Horticulteur / Horticultrice

Expert de la culture des plantes et végétaux de jardin dans toute leur diversité, l’appellation d'horticulteur regroupe en réalité un certain nombre de spécialités. C'est un terme générique, qui correspond au code ROME A1414, pour horticulture et maraîchage. L'arboriculteur est spécialiste des arbres fruitiers, le floriculteur est un expert des plantes à fleurs ornementales, le maraîcher quant à lui s'est spécialisé dans la culture légumière, tandis que le pépiniériste s'est dédié aux végétaux d'extérieur, tels que les arbres et arbustes.

Véritable encyclopédie vivante des plantes, l'horticulteur en connaît tous les secrets, et sait les faire pousser de la meilleure des façons, selon les contraintes de l'environnement dans lequel la plante ou le végétal se trouve. L'horticulteur assure le semis, la production (comme les boutures ou les greffes), l'entretien (comme la taille ou l'arrosage des plantes), ainsi que la récolte des espèces végétales destinées à la vente.

Pour exercer, il est recommandé d'obtenir au minimum un CAP, parmi le CAP agricole métiers de l'agriculture. Si vous souhaitez vous installer à votre compte et ouvrir une exploitation horticole, le bac pro conduite de productions horticoles est le niveau minimum nécessaire. Il comporte 3 spécialisations : productions florales et légumières, production fruitière et pépinière.
Pour accéder à un emploi comportant des responsabilités, il est recommandé de décrocher un diplôme de niveau bac +2 ou +3, tel que BTSA métiers du végétal, BTSA Agronomie et Cultures Durables, ou la Licence professionnelle productions végétales.

Il existe 4 grands ensembles de niveaux de formation pour devenir horticulteur. Du niveau CAP au niveau bac +3, les débouchés seront différents et les aptitudes de chaque étudiant en fin de formation également. Au niveau CAP ou BPA, vous suivrez des études afin de pouvoir être opérationnel dans une serre ou une exploitation horticole. Au niveau bac, les études sont déjà plus spécialisées, et on distingue les productions légumières, fruitières, florales et pépinières.
À partir du niveau bac +2, l’étudiant se destine plutôt à des emplois à responsabilité, avec une équipe à gérer. Des formations proposent des études pour devenir agent commercial spécialisé notamment. On voit également apparaître un BTSA Agronomie et Cultures Durables, qui fait partie des spécialisations en vogue.
Enfin, le niveau bac +3 forme des futurs professionnels à la gestion d'une exploitation agricole et agroalimentaire, et donc horticole également.

Vous envisagez une carrière de Horticulteur ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

En tant qu'horticulteur, les missions que vous pouvez réaliser sont vastes. En premier lieu, il y a la production des plantes, et l'entretien de celles-ci ainsi que du matériel utilisé et des outils. Cela comprend souvent la taille, l'arrosage des végétaux, mais aussi la réalisation de boutures ou de greffes. Parfois, cela comporte aussi la gestion d'une exploitation horticole.
D'autre part, il y a la création de jardins et d'espaces verts. Pour cela, l’horticulteur peut collaborer avec un paysagiste ou un architecte.
Enfin, il y a la vente des végétaux, que ce soit en pépinière à un “jardinier du dimanche”, ou bien pour des professionnels, exploitants horticoles par exemple.

• Un besoin constant : sans véritable explosion, le secteur connaît un besoin réel, ce qui permet une fluidité dans les débouchés du métier
• Le contact permanent avec la nature : plusieurs études scientifiques ont prouvé l'impact positif sur la santé d'être au contact de la nature, en plus de ne pas être un métier sédentaire.
• C'est un métier gratifiant : l'horticulteur s'occupe de plantes et voit l'impact direct de ses actions.

• La météo variable : les conditions de travail fluctuent selon la météo, averses orageuses ou canicules ne sont pas des plus agréables.
• Un travail physique exigeant : le port de charges lourde ou les positions de travail inconfortables sont des contraintes quotidiennes
• Une certaine disponibilité : les plantes et arbres ne prennent pas de congés ni de week-ends, et nécessitent des soins toute l'année.

Pour devenir horticulteur, il faut bien évidemment aimer le contact avec la nature et le travail en extérieur. Il faut en effet pouvoir supporter la chaleur humide des serres et le travail en plein air avec les intempéries !
Une grande dextérité manuelle est recommandée pour manipuler les plantes et en assurer les soins.
De solides connaissances scientifiques et horticoles, patiemment récoltées au fil des années d’expérience, sont nécessaires afin d’appréhender la diversité des espèces cultivées.
Il faut apprécier le contact avec la clientèle, car c’est un métier d’échange, les végétaux étant le plus souvent destinés à la vente.
Sans oublier bien sûr la créativité et le sens esthétique !

Actuellement, un(e) horticulteur peut espérer un salaire brut annuel de 21 621 en moyenne, soit environ 1 433 euros nets par mois. Pour un profil plus expérimenté, le salaire peut varier entre 21 703 et 23 410 euros bruts, c’est à dire 1 439 à 1 552 euros nets par mois, voire davantage, en fonction des situations.

Comme évoqué plus haut, l'environnement de travail de l'horticulteur n'est pas des plus confortables. D'abord, il travaille souvent en extérieur, et subit donc directement les effets du dérèglement climatique, sur son cadre de travail, mais aussi sur les plantes dont il s'occupe.
C'est néanmoins un travail qui comporte une part importante de travail d‘équipe, de coordination et de communication. En jardinerie, il aura un contact direct avec le client final, et un vrai rôle de conseil. Cela peut être appréciable si vous avez une fibre relationnelle un peu développée, un certain sens du commerce.
C'est un métier de terrain, où les horaires et jours de travail nécessitent parfois d'être oubliés afin de s'occuper des plantes et végétaux en temps et en heure.

Les possibilités d’évolution de carrière sont réelles, quelle que soit la formation de base de l'horticulteur. Avec de l’expérience, il peut espérer accéder à des postes d’encadrement, avec plus de responsabilités, tel que chef d'équipe ou chef de culture. Il peut se former au management pour ensuite candidater pour un poste de directeur de pépinière par exemple.
Autre possibilité, devenir entrepreneur. En effet, l'horticulteur peut se mettre à son compte, et proposer ses services à des particuliers ou entreprises.
D'autre part, la profession est de plus en plus amenée à évoluer vers les biotechnologies (culture par assistance informatique par exemple). Ainsi, les horticulteurs peuvent se spécialiser dans ce domaine.

L'horticulteur peut travailler pour des employeurs variés. Les grandes surfaces commerciales, ou distributions spécialisées, telles que les jardineries, concentrent environ un tiers des emplois d'horticulteur. En exploitation horticole, ou horticulture, il s’assure de produire des plants, plantes, fleurs et arbres, et production ornementale. En société agroalimentaire, au contraire, il s'occupe de la production fruitière et maraîchère. En pépinière ou jardinerie, l'horticulteur va conseiller et orienter ses clients dans leurs choix de végétaux. En municipalité, il s'occupe avec les paysagistes de l'entretien des espaces verts et espaces fleuris de la commune. À son compte, il peut être exploitant agricole, et produire des plantes ornementales ou à destination de la pharmacopée.