Médecin du sport

Comme l'indique son nom, le médecin du sport est un médecin spécialisé dans l'accompagnement des sportifs. Qu'ils soient coureurs, gymnastes, patineurs ou footballeurs, ses patients peuvent être aussi bien des amateurs que des professionnels de haut niveau. Du diagnostic à la rééducation, le médecin du sport assure la prise en charge des blessures et des pathologies associées à la pratique sportive. Mais il intervient aussi à d'autres niveaux. Le médecin du sport est en effet pleinement associé à la préparation physique des sportifs. Il prodigue des conseils nutritionnels à ses patients, il vérifie que leur état de santé est toujours optimal, il cherche l'origine de leurs éventuels problèmes de performances. Bref, il contribue pleinement à leur succès ! Le métier de médecin du sport correspond au code ROME J1102, comme ceux de ses collègues médecins généralistes ou spécialistes.

Pour avoir le droit d’exercer le métier de médecin du sport, il faut avant tout décrocher le sésame commun à tous les médecins de France, toutes spécialités confondues : le diplôme d'état (DE) de docteur en médecine. Avant de pouvoir recevoir ses premiers patients, il est également nécessaire de détenir un diplôme d’études spécialisées complémentaire (DESC) dans le domaine de la médecine du sport. Autre possibilité : obtenir un diplôme interuniversitaire (DIU) en médecine du sport.

Les études qui conduisent au métier de médecin du sport débutent une fois le bac en poche. En tout début de cursus, deux formations s'ouvrent aux candidats : la première année de L.AS (licence option « accès santé ») et le PASS (parcours spécifique « accès santé »). Un concours permet ensuite aux étudiants les plus brillants d'intégrer le premier cycle d'études de médecine. S'ensuivent deux cycles de formation supplémentaires riches en apprentissage pratique, qui correspondent à l'externat et à l'internat. Le futur médecin du sport peut se spécialiser en médecine générale, mais aussi opter pour une toute autre voie, comme la cardiologie. La durée totale de la formation, d'au minimum 10 ans, dépend de ce choix. Après la soutenance de sa thèse, l'interne obtient le fameux DE de docteur en médecine. Parallèlement à sa formation principale, il aura complété ses compétences en préparant, selon ses préférences, un DESC ou un DIU en médecine du sport.

Les missions d'un médecin du sport incluent bien sûr le diagnostic, le soin et le suivi des blessures et pathologies liées à la pratique du sport : les entorses, les tendinites et autres fractures sont le quotidien de ce professionnel de santé. Le médecin du sport joue également un rôle de sensibilisation et d'éducation à la santé auprès des sportifs qu'il accompagne. Son objectif : les aider à avoir un mode de vie sain, pour préserver leur condition physique et améliorer leurs performances physiques. Enfin, par sa présence attentive, ses soins et son écoute, le médecin du sport apporte à chaque sportif un vrai soutien moral.

• Le métier de médecin du sport permet de concilier deux passions, la santé et le sport. Ceux qui suivent les athlètes de haut niveau sont aux premières loges pour admirer leurs performances !
• Comme tous les métiers du domaine de la santé, il s'agit d'un métier utile, au service des autres.
• Le métier de médecin du sport peut s'exercer dans des lieux très variés, de l'hôpital aux fédérations sportives.

• À la différence des autres médecins, un médecin du sport peut se heurter à quelques difficultés d'insertion professionnelle : dans sa branche, les contrats de courte durée sont la norme.
• Quand il s'agit de remettre un athlète sur pied et que la prochaine compétition approche à grands pas, le métier de médecin du sport peut être stressant.

Un médecin du sport détient toutes les connaissances théoriques et techniques nécessaires à la bonne prise en charge de la santé des sportifs. Passionné de sport, il connaît bien les problématiques spécifiques de sa patientèle. À l'écoute, bienveillant et discret, il met chaque sportif en confiance. Bon pédagogue, il sait faire passer des messages de prévention clairs (nutrition, alcool, cigarette, dopage…). Très réactif, maître de lui, il prend rapidement les bonnes décisions en cas de blessure ou de traumatisme. Responsable, il tient compte des exigences de la compétition sportive sans jamais mettre en danger la santé de ses patients.

En France, le salaire moyen d’un médecin du sport s'élève actuellement à 68 800 euros bruts par an, soit 4 040 euros nets par mois environ. Bien sûr, la région d'exercice, l'employeur (hôpital public, équipe sportive professionnelle…), ou encore l'expérience de chaque praticien influencent sensiblement ce chiffre.

Un médecin du sport qui débute dans le métier gagne un salaire brut moyen de 3100 euros par mois. Cette rémunération, plutôt modeste après une formation de 10 ans ou plus, évolue au fil des années. Pour les salariés de la fonction publique hospitalière, le salaire moyen dépend tout simplement de la grille salariale en vigueur, qui définit différents indices en fonction de l'expérience des professionnels. Certains avantages, comme la prime annuelle, peuvent par ailleurs l'augmenter. Le salaire des médecins du sport est également variable en fonction du secteur d'activité : le salaire net s'avère en général supérieur pour les médecins libéraux (malgré les charges et impôts) et pour les salariés du privé. Enfin, quels que soient le secteur d'emploi ou le niveau d'expérience, le taux horaire est peut-être moins déterminant que le nombre d'heures effectuées : le métier de médecin du sport implique en effet souvent des contrats à durées déterminées (CDD) ou, pour les libéraux, des missions ponctuelles. Malgré ces conditions de travail précaires, les médecins du sport les mieux payés peuvent empocher jusqu'à 120 000 euros par an.

Un médecin du sport travaille bien entendu au contact étroit de ses patients. Dans les clubs, il collabore avec les entraîneurs, mais aussi avec des experts issus d'autres métiers, comme les kinésithérapeutes, ostéopathes ou encore nutritionnistes qui gravitent autour du sportif de haut niveau. À l'hôpital, il fait partie d'une équipe médicale complète, et se trouve sous la responsabilité de ses supérieurs hiérarchiques (directeur, chef de service…). Les horaires d'un médecin du sport peuvent être irréguliers ou décalés : indispensable aux sportifs, surtout dans les clubs de haut niveau, ce professionnel doit pouvoir intervenir au moindre appel à l'aide.

Un médecin du sport peut évoluer professionnellement en acceptant un poste d'encadrement au sein d'une instance sportive. Si l'aspect scientifique des métiers de la santé l'intéresse particulièrement, il peut aussi se tourner vers une activité de recherche, par exemple dans le domaine de la traumatologie sportive ou de la biomécanique. Enfin, un médecin du sport a également la possibilité de changer de spécialité ou de poursuivre sa carrière sous la blouse d'un médecin généraliste, en fonction du parcours choisi durant sa formation.

Les médecins du sport peuvent exercer leur métier au sein des fédérations ou des clubs sportifs, des centres de rééducation ou d'entraînement, ou encore des centres médico-sportifs. Les hôpitaux généraux publics ainsi que les cliniques privées recrutent également ces profils pour certains de leurs services. Mais les médecins du sport peuvent aussi travailler dans des cabinets libéraux, que ce soit seuls ou en association avec d'autres professionnels de santé. L'exercice en libéral permet souvent de compléter une activité salariée à temps partiel ou en contrat à durée déterminée.