Cheffe / Chef de service hospitalier

Le chef de service hospitalier est responsable des soins prodigués aux patients de son service, qu’il supervise par ailleurs. De même, il doit aussi décider des transferts des patients au sein des services en fonction de leur état de santé et autorise s’il le juge possible ou nécessaire la sortie des patients, ou bien leur orientation vers un centre de rééducation ou de convalescence. Les opérations chirurgicales sont aussi décidées par le chef de service hospitalier, qui peut être amené à les pratiquer lui-même. Il a également pour mission les consultations des patients à l’hôpital, et peut se déplacer en maison de retraite par exemple. Son rôle d’accompagnateur et d’informateur est primordial auprès des familles et des patients lors de situations d’urgence.
La profession de chef de service hospitalier est répertoriée sous le code ROME J1502 intitulée “Coordination de services médicaux ou paramédicaux”.

Le candidat qui souhaite être éligible au poste de chef de service hospitalier doit avoir validé son cursus d'études en faculté de médecine, et donc avoir décroché le Diplôme d'Études Supérieures de médecine, aussi appelé DES de médecine. La spécialité de médecine choisie joue un rôle sur les services hospitaliers auxquels il pourra prétendre. Néanmoins, un emploi de chef de service hospitalier n'est pas un emploi de début de carrière : il faut avoir exercé dix ans ou plus pour y candidater.

Seules les personnes ayant achevé leur troisième cycle d’études de médecine et ayant obtenu le Diplôme d’Études Spécialisées (DES) peuvent prétendre au poste de chef de service hospitalier. De plus, une expérience professionnelle en qualité de médecin hospitalier pendant une durée minimale de dix ans est par ailleurs exigée. Cette exigence semble somme toute logique : avant de diriger un service hospitalier, le professionnel doit avoir exercé en tant que médecin au sein d'un service hospitalier.
Dans les hôpitaux publics, l'accès au poste de chef de service médical est soumis à un concours, ainsi le classement sera déterminant pour une candidature à succès.
En ce qui concerne les hôpitaux privés, un jury médical travaille en partenariat avec les instances chargées de décider des nominations en leur transmettant un classement des candidats.

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Le médecin directeur d'un service est chargé du bon fonctionnement de celui-ci, tant vis-à-vis du personnel soignant, du personnel administratif, que des patients et de leurs proches. Il assure les visites auprès de certains patients, supervise les soins et opérations, sollicite les transferts de patients, coordonne leurs sorties avec la rééducation ou la convalescence. De manière plus générale, certaines fonctions sont bien spécifiques au chef de service hospitalier telles que l’élaboration de nouveaux protocoles médicaux, la mise en œuvre de réunions visant à analyser certains cas délicats, superviser les soins dans le temps : congés, tableaux de service, etc.

• Le marché de l'emploi est tendu, c'est un métier demandé où les candidats sont peu nombreux ;
• C'est une profession bien rémunérée, où le salaire moyen est attractif ;
• À l'instar des emplois du secteur médical et paramédical, c'est un métier gratifiant, à l’impact humain fort.

• Une forte charge de travail, notamment dans les hôpitaux publics où le manque de personnel et de ressources se fait ressentir ;
• Les gardes et astreintes qui rendent les horaires de travail parfois longs et contraignants ;
• La haute exigence demandée par la profession – tout comme les autres emplois du secteur médical et social – où un certain sens de l'abnégation semble nécessaire.

Le métier de chef de service hospitalier requiert une certaine capacité à manager une équipe en mettant en valeur ses qualités relationnelles de manière à optimiser la communication, qui est indispensable avec les différentes équipes médicales. La disponibilité ainsi que le sens de l’écoute sont également des qualités très utiles pour accompagner et informer les familles des patients de manière adéquate tout en apportant un soutien psychologique. La pédagogie est aussi un atout indispensable au chef de service hospitalier qui devra enseigner sa profession aux jeunes étudiants en médecine, aux internes ou encore au personnel administratif.

Un chef de service hospitalier perçoit un salaire souvent compris entre 4 000 et 8 500 euros bruts par mois. Le niveau de rémunération de ce type de professionnel dépend de l’endroit où il exerce sa profession, et des responsabilités qui lui sont confiées.
En étant débutant au poste de chef de service hospitalier, il sera possible de percevoir un salaire compris entre 44 000 et 50 000 euros bruts par an. Cela correspond à un salaire net compris entre 2 860 et 3 200 euros par mois, pour un taux horaire qui peut dépasser les 24 euros bruts. En justifiant d’une certaine ancienneté à un autre poste dans l’hôpital ou la clinique où le poste est proposé, il sera éventuellement possible de négocier le salaire à l’embauche. Le salaire médian pour ce type de poste se situe aux alentours des 6 500 euros par mois. Le collaborateur gagnera ainsi un salaire d’environ 5 100 euros nets mensuels. Un profil senior justifiant de plusieurs années d’expérience au poste de chef de service hospitalier gagnera en moyenne entre 7 000 et 8 500 euros bruts par mois. Le salaire net mensuel perçu peut donc atteindre plus de 6 500 euros. Il est important de souligner que ce type de poste est souvent mieux valorisé dans les cliniques privées que dans les hôpitaux. On y constate une rémunération jusqu’à 20 % supérieure par rapport aux hôpitaux publics. La situation géographique de l’emploi ne semble pas influencer fortement le niveau de rémunération pour le métier de chef de service hospitalier.

Le chef de service hospitalier dépend directement du directeur ou de la directrice de l'hôpital, ou de l'établissement. Il peut aussi être rattaché au président de la commission médicale de l'établissement. Il encadre toute personne travaillant dans son service, et doit aussi parfois coordonner le travail de ses équipes avec celui d'un autre service hospitalier.
Les conditions de travail sont souvent intenses, le travail à l'hôpital n'est pas de tout repos : rythme parfois effréné, horaires irréguliers, gardes et astreintes la nuit et les weekends, il faut avoir une bonne résistance à la fatigue et au stress.

Comme évoqué précédemment, le poste de chef de service hospitalier est accessible après 10 ans d'exercice, voire plus, en tant que médecin. Ainsi, c'est un emploi que les médecins exercent plutôt en milieu ou en fin de carrière. Par conséquent, les perspectives d'évolutions à posteriori sont plutôt réduites. Néanmoins, la mobilité professionnelle sera possible en axant votre évolution sur un changement de service, ou en axant votre recherche sur d'autres hôpitaux. Éventuellement, avec une formation complémentaire, il pourra candidater pour un poste de directeur d'hôpital ou directeur d'un autre type d’établissement de santé. Dans ce cas, ses fonctions seront moins proches de celles d'un médecin, et plus proches des fonctions administratives.

Les principaux employeurs du chef de service hospitalier sont les hôpitaux publics. Au sein de ceux-ci, de nombreux services médicaux existent, tels que la psychiatrie, les soins palliatifs, les urgences, la neurologie, la pédiatrie, l'oncologie, etc.
Les chefs de service hospitaliers peuvent aussi être recrutés pour travailler au sein de cliniques privées ou d'hôpitaux privés, ainsi que dans des établissements dits de « santé publique », de médecine du travail, scolaires, de prévention ou encore les caisses d’assurance maladie.