Testeuse / Testeur logiciel

Le testeur logiciel (code ROME M1805) est un professionnel spécialisé en informatique chargé de réaliser des tests et des vérifications sur différents logiciels afin de garantir leur bon fonctionnement. Son travail consiste à parcourir minutieusement les applications pour détecter tout dysfonctionnement ou anomalie. Pour ce faire, il s’appuie sur le cahier des charges initial qui a servi à concevoir le logiciel. Ensuite, il analyse les performances, l’utilisation, la sécurité et l’expérience utilisateur (UX), identifiant ainsi les bugs et les lacunes. Il rédige ensuite un rapport détaillé qu’il transmet aux développeurs pour qu’ils puissent apporter les corrections nécessaires. Le testeur logiciel joue un rôle indispensable au sein d’une équipe informatique et contribue à assurer la qualité globale des logiciels, également appelée Assurance Qualité Logicielle ou Software Quality Assurance (SQA).

À ce jour, la majorité des recruteurs de testeurs logiciel recherchent un candidat diplômé d'une formation niveau bac +2 à bac +5.
Au niveau bac+2, vous pouvez vous orienter vers un :

• BTS (Brevet de Technicien Supérieur) SIO (Services Informatiques aux Organisations) option SLAM (Solutions Logicielles et Applications Métiers).

Au niveau bac+3, vous pouvez préparer une :

• Licence professionnelle Métiers de l’Informatique mention Conception, Développement et Tests de Logiciels.

Au niveau bac+5, vous pouvez préparer à l'université un :

• Diplôme d'ingénieur informatique en école d'ingénieurs.
• Master Informatique mention Ingénierie des Logiciels spécialité Ingénierie Logicielle.
• Master Informatique mention Génie Informatique et interactions Humain-Machines spécialité Génie Informatique.

Une formation en informatique s’impose pour devenir testeur logiciel, bien qu'il n'existe pas un cursus dédié au métier en question. Pendant longtemps, ce métier a été accessible aux autodidactes, tandis qu'aujourd'hui il se professionnalise de plus en plus.
Les formations les plus adéquates enseignent les principaux langages de programmation informatique du front-end (interface utilisateur) et du back-end (interface gestionnaire) comme Python, Java, JavaScript ou C#. Programmation objet, connaissances des bases de données, anglais professionnel et technique, méthodologie de développement, les enseignements varient selon les études choisies. Conception d’applications, maintenance, analyse du besoin des utilisateurs sont également des connaissances qui s'avèrent utiles. Les recruteurs sont souvent friands de profils ayant une première expérience par le biais d'un contrat d'alternance ou d'apprentissage.
Outre les cursus universitaires, il existe la certification ISTQB Certified Tester qui est bien reconnue, en France mais aussi à l’international, et adaptée à la formation continue ou à une reconversion pour un profil autodidacte.

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De manière générale, le métier de testeur logiciel englobe les tâches suivantes :

• Préparer les tests logiciels : cela implique de prendre connaissance du cahier des charges du client, afin de comprendre dans quel objectif le logiciel a été développé. Cette phase préparatoire lui permet de déterminer les conditions de test, modalités et techniques adaptées en se renseignant auprès du programmeur, développeur, analyste et auprès du client.
• Établir le plan de test, aussi désigné comme testing plan : ce document de référence indique la stratégie de test, le planning et les outils et ressources mobilisées.
• Réaliser la phase de test : durant cette étape, le testeur logiciel relève toutes les anomalies rencontrées.
• Communiquer les dysfonctionnements constatés à l'équipe de développement informatique, en vue de leur correction. Une fois celles-ci effectuées, le testeur réitère son intervention afin de s'assurer que le résultat souhaité a été atteint, sans créer de nouveaux bugs. Cette phase de travail se répète souvent plusieurs fois.

• Diversité des tâches : chaque jour, le testeur logiciel est confronté à de nouveaux défis, chaque projet de test étant unique. Ainsi, ses journées sont variées, ce qui lui évite la monotonie.
• Acquisition de connaissances techniques approfondies : le testeur logiciel développe dans le cadre de son métier de nombreuses compétences techniques, ce qui convient parfaitement aux personnes désireuses d’apprentissage continu.
• Opportunités de carrière attrayantes : bien que le métier de testeur logiciel soit parfois méconnu, il offre de nombreux débouchés professionnels. Avec l’essor continu de l’industrie du logiciel, la demande de testeurs qualifiés est en constante augmentation.

