Tuteur / Tutrice

Le rôle du tuteur (code ROME K1102) est d’accompagner les individus majeurs placés sous mesure de protection judiciaire par un juge. Cette mesure de tutelle peut être décidée si la personne montre des facultés mentales amoindries ou des difficultés physiques ou psychologiques l'empêchant d’accomplir des actes de la vie quotidienne ou civile.

Un tuteur est alors désigné par le juge, ce tuteur est en priorité un membre de la famille exerçant bénévolement. Cependant, si aucun membre de la famille n’est en mesure d’assurer la tutelle, le rôle de tuteur sera assuré par un mandataire judiciaire à la protection des majeurs (MJPM).

Il est à noter que si cette activité est assurée à titre privé, le tuteur sera désigné comme gérant de tutelle. En revanche, si c’est un tuteur travaillant pour une association publique, celui-ci sera nommé délégué à la tutelle ou depuis quelques années mandataire judiciaire.

Il existe également un métier appelé tuteur en entreprise qui diffère du tuteur judiciaire. En effet, le tuteur en entreprise forme et accompagne les nouveaux arrivants dans une entreprise. Il est donc important de faire la distinction entre le métier de tuteur en entreprise et de mandataire judiciaire.

Ainsi, la mission principale du délégué à la tutelle ou du gérant de tutelle est de protéger les intérêts personnels de la personne sous tutelle. Le tuteur va alors représenter la personne dans les actes administratifs et les actes de gestion courants comme le paiement du loyer.

Ainsi, dans le but de postuler au certificat MJPM, il est indispensable pour le candidat d’être titulaire d’un diplôme de niveau bac +2. Le choix du diplôme est libre et le candidat n’est pas dans l’obligation de valider un diplôme du domaine social.

De plus, l’âge minimum requis pour valider le certificat MJPM est variable entre 21 et 25 ans en fonction de l’organisation dans laquelle souhaite exercer le candidat.

Pour les tuteurs familiaux exerçant cet emploi à titre bénévole, il existe peu de formations. Cependant, certaines organisations et associations proposent des offres de formations spécialisées dans l’apprentissage des bases du métier de tuteur.

En outre, il n’existe pas de formation initiale spécifique permettant de devenir tuteur.

En revanche, pour les candidats souhaitant exercer le métier de tuteur à titre professionnel, il est indispensable de valider le certificat national de compétences MJPM. Ce certificat alternant se prépare en un an et doit être complété par un stage professionnel de 10 semaines.

De plus, l’entrée dans cette formation se fait sous condition d’âge, de diplôme, de validation d’épreuves écrites et orales et d’expérience dans le domaine du social.

Ainsi, pour financer son apprentissage et sa formation, il est possible pour un candidat de faire appel à son CPF (compte personnel de formation). Pour les demandeurs d’emploi, il est également possible de solliciter France Travail afin de financer leur apprentissage.

Les missions du tuteur peuvent varier en fonction de son statut. En effet, si le tuteur travaille dans le secteur privé ou pour une association, ses missions peuvent être différentes.

• Accompagner les personnes sous tutelle dans leurs démarches administratives quotidiennes.
• Gérer les allocations versées aux personnes sous tutelle (aides familiales, bourses, allocations, etc.).
• Protéger les intérêts personnels et le patrimoine des personnes sous tutelle.
• Représenter les personnes sous tutelle dans leurs actes administratifs et les actes de gestion courants.
• Effectuer certains actes dits de disposition (achat ou vente d’un bien immobilier, placements, etc.) sous la condition d’autorisation d’un juge.

• C’est un métier aux nombreux contacts humains dans lequel le tuteur peut se sentir utile.
• Chaque jour et chaque situation sont différents. En effet, chaque personne présente une situation différente.
• Les perspectives d’évolution professionnelle sont multiples et le tuteur peut se reconvertir vers de nombreux jobs du domaine social.

• Le salaire d’un mandataire judiciaire débutant peut être limité.
• Ce métier demande une grande solidité morale et psychologique. En effet, le mandataire judiciaire peut venir en aide à des personnes en grande détresse psychologique ou physique, ce qui peut parfois être difficile à gérer.
• Le certificat national de compétences MJPM (mandataire judiciaire à la protection des majeurs) est indispensable à la fonction de mandataire judiciaire. Celui-ci demande la validation d’épreuves obligatoires.

Un grand nombre de qualités et de compétences est nécessaire pour exercer en tant que tuteur. En effet, le tuteur doit maîtriser des compétences et des connaissances dans les domaines du social, du juridique ou encore de la gestion.

En outre, celui-ci doit se montrer très organisé dans son travail et dans la gestion de son temps, car de nombreuses tâches quotidiennes sont à réaliser et des événements inattendus peuvent survenir dans les dossiers des personnes suivies.

De plus, des qualités humaines comme l’écoute, la patience ou encore un bon sens du relationnel sont essentielles à la fonction de mandataire judiciaire.

Enfin, de bonnes capacités de communication sont nécessaires afin de s’entretenir avec les juges, le personnel de l’administration ou encore le personnel médical en charge de la personne sous tutelle.

En début de carrière, un(e) Tuteur peut prétendre à un salaire brut annuel compris entre 21 621 et 24 000 euros, ce qui équivaut à un salaire mensuel net entre 1 433 et 1 591 euros. Pour un profil plus confirmé, ce salaire peut atteindre 25 100 à 31 900 euros bruts par an, c'est à dire 1 664 à 2 115 euros nets par mois, ou plus, selon les circonstances.

L’environnement de travail du tuteur dépend fortement de la structure ou de l’organisme dans lesquels celui-ci évolue. En effet, les conditions de travail ne seront pas les mêmes d’une structure à l’autre (ordinateurs mis à disposition, salaire, etc.).

De plus, le délégué à la tutelle peut être amené à accompagner des personnes dans des situations difficiles. Ce dernier doit donc être prêt psychologiquement.

Le mandataire judiciaire exerçant depuis plusieurs années, peut envisager de se reconvertir vers des postes dans le domaine du droit. Celui-ci peut aussi postuler pour des offres d’emploi dans le domaine du social comme chef de service dans une association ou chargé des relations au sein d’un établissement de santé.

Les possibilités et les offres d’emploi envisageables sont donc nombreuses.

Un tuteur ou mandataire judiciaire peut donc travailler dans le secteur privé et dans le secteur public. En effet, celui-ci peut travailler au sein d’associations ou d’organismes publics ou en tant que mandataire judiciaire indépendant libéral. Il sera alors nécessaire de s’inscrire auprès de l’URSSAF en tant que travailleur indépendant.