Attachée / attaché d'administration

Un attaché d'administration (code ROME K1404 – Mise en œuvre et pilotage de la politique des pouvoirs publics) est un cadre de la fonction publique. Son rôle est de participer à la conception et à l'application des politiques publiques. Ce chef de projet peut travailler dans des domaines spécifiques (ressources humaines, droit, économie), et pour des administrations nationales ou territoriales (établissement d'enseignement, hôpital, mairie). Au long de sa carrière, il est amené à être employé par différents ministères (Intérieur, Défense, Écologie).

Le terme d'attaché d'administration comprend en réalité de nombreuses professions. Il existe plusieurs catégories au sein de ce corps de métiers. Ses fonctions dépendent en grande partie de ses compétences. Il peut s'orienter vers le contrôle, la réglementation, mais aussi vers l'analyse informatique ou encore la gestion du patrimoine culturel.

Pour devenir attaché d'administration, il est nécessaire de passer un concours national. Les concours d'accès aux IRA (Institut Régional d'Administration) s'adressent aux titulaires d'un diplôme de niveau bac +3 (concours externe), aux fonctionnaires en poste depuis au moins quatre ans (concours interne), et aux candidats ayant une expérience professionnelle pertinente (3e concours). Les épreuves sont communes aux trois concours : une épreuve écrite d'analyse de cas pratique, un QCM et un entretien devant un jury. Lauréat du concours, le futur attaché d'administration peut accéder à une formation d'un an en IRA.

Une fois le concours obtenu, le fonctionnaire stagiaire intègre l'un des cinq IRA : à Bastia, Lille, Lyon, Metz ou Nantes. Il suit une formation d'une année, qui le prépare à sa prise de poste.

Les formations sont individualisées, et personnalisées en fonction des compétences déjà acquises par l'étudiant, et de l'environnement professionnel vers lequel il souhaite se tourner. La première phase de la formation est commune à tous les étudiants. Elle a pour objectif de développer des connaissances dans six domaines : conduite de l'action publique, juridique, ressources humaines, pilotage des ressources, management, communication et numérique. Les élèves choisissent ensuite trois domaines de compétences qu'ils développeront lors d'un second cycle d'approfondissement.

À l'issue de quatorze semaines de formation générale, les futurs fonctionnaires choisissent leur affectation dans la liste des postes disponibles. Ils bénéficient de cours plus spécialisés, afin de préparer leur prise de poste.

L'étudiant entre ensuite en période probatoire sur son poste d'affectation. Lors des deux premiers mois, il est accompagné et bénéficie d'un suivi individualisé. Il est par la suite nommé stagiaire-attaché pendant quatre mois. À l'issue de cette période, son responsable décide de sa titularisation au sein de l'administration.

L'attaché d'administration de l'État participe à l'élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques. Ses fonctions et ses missions sont variées et dépendent du contexte et de la structure d'exercice :

• Réaliser des études
• Délivrer une expertise
• Animer un réseau
• Élaborer des textes législatifs et réglementaires
• Animer et encadrer une équipe d'agents
• Aider au pilotage et à l'amélioration de la performance
• Gérer des affaires publiques et juridiques
• Assurer la gestion des ressources humaines, de l'administration générale, du numérique ou de la communication

• Évoluer professionnellement tout au long de sa carrière. Le poste d'attaché d'administration d'État comprend plusieurs métiers. Les titulaires ont aussi l'opportunité de pouvoir changer de ministère, sans passer par la voie du détachement.
• Occuper un emploi stable. En tant que fonctionnaire, les attachés d'administration bénéficient de la sécurité de l'emploi. Titulaire de leur fonction, ils ne peuvent pas perdre leur emploi, à moins de commettre une grave erreur professionnelle.

• Participer à un concours et une formation exigeante. Le concours de l'IRA est relativement difficile. En 2021, seuls 34 % des candidats présents ont été jugés admissibles au concours.
• Être soumis à la bureaucratie et à une charge de travail importante. Le travail dans une administration peut s'avérer complexe. L'attaché d'administration est confronté à des processus longs qui peuvent ralentir sa tâche.

