Acheteuse / Acheteur média

L'acheteur média (code ROME E1402) est aussi appelé acheteur d'espaces publicitaires, trader media ou encore media buyer.
Rattaché au directeur de clientèle, au directeur associé ou encore au directeur marketing selon les structures, il est expert des environnements publicitaires (web ou non) et connaît parfaitement les marques pour lesquelles il travaille. La connaissance du ciblage, du positionnement et de l'objectif des marques qu'il représente lui permet d'optimiser au mieux leur visibilité. Cela se traduit parfois par l'élaboration d'un plan média, soit la sélection des canaux publicitaires les plus adaptés et efficaces en fonction du budget dont il dispose. Son rôle d'acheteur est donc crucial pour la bonne réussite d'une campagne publicitaire. Avec l'arrivée du web et de la publicité en ligne, le métier s'est considérablement spécialisé et demande une expertise poussée.

Un diplôme Bac+2 est requis a minima pour pouvoir envisager un poste d'acheteur média. De longues études ne sont donc pas indispensables même s'il est possible, voire recommandé ensuite de poursuivre un cursus plus long jusqu'au Bac+5. Dans tous les cas, le poste, surtout en agence, nécessitera d'abord d'avoir occupé un emploi de 2 à 3 ans en agence, chez l'annonceur ou en régie publicitaire.

L'obtention d'un Bac général ou scientifique est tout d'abord nécessaire. Par la suite il est possible d'emprunter différentes voies de Bac+2 à Bac+5 avec de nombreux parcours. Des écoles spécialisées en communication et publicité proposent des formations spécialisées en information et communication jusqu'au grade Master. Il existe aussi des formations supérieures spécialisées en marketing et médias via un IEP (institut d'études politiques) ou une école de commerce. Enfin, des universités proposent des parcours pertinents comme le Master Communication digitale ou encore le Master Communication numérique et conduite de projets.

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Les missions d'un media buyer sont plurielles, selon l'environnement dans lequel il évolue.
En entreprise, il a surtout un rôle de coordination et de suivi entre les agences auxquelles il délègue le processus de négociation d'achats d'espaces publicitaires.
Au sein d'une agence, il a davantage le rôle d'un responsable commercial. En fonction de sa taille et de ses spécialités, il peut être amené dans le cadre d'un budget défini à concevoir et déployer des campagnes publicitaires sur un ou plusieurs médias pour le compte de différents clients. Cela inclut la rédaction de recommandations stratégiques qui vont de la définition des supports de diffusion des campagnes, des objectifs et des KPI (indicateurs clés de performance) attendus en passant par le plan d'action pour les atteindre. L'acheteur média devra aussi mettre en œuvre la stratégie publicitaire digitale sur les canaux adaptés : SEA (Google Ads), Social Ads (Facebook, Instagram, LinkedIn) mais aussi Display (Programmatique, vidéo, mobile). Enfin, le suivi des actions par un reporting et une analyse rigoureuse est primordial car il permet de fidéliser les clients et détecter de nouvelles opportunités de développement. Rappelons que selon le budget qu'il gère, le poste peut avoir une dimension internationale.

• La richesse et la variété des activités offrent aux traders media la possibilité de se spécialiser dans un domaine : citons les produits de grande consommation (PGC) comme l'alimentaire, la cosmétique/beauté, la mode, le design…
• Diversité des opportunités soit chez l'annonceur soit en agence de communication : on peut lui demander d'intervenir pour améliorer les processus des leviers digitaux qui peuvent inclure le display, le retargeting, l'affiliation, le feed management ou encore le social paid…
• Le métier lui permet de jongler entre un rôle d'analyste et de négociateur : autant dire qu'un acheteur média ne s'ennuie pas !

• Ce professionnel de la publicité peut éprouver un stress important dû aux enjeux financiers, aux délais et aux enjeux de réussite du plan média.
• Ses journées sont souvent chargées et il travaille à des horaires irréguliers en raison des deadlines à respecter.
• De plus, les déplacements fréquents ne sont pas rares.

