Palefrenier / Palefrenière

Avec un rôle central au sein d'une écurie, d'un centre équestre, d'un haras ou d'un élevage, le palefrenier, également appelé palefrenier soigneur, veille à apporter tous les soins nécessaires aux chevaux. Rattachée au code ROME A1403, cet emploi appartient aux métiers de l'agriculture, et plus principalement l'élevage des équidés.

Le cœur de métier du palefrenier soigneur ? Les soins apportés aux chevaux. Sa mission principale consiste à veiller sur leur état de santé. Pour cela, il les nourrit, leur prodigue des soins et les accompagne dans leurs activités physiques. C'est également le palefrenier soigneur qui s'assure de leur confort, de leur hygiène et de la propreté de leur environnement. Le palefrenier apporte une attention particulière au bien-être de chaque cheval. Comme l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, il est capable de décrypter leurs comportements afin de détecter un éventuel problème de santé.

Différents niveaux de diplôme sont possibles pour exercer le métier de palefrenier. Le professionnel peut tout aussi bien être titulaire d'un CAP (certificat d'aptitude professionnelle) que d'un bac ou d'un brevet professionnel. Dans le cas d'un bac, c'est généralement un bac professionnel ou un bac en lien avec l'agriculture qui est conseillé pour se diriger vers un emploi de palefrenier.

Détenir un permis poids lourd est également un atout de taille pour occuper un emploi de palefrenier. Bien que ce sésame ne soit pas obligatoire, il permet d'être en mesure de conduire les chevaux à l'extérieur de l'élevage ou du centre équestre.

Pour s'orienter vers le métier de palefrenier soigneur, ce sont les formations en lien avec l'agriculture et l'élevage qui sont les plus conseillées. Différents parcours de formation sont alors possibles.

Le futur palefrenier peut se diriger vers un CAP, directement après une classe de troisième au collège. Dans ce cas, il a le choix entre plusieurs cursus de formation :

• Le CAP agricole palefrenier soigneur.
• Le CAP agricole maréchal-ferrant.
• Le CAP agricole soigneur d'équidés.

Quelle que soit la formation choisie, l'étudiant acquiert toutes les compétences nécessaires pour rejoindre les métiers de l'élevage de chevaux, à la suite d'un parcours de deux ans. Et pour ceux qui souhaitent enrichir leur formation, il est possible de s'orienter vers un brevet professionnel responsable d'entreprise hippique, après avoir validé son CAP.

Par ailleurs, pour les candidats qui préfèrent un cursus de formation sanctionnant un niveau bac, il est possible de préparer le bac professionnel conduite et gestion de l'entreprise hippique.

Le métier de palefrenier demande une grande polyvalence. En effet, cet emploi ne se résume pas aux soins prodigués aux chevaux. En réalité, c'est tout un ensemble de tâches qui se trouve sous la responsabilité du palefrenier. Même si ses missions peuvent légèrement varier en fonction de la structure qui l'emploie, il est possible de dresser la liste de ses principales tâches :

• Proportionner et distribuer la nourriture en fonction des besoins de chaque cheval.
• Réaliser les soins corporels des chevaux : brossage, curage des sabots, etc.

 

• Veiller sur l'état de santé des chevaux et signaler toute anomalie.
• Sortir les chevaux de leur box ou de leur paddok sans les monter.
• Veiller à l'entretien des boxes et des structures qui accueillent les chevaux.
• Assurer l'entretien des équipements d'équitation et de tout le matériel destiné aux chevaux.
• Réaliser des petites réparations pour maintenir les installations de l'élevage, de l'écurie ou du centre équestre en bon état de fonctionnement.
• Renseigner les visiteurs au sein des centres équestres.

• Un métier passion : le palefrenier exerce souvent ce métier car il est passionné par les chevaux. Il a donc le plaisir d'être auprès d'eux tous les jours. Il assiste aux naissances et accompagne les chevaux tout au long de leur évolution.
• Le contact avec la nature : le métier de palefrenier n'est pas une profession qui s'exerce en intérieur derrière un bureau. Les amoureux de la nature sont généralement ravis de passer leurs journées en extérieur dans un environnement agréable.

• Un métier fatiguant : le palefrenier doit s'adapter aux besoins des chevaux. Son emploi du temps est généralement chargé et laisse peu de place au repos.
• Le manque de perspectives : le métier de palefrenier offre peu de débouchés pour ceux qui souhaiteraient évoluer dans leur carrière et percevoir des revenus plus confortables.

• Les métiers des soins aux chevaux supposent des compétences professionnelles précises. Ainsi, le palefrenier connaît parfaitement l'anatomie équine. Il sait comprendre et interpréter les comportements des chevaux. Il connaît leurs besoins et se montre capable d'y répondre d'une manière appropriée.
• Par ailleurs, le palefrenier fait preuve d'une grande polyvalence. Amené à réaliser des tâches très diversifiées, il sait s'adapter en toute situation. Il est aussi bien capable de réaliser la réparation d'une installation que d'effectuer des tâches de maréchalerie voire de menuiserie pour l'entretien des écuries.
• Enfin, le palefrenier dispose d'une bonne résistance physique. Souvent amené à porter des charges lourdes, son métier demande énergie et dynamisme au quotidien.

Un(e) Palefrenier perçoit en moyenne 21 621 euros bruts annuels, ce qui correspond à un salaire mensuel net de 1 433 euros. Pour un profil senior, les salaires proposés peuvent atteindre 21 800 à 24 300 euros bruts annuels, soit environ 1 445 à 1 611 euros nets par mois, voire plus, selon les circonstances.

Le palefrenier bénéficie généralement d'une certaine autonomie pour organiser ses journées de travail. En revanche, son emploi du temps est rythmé par les besoins des chevaux. C'est ainsi que le palefrenier commence sa journée très tôt afin de les nourrir. Son amplitude horaire se veut donc plutôt large, avec des journées de travail qui peuvent commencer dès six heures du matin pour se terminer en soirée. De plus, les chevaux ont besoin d'être nourris tous les jours. Le palefrenier ne connaît donc guère de dimanches et de jours fériés de repos.

Il évolue généralement au sein d'une équipe, même si ses relations de travail dépendent du type de structure qui l'emploie.

Les perspectives d'évolution restent assez limitées pour un palefrenier, même si différentes possibilités sont envisageables.

La voie la plus classique consiste à devenir chef palefrenier au sein d'un centre équestre de taille conséquente. Ce métier à responsabilités consiste à encadrer et manager une équipe de palefreniers.

Les grands haras offrent également des débouchés aux palefreniers qui désirent évoluer dans leur carrière. Ceux-ci ont la possibilité de devenir responsable d'écurie après quelques années d'expérience en tant que palefrenier.

Par ailleurs, le palefrenier peut se tourner vers les métiers du tourisme équestre voire de l'équitation s'il dispose des compétences nécessaires. Par exemple, il peut devenir cavalier soigneur ou groom.

Le métier de palefrenier peut être exercé dans trois types de filières qui concernent le monde du cheval : l'élevage, les courses et le sport au titre de loisir.

La plupart des palefreniers travaillent dans le tourisme équestre ou dans le secteur de l'élevage de chevaux. Toutefois, le palefrenier peut rejoindre différents types de structures. Il peut intégrer un centre équestre. Il peut aussi trouver un emploi dans un élevage de chevaux ou dans un haras. Des opportunités se dessinent également dans les centres d'entraînement pour les chevaux de course ou dans les écoles de dressage. Enfin, il existe des associations de propriétaires de chevaux qui cherchent régulièrement à recruter des palefreniers.