L'attaché d'administration est un professionnel organisé et rigoureux. Il gère efficacement son temps et priorise ses tâches. Il fait preuve de polyvalence et s'adapte aux différents dossiers qu'il doit traiter.

Il dispose de compétences en communication, aussi bien à l'écrit qu'à l'oral. Il est capable de collaborer avec ses collègues, mais aussi avec ses supérieurs et ses partenaires extérieurs. Sa capacité d'analyse lui permet de faire la synthèse de documents officiels, et d'en retirer l'essentiel.

L'attaché d'administration d'État dispose d'une bonne culture générale. Il connaît bien son champ d'action, et possède des compétences en droit, économie, communication ou ressources humaines.

Un attaché d'administration de la fonction publique gagne, en moyenne, 2 500 euros bruts par mois. Son salaire diffère selon son expérience et son statut.

Le salaire des attachés d'administration d'État dépend de la grille indiciaire du corps interministériel d'attaché d'administration. Elle se compose de onze échelons. En début de carrière, le fonctionnaire titulaire bénéficie d'un salaire brut mensuel de 1 944,50 euros. Cela correspond à une rémunération nette de 1 517 euros pour un contrat à temps plein. Après cinq ans de carrière, l'attaché d'administration accède au quatrième échelon. Il lui permet d'obtenir un salaire de 2 239,86 euros bruts, soit 1 747 euros nets chaque mois. En fin de carrière, arrivé au onzième échelon, son salaire brut mensuel s'élève à 3 337,64 euros, soit 2 604 euros nets.

Au cours de sa carrière, le professionnel peut évoluer vers d'autres grades, comme celui d'attaché principal d'administration, ou de directeur de service par exemple. Le salaire moyen d'un attaché principal d'administration s'élève à, environ, 3 312 euros bruts, soit 2 583 euros nets chaque mois.

Les grilles indiciaires des métiers d'attachés territoriaux, ou d'attachés d'administrations hospitalières sont identiques à celle d'attaché d'administration d'État.

Pour valoriser ses compétences, le fonctionnaire peut bénéficier de l'IFSE (Indemnité de Fonctions, de Sujétions et d'Expertise) et du CIA (Complément Indemnitaire Annuel). Si l'intitulé de votre poste figure sur la liste des bénéficiaires, vous pourrez obtenir une prime annuelle de 1 750 à 2 600 euros pour l'IFSE, et une indemnité de 3 600 à 7 110 euros pour le CIA.

L'attaché administratif travaille la plupart du temps au sein de son administration, dans son bureau ou en réunion. Il collabore avec de nombreux acteurs (ses collègues, des partenaires extérieurs). Il rend compte de ses actions à son supérieur hiérarchique : l'attaché d'administration supérieur, ou le directeur du service dans lequel il travaille.

Il peut être amené à réaliser des visites en extérieurs dans le cadre de l'élaboration ou du suivi de ses différents projets.

L'attaché d'administration a la possibilité d'évoluer professionnellement.

Par voie interne, après quelques années de bons et loyaux services, il peut accéder au poste d'attaché principal d'administration. Il doit déposer sa candidature et passer une épreuve orale, prenant la forme d'un entretien devant un jury.

Il peut, par la suite, accéder à des postes de direction au sein de différentes administrations.

Les attachés d'administration peuvent exercer leur métier dans des structures variées, et dépendre de plusieurs ministères. L'État est l'unique employeur pour ce type d'activité.

Après passage du concours, et l'entrée en formation à l'IRA, l'attaché administratif peut travailler pour le Ministère de l'Intérieur, de la Défense, de l'Éducation nationale ou encore de la Justice. Il exerce son métier dans des structures de tailles variées : préfecture, direction des services départementaux de l'Éducation Nationale, rectorat, ARS, DREETS (Direction Régionale de l'Économie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités) ou encore direction départementale des territoires, par exemple.