Assistante / assistant parlementaire

Un assistant parlementaire (code ROME E1103), également désigné sous les termes d’attaché parlementaire ou de collaborateur parlementaire, est un professionnel qui participe au bon fonctionnement du Parlement français, qu’il s’agisse de l’Assemblée nationale ou du Sénat. Il est un soutien indispensable au député ou sénateur qui l'embauche, prenant en charge diverses responsabilités.

Les missions d’un assistant parlementaire sont très variées. Il s’occupe de tâches administratives et bureautiques, et de la rédaction de documents officiels comme des discours ou des propositions de loi. L'assistant parlementaire est aussi impliqué dans des projets importants, comme l’analyse de dossiers législatifs ou la représentation de l’image du parlementaire en public. C'est un métier dynamique qui constitue un excellent tremplin pour les personnes qui souhaitent faire carrière en politique.

L'assistant parlementaire est directement recruté par le député ou le sénateur pour qui il travaille. Les élus bénéficient chacun d'un crédit mensuel leur permettant d'embaucher jusqu'à cinq assistants parlementaires. Ils sont alors unis par un contrat de droit privé.

Pour devenir assistant parlementaire, il est recommandé de détenir un diplôme de niveau bac+5 dans le domaine de la politique ou des sciences sociales. Il peut s'agir d'un Master en Sciences Politiques ou d'un Master en Droit Public. Les étudiants ayant réalisé leurs parcours dans des institutions renommées augmentent leurs chances d'être recrutés à ce poste. Dans ce milieu, le carnet d'adresses peut parfois l'emporter sur la formation. Il est donc conseillé de nouer un maximum de relations durant son cursus, notamment lors de stages, afin de trouver un poste d'assistant parlementaire plus facilement.

Pour devenir assistant parlementaire, un étudiant peut commencer par l'obtention d'un bac général. Il est ensuite recommandé de suivre des études supérieures dans le domaine de la politique ou du droit. L'étudiant pourra opter pour une Licence (bac+3) à l'université dans l'un de ces domaines. Il pourra ensuite poursuivre sa formation en optant pour un Master (bac+5). Les possibilités sont variées. Il peut s'agir d'un Master en Politiques Publiques, d'un Master en Sciences Politiques, d'un Master en Droit Public, etc. Certaines écoles privées proposent des cursus spécifiques permettant d'acquérir des compétences polyvalentes indispensables au métier d'assistant parlementaire.

Bien que les formations précédemment nommées soient les plus recommandées, il existe en réalité de très nombreux chemins pour accéder à ce métier. Certains assistants parlementaires ont suivi des études en école d'ingénieurs, d'autres en sociologie ou encore en économie. Outre le cursus, avoir les bonnes relations professionnelles peut aider à décrocher un poste d'assistant parlementaire.

Les missions de l'assistant parlementaire sont :

• Gérer le courrier, mettre à jour le carnet de contacts et organiser le planning.
• Transmettre des informations aux autres collaborateurs et parlementaires.
• Gérer les dossiers en cours.
• Répondre aux requêtes téléphoniques ou par courrier des citoyens.
• Représenter l’image du parlementaire en public.
• Rédiger des communiqués, des discours et des propositions de loi.
• Gérer les relations administratives avec les collectivités territoriales.
• Effectuer des tâches d’administration générale.
• Formuler et mettre en œuvre des politiques.
• Collecter et archiver des documents importants tels que les procès-verbaux et les comptes-rendus.
• Organiser et classer des copies de projets de loi avant leur soumission.

• Le métier d’assistant parlementaire est un excellent tremplin pour commencer une carrière politique. Il permet de se constituer un réseau et d'acquérir une expérience précieuse.
• Les assistants parlementaires sont impliqués dans un large éventail de missions. Leur environnement de travail est dynamique, stimulant et enrichissant.
• En contribuant à l’efficacité du Parlement, en transmettant les demandes des citoyens et en participant à l’élaboration de lois, l'assistant parlementaire joue un rôle dans l’amélioration de la vie publique, ce qui peut être très gratifiant.

