi. De plus, les médecins scolaires profitent de rémunérations attractives et de perspectives d'évolution intéressantes.

• Un parcours de formation difficile : les personnes qui souhaitent devenir médecin de l'éducation nationale doivent s'engager dans un cursus de formation qui dure au moins dix ans. Les épreuves sont très sélectives et seuls les meilleurs accèdent à cette profession.
• Le cadre de travail stressant : les médecins scolaires déplorent généralement le manque de temps et de moyens pour mener à bien leurs missions. En cause, le nombre trop faible de médecins scolaires en France qui oblige les médecins titulaires de l'éducation nationale à gérer un trop grand nombre d'établissements scolaires.

Le médecin scolaire doit conjuguer expertise technique, connaissances médicales et compétences en communication. Non seulement il doit être capable d'établir un diagnostic médical, mais il doit aussi être en mesure de l'expliquer et de proposer un conseil technique pour la mise en place de procédures d'accompagnement adaptées.

Patience, pédagogie et sens de l'écoute sont les points forts de ce médecin. Il doit se montrer accessible et rassurant tout en inspirant la confiance. Il doit également faire preuve d'un bon esprit d'analyse et d'un grand sens de l'observation.

Le salaire moyen d'un médecin scolaire correspond à 3 000 euros nets par mois. Lorsqu'il commence sa carrière, le médecin de l'éducation nationale perçoit une rémunération mensuelle nette de 1 774 euros. En fin de carrière, son salaire net peut atteindre 4 326 euros par mois.

Le salaire d'un médecin de l'éducation nationale est déterminé selon une grille de rémunération qui prend en compte le grade, l'échelon et l'indice majoré de l'échelon correspondant. C'est ce qu'on appelle un traitement indiciaire. L'échelon dépend directement de l'ancienneté du médecin au sein de la fonction publique.

La situation personnelle et professionnelle du médecin de l'éducation nationale exerce une influence directe sur sa rémunération. Il existe, par exemple, un supplément familial et des majorations du traitement indiciaire en fonction du lieu d'affectation.

Par ailleurs, le médecin scolaire peut percevoir de multiples primes et indemnités. En voici quelques exemples :

• La prime d'entrée dans les métiers de l'enseignement, de l'éducation et de l'orientation : 1 500€ versés en deux fois.
• La prime d'installation pour les médecins scolaires de la région lilloise ou de l'Ile de France : 2 090€.
• Une indemnité de fonctions, de sujétions et d'expertise (IFSE) : environ 3 000€ bruts annuels.
• Une prime d'affectation au sein d'un réseau d'éducation prioritaire (REP) : 1 734€.
• Une prime d'affectation au sein d'un réseau d'éducation prioritaire classé comme particulièrement sensible (REP +) : 5 114€.

Le métier de médecin scolaire suppose un quotidien parfois éprouvant. En effet, à cause de la pénurie de docteurs qui sévit en France, les médecins de l'éducation nationale ne sont pas assez nombreux pour couvrir les besoins de l'ensemble des écoles, collèges et lycées de l'hexagone. Ainsi, un seul médecin scolaire peut se retrouver à gérer environ 10 000 élèves répartis dans plusieurs établissements d'enseignement.

Il doit généralement visiter deux établissements scolaires par jour, à un rythme effréné. Le médecin scolaire est donc souvent sur la route, surtout lorsque son secteur géographique est étendu. En revanche, il travaille rarement en dehors des heures d'ouverture des écoles, collèges et lycées dont il s'occupe.

Tout d'abord, il peut gagner en grade au fur et à mesure de son ancienneté. Aussi, le médecin scolaire peut se diriger vers le poste de conseiller technique. Encore une fois, des conditions d'ancienneté sont requises pour accéder à cet emploi.

Le médecin scolaire fait partie de la fonction publique. Il est recruté au sein de l'éducation nationale. Lorsqu'il est nommé médecin scolaire titulaire, il est affecté à un secteur géographique plus ou moins étendu, au sein duquel il gère plusieurs établissements d'enseignement du premier et du second degré. En d'autres termes, le médecin de l'éducation nationale intervient dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires, les collèges et les lycées.

En revanche, les postes de médecins scolaires dans les établissements d'enseignement privés sont de plus en plus rares. En tout cas, ces professionnels de santé n'ont pas le statut de fonctionnaire.