Cuisiniste

Le cuisiniste (code ROME D1212) se met à l’écoute des besoins et attentes des clients et s’informe des caractéristiques de la surface à aménager (orientation, mesures…) pour préciser le projet. Il réalise ensuite le plan, sur ordinateur le plus souvent, et le propose au client. Si nécessaire, il procède à des ajustements. Le rôle du cuisiniste est également de conseiller des teintes, des matériaux et un style d’appareils électroménagers afin de créer une cuisine personnalisée. Lorsque les plans et le devis sont acceptés, le cuisiniste prend en charge la commande des matériaux et des éléments nécessaires. Il est également responsable de l’organisation du chantier et de l’installation de la cuisine, qu’il peut effectuer lui-même s’il est artisan, ou qui peut être réalisée par les techniciens de l’entreprise qui l’emploie. Dans ce dernier cas, c’est le cuisiniste qui supervise le chantier et s’assure de la conformité du résultat avec le projet (délais, respect du budget, qualité du travail).
Si la plupart des cuisinistes installent des cuisines chez les particuliers, certains peuvent se charger du domaine professionnel. Dans ce cas, ils possèdent en général des compétences particulières dans les équipements du froid (frigoriste) et dans les pianos (tables de cuisson professionnelles).
Le cuisiniste est également nommé agenceur de cuisines. Dans le cas où il est appelé « technicien cuisiniste », il intervient auprès de la clientèle uniquement dans la phase dépannage.

Idéalement, le cuisiniste possède à la fois un diplôme des métiers du bois et une formation dans la vente. Le métier recrute aussi des architectes d'intérieur.

Plusieurs formations permettent d’accéder au métier de cuisiniste, en particulier le CAP menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement, le CAP menuisier-installateur ou le CAP ébéniste. Le Bac pro technicien de fabrication bois et matériaux associés ou le bac pro artisanat et métiers d’art ou encore celui de technicien menuisier-agenceur ainsi que le bac STI2D architecture et construction sont appréciés des employeurs. Enfin, le BTS agencement de l’environnement architectural, le BTS systèmes constructifs, bois et habitat et le BTS développement et réalisation bois facilitent aussi l’entrée dans le métier.
Cependant, des formations rapides au métier peuvent être proposées par les entreprises, prises en charge par l'État.

Vous envisagez une carrière de Cuisiniste ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

Le cuisiniste peut :

• Argumenter pour vendre un modèle de cuisine
• Étudier la surface à aménager
• Dessiner un plan 2D et 3D avec l'emplacement des prises et des tuyaux après avoir pris les cotes
• Mettre en place un plan de fabrication et d'installation
• Commander les éléments préfabriqués
• Menuiser certains éléments
• Commander les matériaux, les pièces, et éventuellement, l'électroménager
• Respecter les délais annoncés
• Rectifier certaines erreurs
• Installer la cuisine
• Retourner d'éventuels éléments défectueux

• Créatif et technique, le métier de cuisiniste fait appel à des compétences de diverses natures, ce qui en fait un métier complet et sans routine.
• Le métier de cuisiniste laisse une grande place au contact humain lors de la discussion avec les clients. Il sait tout sur la vie du ménage qu'il doit équiper : s'il y a des enfants, des cuisiniers, s'il déjeune devant la télé, etc.

• Les délais à tenir peuvent imposer de longues journées de travail, qui de plus peuvent entrer en carambolage avec le chantier suivant. Or, il y a toujours des imprévus et certaines pièces peuvent manquer au bon moment.
• Les clients négocient fortement le prix d’une cuisine, ce qui peut mettre la rentabilité du métier en danger et rajoute au stress de l'équipe.
• Le cuisiniste doit souvent intervenir les week-ends et les jours fériés, et peut rarement partir en vacances au mois d'août, où la plupart des particuliers programment leurs travaux.
• Les étagères et les équipements sont lourds : il faut les charger et décharger avant même de pouvoir les poser dans la cuisine, dans des endroits souvent étroits ou difficilement accessibles.

En plus des compétences spécifiques attachées à son métier, le cuisiniste doit avoir des connaissances en plomberie, carrelage, électricité… afin d’anticiper les possibles difficultés techniques engendrées par le projet. Sa créativité et son sens esthétique s’allient à un esprit pratique et lui permettent de créer des espaces harmonieux et fonctionnels. Il se montre habile, minutieux et méthodique dans toutes les étapes de son travail. En relation directe avec les clients, le cuisiniste est capable de développer des arguments de vente par une communication aisée et un grand sens de l’écoute. Il doit aussi se tenir au courant des évolutions technologiques et des tendances : cuisines ouvertes, prises USB, multiplication des prises en général, etc.

Un cuisiniste salarié gagne un salaire moyen compris entre 2 000 et 3 000 euros bruts par mois. Il percevra ainsi un salaire net mensuel compris entre 1 560 et 2 340 euros. Il disposera d’un taux horaire brut compris entre 13 et 20 euros bruts.
Un profil junior de cuisiniste peut gagner entre 1 600 et 1 800 euros bruts par mois. Dès la signature de son premier contrat de travail, il aura donc l’opportunité de percevoir environ 1 400 euros nets par mois. Avec un taux horaire de plus de 11,80 euros, son salaire brut annuel dépassera les 21 000 euros. Certaines compétences spécifiques, comme dans le domaine de la menuiserie, peuvent permettre de gagner plus. L’employeur ne sera tenu par aucune grille salariale. Une négociation sera donc éventuellement possible au moment de l’embauche. Un profil senior de cuisiniste peut gagner plus de 3 000 euros par mois. Ce salaire brut équivaut à un montant mensuel net de plus de 2 300 euros. La rémunération brute annuelle sera de plus de 36 000 euros. Il est important de souligner que le métier de cuisiniste peut être exercé en tant qu’indépendant. Le professionnel sera alors libre de fixer lui-même ses tarifs. Ils dépendront souvent de la demande, de ses compétences ou encore de la qualité de son travail. Il renoncera cependant à certains avantages constatés en entreprise pour le poste de cuisiniste. Il s’agit par exemple du paiement du salaire sur 13 ou 14 mois ou encore des primes d’intéressement ou de participation.

Ce professionnel doit faire preuve d'un bon esprit d'équipe pour assurer la relation avec l'étude technique, les fournisseurs et les fabricants. A noter, ce métier implique des horaires assez variables, qui fluctuent en fonction des disponibilités des clients et des déplacements fréquents pour se rendre à leur domicile. Néanmoins, il s'agit d'un métier qui ne connait pas la routine, compte tenu des projets différents pour chaque client.

Le cuisiniste, après quelques années d’expérience, peut créer sa propre entreprise. Dans la grande distribution il peut devenir chef de rayon. Il a aussi la possibilité de s’orienter vers le métier d’agenceur de cuisines et salle de bains et de menuisier-agenceur. Si le design lui plaît, il peut même devenir décorateur d'intérieur. Dans tous les cas, beaucoup d'enseignes proposent des formations en management pour les talents les plus appréciés.

Le cuisiniste peut travailler pour une entreprise artisanale ou dans la distribution spécialisée. Il peut également être employé par une entreprise industrielle (fabricant). De nombreuses entreprises ont constitué des réseaux de franchise et proposent aux cuisinistes de devenir leur propre employeur, dans un cadre très strict, mais avec le soutien marketing de l'enseigne.