• Le contrat de l'assistant parlementaire est relatif à un élu. Celui-ci se rompt s'il y a dissolution de l’Assemblée nationale ou non-renouvellement du mandat de l’élu. Cela crée une certaine instabilité d'emploi.
• L'assistant parlementaire reçoit des responsabilités importantes, ce qui peut être stressant.
• Plusieurs scandales ces dernières années ont relevé des conditions de travail précaires, avec par exemple des horaires chargés pour des salaires modestes.

Pour devenir assistant parlementaire, une connaissance approfondie du paysage politique français est indispensable. Il faut également une bonne maîtrise du droit pour comprendre les procédures législatives. Des compétences en communication, tant à l’oral qu’à l’écrit, ainsi qu'une bonne capacité d’analyse et de synthèse sont des atouts précieux.

Au niveau des qualités, l'assistant parlementaire doit être doté d'une grande polyvalence, afin de gérer une multitude de tâches au quotidien. Un sens de l’écoute aiguisé et une forte capacité de travail sont recommandés. Enfin, la ténacité, la capacité d’anticipation et la gestion efficace du stress sont des traits essentiels pour réussir dans cet environnement très exigeant.

Le salaire d'un assistant parlementaire en début de carrière est estimé entre 2 200 et 2 700 € bruts par mois, ce qui équivaut à un revenu net mensuel compris entre 1 700 et 2 100 €. La rémunération est généralement comprise entre 25 000 et 45 000 € bruts par an, et peut atteindre 60 000 € bruts annuels en fin de carrière.

Au Sénat, le salaire moyen en 2022 se situait à 2 800 € bruts par mois, soit 2 184 € nets mensuels pour un taux horaire net de 14,4 €. L'Assemblée nationale publiait, quant à elle, un salaire médian à hauteur de 2 200 € nets par mois pour ses assistants parlementaires en 2023, et un taux horaire net moyen de 16,54 €.

Chaque parlementaire fixe librement le salaire de ses assistants, dans la limite d'un crédit mensuel que lui accorde le Sénat ou l'Assemblée nationale.

En plus de leur rémunération de base, les assistants parlementaires cumulent certains avantages appréciables. Ils bénéficient de l'assurance maladie complète, des congés payés conformes à la législation en vigueur, ainsi qu’un régime d'épargne-retraite leur permettant de sécuriser leur avenir financier. En outre, ils profitent de facilités de transport prises en charge par l'Assemblée nationale ou le Sénat pour des déplacements professionnels et pour maintenir des liens avec leur circonscription.

Le collaborateur parlementaire travaille dans un bureau à l’Assemblée nationale, au Sénat ou au sein de sa circonscription. Depuis son ordinateur ou son téléphone, il gère les affaires en cours de son élu. Il entretient un lien hiérarchique direct avec ce dernier, qui est à la fois son responsable et son employeur. Le quotidien de l'assistant parlementaire est fait d'interactions professionnelles variées, allant des échanges avec les collègues politiques aux contacts avec les citoyens et les élus locaux. Les horaires sont généralement chargés, dont des périodes de travail très intense lors de l’examen de projets de loi ou d’autres événements politiques majeurs. C'est un métier passionnant, mais l'environnement est exigeant.

Le métier d’assistant parlementaire ne prévoit pas d’évolution à proprement parler, puisqu’il est lié à la carrière d’un homme ou d'une femme politique. Toutefois, c’est un métier extrêmement formateur qui peut ouvrir des débouchés en politique. D'abord, il est possible de gagner en responsabilités au sein de son cabinet parlementaire, notamment en devenant chef du cabinet. Par ailleurs, la constitution d'un carnet d'adresse peut permettre de se présenter à des élections locales ou nationales. Certains assistants parlementaires décident de se spécialiser dans des métiers connexes comme les relations publiques, le lobbying ou la consultation politique.

Les assistants parlementaires sont recrutés directement par les députés ou les sénateurs. L'assistant parlementaire rejoint en général le cabinet de quelqu'un avec qui il partage des convictions politiques. Chaque parlementaire dispose d’un crédit lui permettant de rémunérer des collaborateurs, au nombre maximum de cinq par élus. Il les choisit librement et fixe les conditions de travail et leur salaire dans les limites des crédits alloués. L'élu établit un contrat de travail privé avec son assistant, et lorsque son mandat vient à prendre fin, le contrat est rompu au motif d'un licenciement personnel.