Juriste d'entreprise

Le juriste d’entreprise (code ROME K1903) est un Homme de loi. Ses fonctions peuvent varier selon la nature et la taille de la société pour laquelle il travaille. S’il est de plus en plus courant de rencontrer ce genre de poste dans des entreprises de taille moyenne, la plupart des juristes d’entreprises travaillent pour de grands groupes, le plus souvent en région parisienne. Le juriste d'entreprise protège les intérêts de son entreprise grâce à sa connaissance du droit et des règles juridiques. Il veille à ce que son entreprise respecte les règles qui concernent son secteur et ses salariés. Il prévient d'éventuels conflits légaux en relisant tous les contrats avec les clients et les fournisseurs, ainsi que les conditions générales applicables aux ventes et livraisons aux clients. Il doit se tenir informé de l’actualité juridique et des modifications légales qui concernent l'activité ou la gestion du personnel. Pour cela, il peut organiser de courtes formations ou rédiger des résumés. Ses connaissances en matière fiscale peuvent permettre à l’entreprise de réaliser des économies, notamment en payant moins d’impôts.

Un diplôme de niveau bac+5 est un minimum pour exercer le métier de juriste d'entreprise, sachant qu'il doit maîtriser l'anglais et idéalement une autre langue étrangère. Le diplôme de juriste conseil d'entreprise (DJCE), de niveau bac+5, est très apprécié des employeurs. Un master spécialisé dans le secteur juridique peut être un plus dans certains secteurs, comme le BTP, où la résolution des conflits est essentielle à la rentabilité du projet immobilier.

Après le bac, la formation du juriste d'entreprise est celle de tous les professionnels du droit, avec un parcours universitaire. À partir de la licence, l'étudiant peut se spécialiser en droit de l'entreprise, droit du travail, droit de la construction, droit du commerce international, etc., mais il devra, en tant que juriste d'entreprise, veiller à demeurer polyvalent. Il continuera en tout cas jusqu'au bac+5 pour obtenir un DU de juriste conseil d'entreprise ou un master spécialisé. Il peut aussi suivre une formation dans une grande école de management et de gestion des entreprises. Pour viser une entreprise de dimension internationale, il peut pousser jusqu'au bac+6 avec un mastère spécialisé de juriste manager international.

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Le ou la juriste remplit avant tout des missions de conseils juridiques et d'étude de dossiers. Pour réussir, il mène une veille juridique permanente, sur les lois comme sur les réglementations. Il peut faire appel à des spécialistes si le dossier exige la connaissance des jurisprudences en cours.

• Travaillant au plus près des problématiques rencontrées par la direction générale, le juriste d'entreprise est au courant de tout, des infractions routières aux projets stratégiques qui peuvent avoir une incidence juridique. Il occupe une place centrale au sein de l'entreprise.
• Sa participation au quotidien de l'entreprise rend la carrière du juriste d'entreprise intéressante, d'autant qu'il est souvent le seul spécialiste du droit sur place, hormis d'éventuels assistants. Le salaire est également motivant.

• Étant souvent le seul juriste sur place, et en dehors du recours à d'éventuels conseillers, le juriste d'entreprise doit être omniscient et ultra-présent. Ses journées peuvent donc être longues.
• Même si la fonction est très demandée et bien rémunérée, l'image du juriste d'entreprise évoque un métier de bureau et une personne peut engageante, qui répond souvent par la négative à de nombreuses idées.

Le juriste d’entreprise a un goût prononcé pour le travail en équipe. En effet, il est amené à travailler avec de nombreux collaborateurs au sein de son entreprise. Il a également un talent certain pour la négociation qu’il met notamment à l’épreuve lors de l’élaboration de contrats. Il est rigoureux et possède un bon esprit de synthèse et d’analyse. C’est une condition nécessaire pour pouvoir naviguer dans l’univers du droit. Il a une connaissance solide de la jurisprudence, des textes législatifs et de la réglementation en vigueur. Il se tient informé de l’actualité dans ces domaines pour pouvoir informer ses collaborateurs. L’internationalisation de l’économie rend la pratique de l’anglais obligatoire. Il lui est souvent demandé de parler une deuxième langue. Il est extrêmement rigoureux et sait s'exprimer à l'oral et à l'écrit avec précision et aisance.

Un juriste d’entreprise gagne un salaire compris entre 28 000 et 55 000 euros bruts par an. La différence de salaire s’explique par le nombre d’années d’expérience professionnelle ou une éventuelle spécialité dans le secteur de l'entreprise. La taille de l’entreprise qui le recrute peut également faire varier le revenu.
Au début de sa carrière, le juriste d’entreprise peut prétendre à un salaire compris entre 2 400 et 3 000 euros bruts par mois. Cela signifie qu’il pourra gagner plus de 2 300 euros nets par mois, dès les premiers mois d’activité. Si lors de sa formation, il a choisi une spécialité, il aura la possibilité de se servir de ces compétences spécifiques pour négocier son salaire. Avec plusieurs années d’expérience, le juriste d’entreprise senior peut atteindre une rémunération de plus de 4 500 euros bruts par mois. Il percevra alors un salaire supérieur à 3 500 euros nets mensuels.

Le salaire médian pour ce type de profession est d’environ 37 000 euros bruts par an. Cela correspond à une rémunération nette mensuelle de plus de 3100 euros. Les personnes qui parviennent à dépasser cette rémunération travaillent généralement dans de grandes entreprises, où ils peuvent encadrer des profils juniors. Il pourra alors également compter sur certaines primes, comme des primes sur objectif, en particulier dans le domaine fiscal ou la réussite d'un procès, de primes de participation ou encore de primes d’intéressement. Le juriste d’entreprise est un professionnel qui dispose de compétences souvent très recherchées. Il serait par ailleurs 10 à 15 % mieux payé en région parisienne qu’ailleurs en France.

Être juriste d'entreprise est essentiellement une activité de bureau, avec des dossiers gérés sur ordinateur et archivés avec grand soin. Seuls quelques déplacements dans des établissements secondaires interrompent ce travail, ou des rencontres dans les tribunaux. Pourtant, le juriste a de nombreux contacts avec sa hiérarchie, qui se situe au niveau de la direction générale ou du directeur administratif et financier. Il a également de nombreux contacts avec les autres services, ainsi qu'avec les fournisseurs de l'entreprise, les instances administratives et sociales ou certains clients. Ses journées sont longues et souvent interrompues par des réunions.

Il est difficile pour un juriste d’entreprise d’évoluer vers un autre poste, car son métier est très spécifique. Il peut toutefois devenir responsable juridique pour une grande société. Il peut également se spécialiser dans un aspect du droit, comme le droit social, que ce soit aux côtés de l'entreprise ou des syndicats. S'il est réputé pour ses qualités en droit des contrats, il peut aussi rejoindre un cabinet juridique en tant que partenaire.

Toute entreprise peut avoir besoin d'un juriste en interne, mais certains secteurs les recrutent plus que d'autres : les banques et assurances par exemple, car leurs documents commerciaux sont très réglementés, ou les entreprises du BTP, car les relations avec les fournisseurs et les clients ont tendance à être conflictuels. Cependant, les secteurs innovants comme la construction aéronautique ou l'industrie pharmaceutique leur font également de la place.