Conservatrice / conservateur du patrimoine

Le conservateur de patrimoine (code ROME K1602) est un professionnel chargé de la gestion, de la préservation et de la valorisation du patrimoine culturel. Ce métier est découpé en cinq spécialités distinctes : l'archéologie, les archives, les musées, les monuments historiques et le patrimoine scientifique et technique.

En archéologie, le conservateur de patrimoine supervise les fouilles, l’étude et la conservation des vestiges historiques. En archives, il classe, conserve et valorise les documents historiques. Pour les musées, il organise les collections, conçoit des expositions et assure la médiation culturelle. Dans le domaine des monuments historiques, il veille à la préservation et à la restauration des édifices anciens. Enfin, lorsqu'il est spécialisé dans le patrimoine scientifique et technique, il gère les collections liées à l’histoire des sciences.

Ce professionnel est un fonctionnaire d’État ou un agent territorial, selon son affectation. Pour accéder au métier, il a réussi le concours très sélectif de l’Institut National du Patrimoine, notamment grâce à sa solide culture générale et sa rigueur exemplaire.

Pour devenir conservateur du patrimoine, il faut obtenir le diplôme de l’INP (Institut National du Patrimoine). Pour cela, être titulaire d’un diplôme niveau bac +3 minimum. Cependant, la plupart des personnes qui s'y présentent possède un niveau bac+5. La réussite au concours permet par la suite de suivre une formation approfondie de 18 mois à l’INP. À la sortie, les conservateurs diplômés s’engagent à servir pendant 10 ans. Des préparations aux concours sont possibles dans plusieurs universités ainsi qu'à l’École du Louvre.

Un étudiant qui souhaite devenir conservateur du patrimoine peut s'orienter vers une licence en histoire, en histoire de l’art, en archéologie ou en sciences de la nature. À ce stade, il peut déjà envisager de se préparer aux concours de l'INP en suivant des cours préparatoires proposés par des institutions renommées telles que l’École du Louvre ou certaines universités, notamment à Paris et à Lyon.

Toutefois, pour augmenter ses chances de réussir, il est fortement recommandé de poursuivre sa formation afin d'obtenir un master (bac+5). L'étudiant peut donc opter pour le Master Conservation : restauration des biens culturels.

Ensuite, il devra réussir le concours d'entrée de l’INP, des épreuves très sélectives, mais essentielles pour pouvoir exercer. À la fin de cette formation de 18 mois, le conservateur est prêt à commencer sa carrière.

Les missions du conservateur du patrimoine sont :

• Concevoir et mettre en œuvre des projets de conservation et de valorisation du patrimoine.
• Gérer les collections, assurer leur préservation, leur restauration et leur inventaire.
• Organiser des expositions, des conférences et des activités éducatives pour sensibiliser le public.
• Effectuer des recherches et contribuer à l’enrichissement des connaissances historiques et artistiques.
• Collaborer avec des experts, restaurateurs et autres professionnels du domaine.

En spécialité Archéologie :

• Superviser des fouilles archéologiques.
• Analyser et interpréter les découvertes.

En spécialité Archives :

• Classer et cataloguer des documents historiques.
• Concevoir des politiques d’archivage et de conservation.

En spécialité Musées :

• Organiser et agencer les expositions.
• Développer des stratégies de médiation culturelle.

En spécialité Monuments Historiques :

• Veiller à la préservation et à la restauration des édifices historiques.
• Gérer les travaux de conservation.

En spécialité Patrimoine Scientifique et Technique :

• Gérer les collections liées à l’histoire des sciences et des techniques.
• Concevoir des expositions.

• Travailler en tant que conservateur du patrimoine permet d'exploiter sa passion pour l’histoire, l’art et la culture. Il travaille avec des collections exceptionnelles et a l'opportunité d’explorer des éléments rares.
• Les conservateurs sont impliqués dans une grande variété de tâches, de la gestion des collections à la conception d’expositions. Ils ne connaissent pas de monotonie.
• Ce professionnel a un impact positif et durable. Ses actions permettent d'enrichir le public et d'assurer la transmission aux générations futures.

