Radiologue

IRM, clichés radio, échographies et scanners n’ont aucun secret pour le radiologue (code ROME J1306). Médecin spécialisé dans les techniques d’imagerie médicale, il utilise ces outils pour repérer toute pathologie médicale, comme des fractures, des tumeurs. Il intervient aussi pour le suivi des femmes enceintes. Les patients que le radiologue reçoit lui sont, dans la grande majorité des cas, adressés par un confrère médecin. Son rôle est essentiel pour que le médecin généraliste ou spécialiste établisse un diagnostic : son travail consiste à fournir des images que le praticien pourra interpréter et traiter le patient en fonction. Après avoir effectué les clichés, il rédige un rapport contenant des observations, qu’il transmet au médecin traitant.
Au vu de la complexité du corps humain et de la haute technicité des appareils qu’il manipule, le médecin radiologue est souvent spécialisé dans un domaine spécifique : pédiatrique, thoracique, musculosquelettique…

Pour devenir radiologue, après avoir validé le tronc commun des études de médecine, il faut obtenir un DES (Diplôme d'Études Spécialisées) en radiologie et imagerie médicale (études spécialisées en 5 ans), ou un DES en radiologie interventionnelle avancée (études spécialisées en 6 ans). À la fin de son DES, une fois validé, le futur médecin devra soutenir sa « thèse d'exercice » afin de valider son DE (Diplôme d'État) de docteur en médecine (commun à tous les docteurs en médecine donc) et pouvoir exercer en France.

Bien que le métier de radiologue soit très intéressant tant sur la variété des missions que sur la rémunération, le chemin pour y parvenir est long et mettra à l'épreuve votre motivation. Après un bac, de préférence scientifique, il faut franchir toutes les étapes du cursus des études de médecine, avant de terminer par une spécialité en radiologie.
En premier lieu, il faut donc valider le PASS (Parcours d'Accès Santé Spécifique) ou la LAS (Licence avec option Accès Santé). Deux ans plus tard, le futur médecin obtient son DFGSM (Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales), qui se poursuit par trois années d'externat pour valider le DFASM (Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales) qui lui donnera accès aux ECN (Épreuves Nationales Classantes). Selon son classement, l'étudiant pourra choisir sa spécialité : radiologie et imagerie médicale ou radiologie interventionnelle avancée.

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Assisté par le manipulateur en radiologie, le médecin spécialiste de l'imagerie médicale a pour mission de déceler toute anomalie suspectée. Pour ce faire, il réalise des examens technologiques poussés pour visualiser et analyser les pathologies du patient. À cette fin, il manipule des rayons X, échographes, scanners ou IRM. Après l'interprétation des résultats obtenus, il rédige un compte-rendu et le partage à son confrère médecin généraliste ou urgentiste, qui est souvent à l'origine de la demande de radiographie.

Il peut aussi intervenir pour traiter certaines maladies, grâce à l'imagerie interventionnelle. Il s'agit ici de réaliser des gestes, par voies vasculaires ou des infiltrations de terminaisons nerveuses par exemple.

• Le radiologue assure un rôle clé dans la compréhension de la pathologie du patient et dans la personnalisation de son traitement. En effet, l’observation et l’analyse qu’il fera de ses images radio ou scanners sont déterminantes pour la qualité de la prise en charge médicale.
• Le radiologue ne travaille pas seul, il est assisté d’une équipe, d'un manipulateur en électroradiologie ou d'un technicien en imagerie médicale.

• La spécificité de son métier le contraint à tenir des permanences et gardes nocturnes, pour ceux qui exercent dans le secteur public.

Comme tout professionnel de santé, le radiologue doit être à l'écoute de ses patients. Parfois nerveux, il faut savoir faire preuve de pédagogie pour les aider à se détendre et ainsi pouvoir réaliser des clichés médicaux lisibles et exploitables. Il est essentiel qu’il se tienne informé des évolutions scientifiques et techniques qui se perfectionnent dans l’observation du corps. En effet, la technicité des appareils d'imagerie médicale qu'il manipule évolue. De même, les avancées scientifiques régulières impliquent une formation et une veille permanente, même après la fin de ses études. Pour cela, le radiologue peut assister à des conférences ou séminaires, et lire des parutions scientifiques françaises et étrangères.

