Gestionnaire santé

Le gestionnaire santé a pour mission de traiter les opérations courantes en lien avec les prestations de santé. Il traite aussi bien les dossiers de remboursement de soins, les indemnisations consécutives d'un arrêt de travail, qu'il exerce dans le domaine privé comme les mutuelles ou pour le service public comme l'assurance maladie. Il procède aux remboursements ou au rejet du dossier qui lui est transmis en vérifiant la conformité des prestations médicales en rapport avec les actes et les prescriptions médicales d'un patient. Le gestionnaire de santé analyse, vérifie et met à jour chaque dossier. Les missions du gestionnaire de santé impliquent de maîtriser parfaitement les nomenclatures des actes de santé et les progiciels qui leur permettront de réaliser le déclenchement ou le refus d'un remboursement.
S'il exerce dans la santé publique, le métier est associé au code ROME K1402, tandis que s'il exerce pour le compte d'une assurance ou mutuelle, l'emploi est associé au code C1109 du Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois (ROME).

Les diplômes et certifications nécessaires aux candidats pour exercer la profession sont les suivants :

• BTS (Brevet de Technicien Supérieur) Assurance.
• BUT Carrières Juridiques.
• Licence Droit, Économie, Gestion – mention droit.
• Licence Pro Droit Assurance, Banque, Finance – spécialité gestion juridique des contrats d'assurance.
• Licence Pro Droit, Économie, Gestion – assistant juridique.
• Licence Professionnelle Assurance, Banque, Finance – conseiller souscripteur gestionnaire en assurance.
• DEUST Technologie de l'organisation dans les professions de santé.

Enfin, certains CQP vous permettront de rejoindre la profession par une formation en alternance :

• CQP Délégué à l'Assurance Maladie.
• CQP Contrôleur recouvrement.
• CQP Gestionnaire Conseil de la Sécurité Sociale.
• CQP Spécialiste de prestations santé-prévoyance.

Un bac+2 est indispensable pour accéder aux métiers de gestion de prestations de la santé. Un cursus dans les domaines de l'assurance, du droit ou des sciences économiques est fortement recommandé. À l'issue de votre baccalauréat, vous vous dirigerez vers l'obtention d'un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) en deux ans, d’un BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) ou encore d’un DEUST (Diplôme d'Études Universitaires Scientifiques et Techniques).
Cependant, un niveau bac vous permet parfois de postuler au sein des mutuelles ou assurances. Les employeurs forment généralement leurs employés nouvellement recrutés à la nomenclature des actes de santé, à leur progiciel de gestion, à leurs produits et à leur grille de tarification. Des formations continues sont proposées par les organismes pour développer les compétences de leurs salariés sous forme de CQP.
Enfin, certaines caisses de l'assurance maladie proposent une formation en alternance et rémunérée de 8 mois aux titulaires d'un bac+2 qui souhaitent postuler comme gestionnaires de santé à la Caisse d'Assurance Maladie.

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Le gestionnaire de santé réalise le plus souvent les opérations suivantes :

• Gestion des contrats des assurés : changement d'adresse, rattachement à une nouvelle caisse ou mutuelle, souscription d'une nouvelle assurance maladie.
• Paiement ou remboursement des dépenses engagées par l'adhérent ou l'assuré.
• Analyse des dossiers d'arrêt maladie, d'accident du travail, d'invalidité ou de décès.
• Établissement d'un devis sur frais dentaire ou frais d'optique.
• Vérification de la conformité d'un dossier.
• Gestion des réclamations.

En fonction de son poste, le gestionnaire d'assurance santé informe le patient sur les démarches à effectuer pour l'établissement et le remboursement de soins hospitaliers, opérations chirurgicales, départ en cure.

• C'est un métier qui exige de la curiosité et de régulières mises à jour de ses connaissances.
• L'aspect travail collaboratif qui permet de s'insérer au sein d'une équipe.
• En fonction de son poste, le liquidateur de prestation est amené à travailler avec différents publics, des assurés aux médecins, et ainsi multiplier le nombre d'interlocuteurs avec lesquels il travaille.
• La sérénité d'horaires de travail fixes et réguliers.