• Formation continue nécessaire : en raison de l’évolution constante du domaine informatique, une formation continue est indispensable pour rester à jour avec les nouvelles technologies et pratiques de test.
• Spécialisation du métier : le testeur logiciel opère généralement dans un domaine spécifique de l’informatique, ce qui peut limiter ses opportunités d’évolution vers d’autres aspects du secteur.

Le métier de testeur logiciel requiert une appétence prononcée pour l'informatique, afin de pouvoir travailler avec un large panel de technologies. Ses compétences techniques sont donc très regardées lors d’un recrutement. Ainsi, veillez à bien les mettre dans vos candidatures. Aisance relationnelle, rigueur et curiosité sont des soft skills particulièrement appréciées afin de faciliter le travail d'équipe et l'actualisation de vos compétences techniques. Bien entendu, le contexte dans lequel vous exercez le métier déterminera également les connaissances importantes pour l'emploi. Dans le cadre d'une reconversion, une première partie de carrière en pharmaceutique, linguistique ou comptabilité peut être un atout dans la connaissance de l’application du test logiciel.

Le salaire médian pour les testeurs logiciels s’établit à environ 2 700 € bruts par mois, ce qui équivaut à un revenu annuel d’environ 32 500 € bruts, avec un taux horaire brut d’environ 16,67 €. En début de carrière, les testeurs logiciels peuvent s’attendre à un salaire moyen compris entre 25 000 et 28 000 € bruts annuels, qui peut ensuite augmenter jusqu’à atteindre environ 38 500 € de salaire brut annuel après plusieurs années d’expérience. Habituellement, après 3 à 4 ans d’expérience, le salaire net mensuel pour un testeur logiciel tourne autour de 2 500 €. Cependant, il est important de noter que ces chiffres peuvent varier en fonction de la politique salariale de l’employeur ainsi que de la spécialisation du testeur. Dans la plupart des cas, les offres d’emploi pour ce métier ne prévoient pas de primes, à l’exception des primes d’intéressement.

Le testeur logiciel évolue dans un environnement principalement sédentaire, consacrant la majeure partie de son temps à tester des logiciels et des applications sur différents supports tels que smartphones, tablettes et ordinateurs. Sa mission le conduit à travailler sur une variété d’applications, allant des logiciels médicaux aux outils culturels et pédagogiques, adaptant ses tests à chaque produit et aux diverses configurations matérielles possibles. Selon la structure et la complexité des projets, le testeur peut travailler seul ou au sein d’une équipe, intervenant dès le début du projet ou lors de la phase de réception des produits pour les derniers tests. Ses interventions peuvent être de courte durée ou s’étaler sur plusieurs mois.

En règle générale, les métiers de l’informatique et du numérique offrent de bonnes perspectives d’emploi, surtout dans les domaines techniques. Après avoir acquis une première expérience, le testeur logiciel peut choisir de se spécialiser dans un type particulier de test (performance, volumétrie, expérience utilisateur, sécurité, etc.) ou dans l’automatisation des tests, un enjeu majeur dans le secteur actuellement. Il est également possible d’évoluer vers des postes de gestion d’équipe de testeurs, ou de se diriger vers d’autres métiers liés aux différentes phases de développement logiciel, tels que développeur logiciel, ingénieur système ou analyste informatique.

Le marché de l’emploi dans le domaine du test logiciel est en plein essor, avec une augmentation constante des offres disponibles. Cependant, de nombreux employeurs rencontrent des difficultés pour pourvoir ces postes. En effet, le métier de testeur logiciel reste relativement méconnu du grand public, ce qui peut créer une certaine confusion quant aux différentes dénominations et spécialisations existantes dans ce domaine. Bien que les Entreprises de Services du Numérique (ESN) constituent une partie importante des employeurs potentiels, elles ne sont pas les seules à recruter des testeurs. On retrouve également des opportunités chez les éditeurs de logiciels, les agences web et même les cabinets spécialisés dans le domaine.