Éleveur / Éleveuse

L'éleveur, c'est le responsable d'un élevage d'animaux. La finalité du métier dépend des animaux dont il s'occupe. Par exemple, il peut s'agir d'un élevage de chiens ou de chats. L'emploi d'éleveur est alors rattaché au code ROME A1408 qui concerne les métiers en lien avec l'élevage d'animaux de compagnie. Dans ce cas précis, on parle d'élevage canin ou félin. Le rôle de l'éleveur consiste principalement à prendre soin des chiens et des chats dont il a la responsabilité. Son objectif ? Veiller à leur reproduction pour vendre ensuite ces animaux de compagnie à des tiers. L'éleveur peut aussi proposer des services de pension pour garder les animaux de compagnie d'un tiers contre une rémunération.

Le rôle et les missions de l'éleveur sont tout autre lorsqu'il est responsable d'une exploitation dans le secteur de l'agriculture. C'est notamment le cas pour les éleveurs de moutons ou de vaches. D'ailleurs, le métier d'éleveur bovin n'est pas associé au même code ROME que celui d'éleveur canin. Le métier de responsable d'un élevage bovin appartient au code ROME A1407. L'objectif de l'éleveur dépend du type d'animal présent dans l'exploitation agricole. Son but peut être de produire du lait ou du fromage. Son activité peut également consister à revendre les animaux à des tiers spécialisés dans la production de viande.

Les exigences de diplôme sont différentes pour un éleveur qui envisage d'exercer son métier en tant qu'indépendant et pour un éleveur qui recherche un emploi salarié. Pour occuper un emploi salarié, un diplôme de niveau CAP (certificat d'aptitude professionnelle) suffit. Bien sûr, cette condition minimale n'empêche pas le futur éleveur de préparer des diplômes supplémentaires afin de prendre en charge davantage de responsabilités et ainsi prétendre à un salaire plus élevé.
Pour l'éleveur qui prévoit de créer son entreprise, il est nécessaire d'obtenir une capacité professionnelle agricole (CPA). Ce titre est obligatoire pour accéder à des aides publiques.

Pour valider une CPA, il faut remplir les deux critères suivants :

• Détenir un diplôme de niveau bac ;
• Suivre un plan de professionnalisation personnalisée (PPP).

Il existe de multiples formations pour accéder aux métiers de l'élevage.
Si vous souhaitez vous orienter vers les métiers de l'élevage avec une formation courte, vous pouvez vous diriger vers un CAP agricole (CAPA) métiers de l'agriculture. Il est ensuite possible de compléter ce parcours de formation avec un brevet professionnel agricole (BPA) ou un brevet d'études professionnelles agricoles (BEPA). Par exemple, il existe le BPA production animale ou le BPA travaux de l'élevage canin et félin.

Si vous recherchez une formation délivrant un diplôme de niveau bac, vous pouvez intégrer l'une des formations suivantes :

• Bac pro conduite et gestion d'une entreprise du secteur canin et félin ;
• Bac pro conduite et gestion d'une entreprise agricole (CGEA).

Enfin, si vous souhaitez poursuivre votre cursus après le bac, vous pouvez envisager l'une des formations suivantes :

• BTSA (brevet de technicien supérieur agricole) productions animales ;
• BTSA analyse, conduite et stratégie d'une entreprise agricole.

Les missions d'un éleveur peuvent être très différentes selon le type d'élevage dont il est responsable. Un éleveur de chiens ou de chats n'a pas du tout les mêmes tâches et objectifs qu'un éleveur responsable d'une exploitation agricole ou même qu'un éleveur de chevaux. Toutefois, il est possible de dresser la liste des principales tâches relatives aux métiers de l'élevage :

• Veiller au bien-être et au confort des animaux ;
• Nourrir les animaux et leur prodiguer les soins d'hygiène nécessaires ;
• Surveiller l'état de santé des animaux, voire assister le vétérinaire dans certaines interventions telles que les naissances ;
• Surveiller la reproduction, les naissances et le développement des animaux ;
• Veiller à l'entretien des équipements et infrastructures nécessaires pour s'occuper des animaux ;
• Pour l'éleveur qui exerce son emploi dans le domaine de l'agriculture : suivre, optimiser et commercialiser la production de ses animaux ;
• Lorsqu'il exerce son métier en tant qu'indépendant : assurer des tâches administratives et comptables liées à la gestion de son exploitation agricole ou de son entreprise d'élevage.