• La monotonie pourrait pointer le bout de son nez lorsque vous traiterez un énième dossier de remboursement. Une voie que l'on déconseille aux personnes qui éprouvent un désintérêt pour les tâches répétitives.
• Une grande attention et réactivité reste nécessaire pour relever les incohérences ou fraudes sur les dossiers transmis.
• La sédentarité du métier pourrait contrarier celles et ceux qui ont besoin de se dépenser physiquement. Savoir rester assis de nombreuses heures est un talent !

Bien que le gestionnaire santé ne soit pas toujours en relation avec les assurés, il doit posséder le sens du relationnel et savoir s'adapter à la diversité des interlocuteurs qu'il peut être amené à contacter : autres professionnels du remboursement du soin, prestataires médicaux, autres organismes de sécurité sociale, patients. Il s'inscrit dans une démarche d'accompagnement et travaille en équipe.
Méthodique, le gestionnaire de santé est aussi un analyste capable de synthétiser les informations d'un dossier et d'y repérer les anomalies. En plus d'une parfaite aisance des outils bureautiques et des logiciels spécifiques à la réalisation de sa mission, il maîtrise parfaitement la législation propre à la sécurité sociale, et les règles de l'organisme pour lequel il exerce sa mission.

En fonction de son employeur, fonction publique ou assurance privée ou mutuelle, son salaire oscille entre la grille salariale d'Ameli, l'organisme d'assurance maladie (ex-CPAM Caisse Primaire d'Assurance Maladie) et celle propre aux employeurs privés. En moyenne, le salaire du gestionnaire de santé junior n'excède pas le SMIC et peut grimper jusqu'à 1 404 € net mensuels.
Le salaire médian de la profession de ce technicien de la gestion des prestations de santé est de 2 083 € brut par mois, soit un revenu annuel brut de 24 996 € pour un salaire net annuel d'environ 19 497 €. Le revenu horaire d'un gestionnaire débutant oscille le plus souvent entre un taux horaire net de 8,51€ et de 8,89€. La rémunération annuelle nette varie alors de 15 000 € à 18 000 € pour un revenu annuel brut entre 19 328 € et 20 744 €. Lorsque le gestionnaire possède une expérience significative dans son domaine d'activité, sa rétribution annuelle brute peut atteindre 36 000 €. Sa rémunération annuelle nette est alors de 28 080 € pour un salaire horaire net de 15,43€, soit un taux horaire brut de 29,34€. Son salaire mensuel est alors d'environ 2 400 € net en fin de carrière. Les agents de la fonction publique voient leur rémunération calculée avec le traitement indiciaire, selon l’échelon, le grade ou l'ancienneté du poste occupé, que l'on peut aisément comparer à une grille salariale dans le secteur privé. À la rémunération financière, dans le public ou le privé, peuvent s’ajouter un certain nombre d'avantages en nature.

L'environnement de travail du gestionnaire de santé est un espace de bureau, souvent partagé avec ses collègues, en open-space. Les horaires de travail sont des journées classiques, souvent de 8h à 17h ou de 9h à 18h pour les Franciliens. En termes de relations professionnelles, le technicien en frais de prestation de santé peut être en contact avec les assurés, avec les différents intervenants médicaux, ou ses confrères experts du remboursement de soins de santé.

Après plusieurs années d'expérience dans son domaine d'activité, le gestionnaire de santé peut évoluer vers une spécialisation de sa mission. Il peut alors être assigné à l'analyse puis au remboursement de dossiers d'appareillages ou d'hospitalisation, qui possèdent des nomenclatures particulières. Il peut également briguer un poste à responsabilité et devenir chef de service. Il aura sous sa responsabilité des gestionnaires de prestation de santé.

Un gestionnaire de prestations de santé peut exercer soit dans le secteur public, soit dans le secteur privé. Les principaux recruteurs de gestionnaires de santé sont les suivants :

• L'assurance Maladie, Ameli (anciennement les Caisses Primaires d'Assurance Maladie ou CPAM).
• Les mutuelles adhérentes de la Mutualité Française.
• Assurances et mutuelles relevant du Code des assurances.