• Les projets de conservation et les expositions peuvent générer des périodes de travail intensif.
• Certains établissements font face à des contraintes budgétaires, impactant les possibilités d’action.
• Les opportunités d’emploi sont souvent concentrées dans certaines régions. Les conservateurs doivent être ouverts à la mobilité géographique.

Pour devenir conservateur du patrimoine, il faut avant tout une solide culture générale et une passion pour l’histoire et l’art. La capacité à mener des recherches et à analyser des œuvres ou des documents historiques est indispensable. Ce professionnel est très rigoureux, et dispose de compétences organisationnelles, lui permettant de gérer des collections, mais aussi d'organiser des expositions. Il doit savoir se montrer flexible, compte tenu de la diversité de ses missions. Enfin, une aisance relationnelle, que ce soit pour travailler avec des partenaires et des experts ou pour interagir avec le public, est un atout.

En France, un conservateur du patrimoine débutant perçoit une rémunération minimum de 2 239,86 € bruts mensuels en début de carrière, soit un peu plus de 1 900 € nets par mois hors primes. Son salaire peut atteindre 3 682,24 € après plusieurs années d'expérience. Ce salaire est complété par différentes primes et indemnités prévues par les grilles de la fonction publique, selon le profil de l'agent. Il peut s'agir d'indemnités kilométriques, d'indemnités de logement ou bien d'un supplément familial pour les personnes qui ont des enfants à charge.

En tant qu'agent de la fonction publique, le conservateur de patrimoine perçoit un revenu déterminé par une grille indiciaire nationale. Ce système de traitement se base sur différents grades et échelons, qui permettent de recevoir un traitement évolutif tout au long de sa carrière. Toutefois, en évoluant vers un poste de conservateur du patrimoine en chef, l'agent bénéficiera d'une nouvelle grille indiciaire plus avantageuse.

Pendant ses 18 premiers mois de carrière, lorsque le conservateur de patrimoine est en formation à l’INP, il est considéré comme un stagiaire et perçoit une rémunération de 1 855 € ou 2 003 € bruts par mois, en fonction de son grade.

Le conservateur du patrimoine travaille dans des institutions culturelles telles que les musées, archives, monuments historiques ou centres de recherche. Il effectue ses missions entre les bureaux, les salles d’exposition et les réserves. Il utilise des logiciels de gestion de collections et des instruments d’analyse. Mais les outils varient en fonction de sa spécialité. Le conservateur du patrimoine est un professionnel assez autonome, bien qu'ils soient souvent supervisés par un conservateur en chef, un directeur de musée, un directeur d’archives, un directeur de centre de recherche ou un responsable des monuments historiques.

L’évolution professionnelle du conservateur du patrimoine est possible, mais les places disponibles sont rares et la concurrence est intense. Aussi, il est important de noter qu'en sortant de l'INP, le conservateur de patrimoine s'engage à servir sa fonction pendant 10 ans. Il peut tout de même évoluer vers un poste de conservateur du patrimoine en chef, de directeur de musée, de directeur d’archives ou de chef de service. Après 10 années d'expérience, le conservateur de patrimoine peut rejoindre un organisme privé ou un autre organisme public, afin d'occuper un poste de gestion culturelle. Enfin, s'orienter vers l'enseignement universitaire et la recherche sont des voies envisageables.

Les conservateurs du patrimoine sont des agents de la fonction publique. Ils sont rattachés soit à l'État, soit à la Ville de Paris, soit aux collectivités territoriales.
Ils sont recrutés pour travailler dans divers établissements : des musées nationaux, des archives départementales, des services des monuments historiques, des bibliothèques, des centres de recherche, des fondations culturelles ou d'autres organismes gouvernementaux liés à la culture. Certains conservateurs peuvent également travailler pour des organismes internationaux dédiés à la préservation du patrimoine culturel.