L'acheteur média doit avoir une très bonne connaissance des environnements media, print et web. Ce professionnel doit alors bien connaître les métriques du marché pour bien gérer les espaces publicitaires : CPA (cost per action), CPC (cost per click), CPL (cost per lead)… Il doit également connaître les technologies de la publicité en ligne, telles que Google Ads ou Google Analytics.

Parmi les soft skills nécessaires à la réussite dans ce métier, on peut citer :

• Qualités commerciales et de conseil.
• Résistance au stress.
• Adaptabilité dans un marché web qui évolue en permanence.
• Rigueur et précision.
• Appétence pour les chiffres.
• Esprit d'équipe.
• Disponibilité et réactivité.
• Curiosité et ouverture d'esprit.
• Goût du challenge.

Il n'existe pas de grille de salaire bien définie mais on peut souligner certaines tendances. Le salaire d'un jeune acheteur média commence en général autour des 20 000 à 35 000 euros bruts les premières années après son diplôme, soit un salaire mensuel brut situé approximativement entre 1 600 et 2 500 euros.
Après quelques années d’expérience, un jeune cadre peut ensuite espérer gagner entre 35 000 et 60 000 euros bruts annuels, soit un salaire net mensuel allant d'environ 2 100 à 3 750 euros. Le salaire médian va dépendre de plusieurs critères : le nombre d'années d'expérience, le profil du professionnel, mais aussi le type de structure (start-up, PME, grand groupe, ou encore une agence web). On peut en moyenne tabler sur un salaire brut mensuel d'environ 40 000 euros. Ensuite le degré de compétences et la taille du portefeuille client géré vont aussi jouer sur la rémunération, notamment en agence digitale. Il est possible que le salaire soit décomposé en une partie fixe et une partie variable en fonction du volume de chiffre d'affaires réalisé. Les salaires ont tendance à être à la hausse d'environ 10 à 15% en région parisienne qui concentre de nombreuses opportunités dans les métiers du digital. Par ailleurs, un profil peut aussi cumuler des fonctions de conseil et d'expert media. Par exemple, dans les petites structures, l'acheteur média peut aussi occuper un emploi de chargé d'études média, voire de chef de publicité. Son degré d'expertise lui permettra alors de négocier sa rémunération à la hausse.

Le métier d'achat d'espaces publicitaires est en pleine évolution grâce au web avec de nombreuses opportunités. On peut trouver un emploi à la fois dans les PME, les grands groupes comme l'Oréal dans le secteur des cosmétiques et dans de nombreuses agences avec des tailles et des univers très variés. Certaines agences sont spécialisées en génération de leads qualifiés, en e-commerce, tandis que d'autres accompagnent des labels et artistes à développer leur audience sur le web, par exemple.

Après quelques années, les évolutions sont diverses après une expérience en tant qu'acheteur média. Un poste de Directeur de clientèle est par exemple accessible grâce aux compétences techniques et commerciales acquises sur un poste d'achat d'espaces publicitaires. Son rôle sera alors d'accompagner les clients dans leur stratégie de communication et de la mettre en œuvre en s'appuyant sur les compétences de son équipe. Véritable manager et développeur de son portefeuille clients, il gère alors l'intégralité de la relation commerciale. À ce titre, il organisera des réunions stratégiques avec ses clients, représentera et valorisera son agence, identifiera de nouveaux leviers de développement, fixera des objectifs commerciaux à atteindre avec sa direction et effectuera des reporting réguliers sur l'avancement de son activité.

Le métier d'acheteur d'espaces publicitaires est en pleine évolution grâce au web avec de nombreuses opportunités. On peut trouver un emploi d'acheteur média à la fois dans les PME, les grands groupes (dans le secteur des cosmétiques par exemple) et dans de nombreuses agences avec des tailles et des univers très variés.
Néanmoins, une grande partie des offres d'emplois sont basées à Paris et en Île-de-France. Cependant, le métier est tout à fait adapté au télétravail total ou partiel.
Certains acheteurs média travaillent également en freelance et n'ont donc pas de supérieurs hiérarchiques, mais des clients qu'il faudra satisfaire !