• Un métier passion : le métier d'éleveur, c'est avant tout l'occasion de réunir travail et plaisir. Les amoureux des animaux sont heureux de pouvoir s'occuper d'eux, d'assister aux naissances et de veiller à leur état de santé.
• L'indépendance : le métier d'éleveur est principalement exercé sous un statut d'indépendant. Posséder sa propre entreprise permet de bénéficier d'une grande autonomie et d'une certaine flexibilité dans son organisation.

• Les horaires : en réalité, l'éleveur n'a pas vraiment d'horaires de travail, surtout lorsqu'il exerce à son compte. Les animaux demandent une présence permanente et cet emploi exige une grande disponibilité.
• Le salaire : le salaire d'un éleveur est relativement bas. Et lorsqu'il est à la tête de sa propre entreprise dans le secteur de l'agriculture, l'éleveur est souvent dépendant des subventions et aides publiques. Son salaire reste assez faible au regard de son implication et de son temps de travail.

Le métier d'éleveur demande de nombreuses qualités. La patience est souvent de mise pour gérer les animaux. Les capacités d'organisation et l'autonomie sont également incontournables pour mener à bien ses différentes missions. Enfin, le sens du relationnel est essentiel pour commercialiser sa production.
Les compétences de l'éleveur sont également très diversifiées. Non seulement il doit connaître les besoins des animaux et être capable de veiller à leur bien-être, mais il doit aussi être en mesure d'entretenir et de manipuler les différents équipements nécessaires pour s'occuper d'eux. De plus, il doit maîtriser les tâches liées à la gestion d'entreprise lorsqu'il est à la tête de sa propre exploitation.

Un(e) eleveur perçoit en moyenne 21 621 euros bruts annuels, ce qui correspond à un salaire mensuel net de 1 433 euros. Pour un profil senior, les salaires proposés peuvent atteindre 23 500 à 28 700 euros bruts annuels, soit environ 1 558 à 1 903 euros nets par mois, voire plus, selon les circonstances.

Selon la taille de son élevage, l'éleveur peut travailler seul ou en équipe. Lorsqu'il est indépendant, l'éleveur peut choisir d'exercer son métier avec un associé. Il peut également employer ses propres salariés. Par ailleurs, de nombreux éleveurs font le choix de se regrouper avec d'autres exploitants pour partager les ressources et les moyens nécessaires à l'exercice de leur métier.

Concernant son rythme de travail, celui-ci se veut plutôt soutenu. Les animaux exigent une attention permanente. L'éleveur commence généralement sa journée très tôt, pour finir relativement tard. Il travaille également le week-end et les jours fériés. Il peut même être amené à intervenir de nuit, lors des naissances par exemple.

L'éleveur peut accéder à différentes opportunités de carrière. Lorsqu'il exerce son emploi en tant que salarié, il peut évoluer en créant sa propre entreprise.
S'il est déjà à la tête de son propre élevage, il peut décider de diversifier ses activités. Plusieurs possibilités s'offrent alors à lui. Il peut accueillir d'autres types d'animaux. Il peut aussi se lancer dans la création de gîtes et chambres d'hôtes sur sa propriété. Il peut également créer une ferme pédagogique.
Par ailleurs, l'éleveur peut décider de quitter son exploitation pour se diriger vers d'autres métiers. Il peut, par exemple, devenir technico-commercial ou consultant dans le secteur de l'élevage et de l'agriculture.

L'éleveur peut être recruté dans différentes structures :

• Au sein d'un haras pour l'élevage de chevaux ;
• Dans une exploitation agricole pour l'élevage de moutons, de chèvres, de vaches, de volailles ou encore de porcs ;
• Au sein d'un chenil pour l'élevage de chiens ;
• Dans un parc animalier ;
• Dans une structure associative telle que la SPA (société protectrice des animaux).

Toutefois, la plupart des éleveurs exercent leur activité en tant qu'indépendant. Pour beaucoup, le challenge consiste à reprendre l'exploitation familiale. On retrouve également dans ce métier de plus en plus de personnes en reconversion professionnelle qui aspirent à un nouveau mode de vie.