En début de carrière, un radiologue peut espérer gagner entre 4 000 € et 5 000 € bruts par mois. Cela dépend bien entendu de son mode d’exercice. Ses revenus sont généralement assez élevés, bien qu’il lui faille acheter du matériel onéreux et rémunérer le personnel qui l’assiste.

En 2022, le salaire moyen des radiologues en France est d’environ 10 600 € bruts par mois pour un professionnel exerçant à l’hôpital. Cette spécialité est mieux rémunérée que d’autres, comme les dermatologues ou cardiologues. Il faut ensuite déduire de ce salaire brut environ 60 % du revenu, pour les charges et impôts. En plus de cela, le radiologue peut percevoir une prime, souvent répartie sur les douze mois de l’année, notamment s’il effectue des gardes les week-ends ou la nuit. Cette rémunération variable représente entre 5 000 € et 10 000 € annuels, s’ajoutant au salaire net perçu. En cabinet privé, le radiologue réalise un bénéfice net d’environ 190 000 € annuels, ce qui revient à un salaire médian de 15 833 € nets. En clinique, le radiologue perçoit soit des honoraires soit un salaire, en fonction de ce qu’il aura négocié et selon la grille salariale en vigueur. Même après négociation, il n’est pas rare que le taux horaire du radiologue soit plus bas en clinique privée qu’à l’hôpital, ce qui est assez rare pour un métier de la santé.

Le métier de radiologue fait partie des métiers de la santé et du paramédical parmi les mieux rémunérés, malgré un investissement financier important à faire si vous exercez en libéral.

Le radiologue évolue principalement dans un milieu hospitalier ou en cabinet privé. Son environnement de travail est équipé de technologies avancées pour l’imagerie médicale. Il est souvent intégré à une équipe de santé multidisciplinaire, collaborant étroitement avec médecins, infirmiers et techniciens. La hiérarchie peut changer selon le lieu d’exercice, mais le radiologue joue généralement un rôle central dans les décisions diagnostiques. Ses interlocuteurs sont variés : patients, médecins référents, et parfois même des chercheurs. Les horaires sont souvent exigeants, incluant des gardes nocturnes ou des astreintes, surtout dans les établissements hospitaliers.

Avec 11 ans d'études supérieures minimum, le métier de radiologue fait partie des métiers en médecine dont les études sont les plus longues. On estime que le métier de radiologue se situe déjà à un niveau de qualification avancé, ainsi les possibilités d'évolution sont relativement faibles. Ils peuvent changer de lieu d'exercice (hôpital, clinique ou cabinet privé en libéral), ou partager leur temps entre plusieurs modes d'exercice. Ils peuvent renforcer leur spécialité ou acquérir de nouvelles compétences en effectuant une formation spécifique et/ou transversale aux métiers du paramédical.

Le radiologue peut aussi s'orienter vers l'enseignement au sein d'un CHU (Centre Hospitalier Universitaire). Il peut aussi être sollicité par l'État pour des programmes de santé publique, avec le concours d'autres spécialistes du médical ou paramédical. Il peut aussi choisir de se diriger vers la recherche pour le compte d'organismes privés ou publics.

De nombreuses offres d'emploi sont disponibles pour le métier de radiologue, notamment dans ce qui est communément appelé les « déserts médicaux ». Le besoin dans les métiers de la santé est très fort en France, ainsi vous aurez quasiment un emploi garanti, bien que la charge de travail soit souvent dense et l'amplitude horaire plutôt large. Les hôpitaux publics et les cliniques privées sont les principaux pourvoyeurs d’offres d’emploi, sans oublier la possibilité d’exercer à titre libéral au sein d’un cabinet médical.