Apiculteur / Apicultrice

Vous vous sentez proche de la nature ? Vous aimez l'artisanat et les produits naturels ? Travailler au grand air ? Le métier d'apiculteur (code ROME A1408) pourrait vous plaire. Produire du miel, de la gelée royale ou de la propolis est un métier de passionné. Savoir-faire ancestral, il requiert une excellente connaissance des abeilles et de l'écosystème d'une ruche. Elever des insectes demande de savoir les protéger contre les maladies ou les prédateurs comme le Varroa, mais aussi de les aider à se développer pour favoriser la production de miel. Pour cela, il est nécessaire de maîtriser des connaissances et des techniques bien spécifiques qui vont de l'utilisation de matériels variés pour la récolte, en passant par le respect de règles d'hygiène. Dans un contexte marqué ces dernières années par le développement des produits bios et sains, et la volonté pour une partie des cadres de redonner du sens à leur emploi, l'apiculture est une voie de reconversion possible. Si le métier reste en majorité exercé par des artisans indépendants, il offre aussi des possibilités d'emploi salarié.

Une formation apicole est fortement recommandée pour envisager de devenir apiculteur, surtout si l’on souhaite se lancer en tant qu’indépendant. Le bac pro, tel que le bac pro CGEA, est accessible en lycée professionnel et se valide en trois ans après la 3e. Il peut également être préparé après un CAP ou une seconde générale et technologique. Composé de périodes de formation en entreprise, le bac pro prépare à l’entrée dans la vie active ou à la poursuite d’études, notamment en BTS. Le BTSA agronomie prépare notamment à la gestion d’une exploitation agricole. Le BP REA : responsable d’entreprise agricole option apiculture, est aussi une excellente formation accessible aux personnes de plus de 18 ans titulaires du bac. Elle est disponible dans plusieurs villes sur dossier et entretien, dure neuf mois et comprend un stage pratique pouvant être effectué dans des exploitations ou des ruchers. Enfin, de nombreuses formations professionnelles et certifiantes, certaines axées sur l’apiculture biologique, sont disponibles pour les personnes en reconversion ou souhaitant se lancer en indépendant avec un bagage théorique et pratique.

Il est possible de s'installer en tant qu'apiculteur sans aucun diplôme. Néanmoins, avoir suivi une formation en agriculture et apiculture permettra de maîtriser les savoirs et savoir-faire propices à la réussite d'une exploitation. Le BP REA, responsable d'exploitation agricole option apiculture à partir du bac, ou encore le bac pro CGEA (conduite et gestion de l'exploitation agricole) agrémenté d'une formation spécialisée en apiculture, constitueront un bagage solide qui pourra être complété par un BTS. Des formations proposées en CFA (centre de formation d'apprentis) ou en CFPPA (centre de formation professionnelle et de promotion agricole) sont aussi des voies possibles, tout comme de nombreuses formations privées via des organismes certifiés.

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Un apiculteur peut exercer son métier de différentes manières. Il peut opter pour l’indépendance en développant sa propre exploitation.
Alternativement, il peut travailler en tant que salarié saisonnier ou permanent au sein d’une coopérative agricole, d’une exploitation apicole, d’un groupe semencier, ou encore au sein d’une entreprise du tourisme qui combine jardinerie et apiculture. Quel que soit son environnement professionnel, l’apiculteur assume des missions spécifiques, telles que :

• Rechercher un emplacement approprié pour les ruches.
• Surveiller les ruches en contrôlant les réserves de nourriture.
• Surveiller l’état sanitaire des colonies.
• Surveiller l’approvisionnement en nectar et pollen.
• Prévenir l’essaimage.
• Créer de nouveaux essaims.
• Nourrir les abeilles.
• Effectuer la récolte du miel.
• Sensibiliser le public aux abeilles et à la biodiversité.
• Produire et vendre une gamme étendue de produits autour du miel.

• Environnement naturel : travailler en plein air offre un cadre de vie sain et agréable, proche de la nature.
• Métier passionnant : produire son propre miel est une activité passionnante, procurant une satisfaction personnelle et professionnelle.
• Valeurs alignées : l’apiculture a du sens pour ceux qui partagent des valeurs liées à la nature, à l’agriculture durable et au respect de l’environnement.
• Polyvalence et apprentissage : l’apiculteur développe une polyvalence en touchant à de nombreuses connaissances et savoir-faire, rendant le métier diversifié et enrichissant.

• Exigence physique : l’apiculture est physiquement exigeante, impliquant le déplacement de charges lourdes, nécessitant une force physique adéquate.
• Contraintes horaires et climatiques : ce métier agricole demande une disponibilité sans compter les heures, avec la nécessité de travailler de jour comme de nuit selon les saisons, et de s’adapter aux conditions climatiques parfois difficiles.
• Gestion du stress : un bon apiculteur doit faire preuve d’une gestion du stress efficace, car son activité est imprévisible et demande des choix commerciaux avisés face aux aléas.

Le métier d’apiculteur, alliant compétences pratiques et connaissances théoriques approfondies, nécessite une passion pour les abeilles et le miel, ainsi qu’une compréhension approfondie de leur biologie, de leurs diverses souches, et de leur mode de reproduction. Il implique également la maîtrise du matériel apicole, la capacité à prendre des décisions éclairées sur la gestion des ruches et des compétences en vente pour commercialiser avec succès le miel et ses dérivés. De plus, des qualités personnelles telles que la résistance physique, la résilience au stress, le sens du commerce, du relationnel, de la rigueur et de la méticulosité sont essentielles pour exceller dans cette profession.

Un(e) Apiculteur peut prétendre à un salaire de 21 621 euros bruts annuels en moyenne, ce qui représente un salaire mensuel net de 1 433 euros environ.

L’apiculture, activité ancrée dans la nature, est tributaire de son environnement et des conditions climatiques. L’apiculteur exerce principalement en extérieur de février à novembre, peu importe la météo. Travail saisonnier, les tâches varient selon le cycle biologique des abeilles. Du printemps à l’automne, l’apiculteur prend soin des colonies, récolte le miel, et prépare les ruches pour l’hiver. Les périodes moins actives sont consacrées au renouvellement des ruches et à la maintenance. Cependant, ce métier exige une bonne santé, avec des horaires parfois lourds lors des déplacements des ruches, un travail physique, et la nécessité de se prémunir des piqûres, demandant des précautions spéciales.

Devenir apiculteur indépendant est déjà une évolution en soi. Selon l'UNAF (Union Nationale de l'Apiculture Française), la consommation française de miel en 2020 avoisinait les 40 000 tonnes ce qui témoigne d'un réel marché dans notre pays. Par ailleurs, l'engouement pour les filières courtes et les produits bio de qualité laisse à penser que les opportunités de développer une activité pérenne existent bel et bien. Pour un apiculteur installé, la diversification de la gamme dans des produits complémentaires comme la cire, la gelée royale ou le pollen est l'une des clés de la réussite pour développer une exploitation.

Les employeurs potentiels d'un apiculteur sont variés. D'abord, les coopératives agricoles ou les exploitations agricoles en apiculture offrent chaque année de nombreuses opportunités d'emploi d'apiculteur ou d'ouvrier en apiculture, que ce soit en CDD, en saison ou en CDI. Ensuite, de grands groupes internationaux comme Limagrain recherchent des apiculteurs pour suivre la pollinisation dans le cadre de la production de semences hybrides. Enfin, des entreprises du tourisme peuvent aussi être amenées à chercher des profils mêlant apiculture et jardinerie pour leurs centres.