Ambulancier / Ambulancière

L'ambulancier (code ROME : J1305) effectue de jour comme de nuit, le transport ou l’accompagnement de malades et de blessés vers les centres de soins au moyen d'un véhicule spécialement conçu, selon des règles d’hygiène, de confort et de sécurité définies. Chaque trajet doit s'adapter à l'urgence du transport sans jamais oublier le confort du patient transporté. Sa responsabilité est totale jusqu'à l'intervention d'une équipe médicale. Assisté par un auxiliaire ambulancier, il installe le patient, prend connaissance de l'état de ce dernier et retransmet les informations à l'arrivée. Il possède le savoir nécessaire pour administrer les premiers secours (respiration artificielle, massage cardiaque) et utiliser l'appareillage d'assistance médicale dont son véhicule est équipé. Il maîtrise les techniques de portage et de brancardage et veille à l'entretien et à l'hygiène des équipements. Il peut être amené à effectuer certaines formalités administratives pour justifier les dépenses vis-à-vis de la Sécurité sociale. Son travail peut comporter des gardes, de jour comme de nuit, et des astreintes le week-end et les jours fériés.

Le seul diplôme valable pour occuper la fonction d'ambulancier est le DEA (Diplôme d'État Ambulancier). Pour exercer en SMUR (service mobile d'urgence et de réanimation), il doit de plus avoir suivi une formation complémentaire d'adaptation à l'emploi (FAE) d'ambulancier SMUR, ainsi qu'un stage de sécurité routière et de conduite en état d'urgence dans un centre de formation agréé.

Pour devenir ambulancier, l'obtention du diplôme d'État d'ambulancier (DEA) est obligatoire. Il s'agit d'un diplôme de niveau 3 / BEP / CAP, qui s'obtient après la validation de 8 modules et de 5 stages, effectués en milieu hospitalier ou en entreprise. La formation est dispensée dans des centres privés ou publics, agréés par le ministère de la Santé, et s'étale sur trois mois en moyenne, avec 630 heures de cours théoriques et de stages, soit 18 semaines de 35 heures. L'accès à cette formation est conditionné par la réussite à un concours d'entrée de niveau brevet. Aucun diplôme n'est requis, mais la possession du permis de conduire B depuis au moins 3 ans, ainsi qu'une attestation préfectorale d'aptitude à la conduite d'une ambulance, un certificat médical de vaccinations et un certificat de non-contre-indication à l'exercice de la profession sont obligatoires. Les formations sont payantes, mais peuvent partiellement ou intégralement être prises en charge par les divers dispositifs disponibles pour la formation professionnelle.

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• Installer le patient en fonction de son état de santé et de sa condition physique (malade, blessé, femme enceinte).
• Surveiller l'état du malade ou du blessé en utilisant si nécessaire les appareils d'assistance médicale présents dans le véhicule.
• Conduire le véhicule.
• Transporter et brancarder les patients.
• Dispenser les premiers soins en s'accordant avec son auxiliaire ambulancier.
• Entretenir et nettoyer l'ambulance dans des conditions d'hygiène et de fonctionnement irréprochables.
• Transmettre les informations sur l'état du patient aux équipes médicales prenant le relais.

• L'ambulancier, une fois le permis B obtenu depuis 3 ans, peut rapidement exercer son métier.
• Il peut bénéficier d'aides au financement de sa formation et fait partie, comme les professions médicales, des métiers en tension.
• Le métier d'ambulancier et d'aide ambulancier est riche en contacts humains, qu'il s'agisse de rassurer les patients ou de bien s'entendre avec les médecins et les services d'urgence.

• Le rythme de travail est très contraignant pour la vie privée : travail le week-end, les jours fériés et de nuit. Il peut également être stressant lorsque l'état du patient devient inquiétant.
• Il y a peu de recrutements dans la fonction publique. 90% des postes se trouvent dans le privé, où le salaire est inférieur et les conditions de travail plus éprouvantes.

Outre de très bonnes compétences en conduite, et une parfaite connaissance des itinéraires routiers, l'ambulancier est avant tout prévenant et à l'écoute, et doit résister à la tentation de dépasser la vitesse autorisée sauf si l'urgence le justifie. Il sait mettre son patient en confiance et fait preuve de sang-froid et de vigilance, particulièrement lorsque l'état du patient nécessite l'application des soins de premiers secours. Il faut preuve d'une excellente résistance physique et mentale : l'ambulancier doit être capable de supporter un rythme de travail soutenu, des horaires irréguliers, le port des brancards et des patients.

Un(e) Ambulancier perçoit en moyenne 21 621 euros bruts annuels, ce qui correspond à un salaire mensuel net de 1 433 euros. Pour un profil senior, les salaires proposés peuvent atteindre 24 300 à 30 200 euros bruts annuels, soit environ 1 611 à 2 002 euros nets par mois, voire plus, selon les circonstances.

L'ambulancier peut travailler au service d'une PME possédant plusieurs véhicules, au service des structures hospitalières en tant que fonctionnaire, ou à son compte. Il connaît bien les médecins, infirmières, pompiers et policiers de sa région, même s'il peut être amené à effectuer des transports sur des distances plus longues, et même à l'étranger. Son métier le met en contact étroit avec tout type de populations, donc certains profils fragiles, comme les seniors, les personnes en situation de handicap et les blessés.

L'ambulancier, grâce à son expérience, peut devenir régulateur / régulatrice en transport sanitaire. Dans ce métier, il reçoit les appels, coordonne les demandes et établit le planning des courses. Il peut aussi se réorienter vers le métier d'aide-soignant et d'auxiliaire de puériculture.

Les recrutements se font principalement dans des PME dédiées au transport des malades. Un ambulancier peut aussi exercer son métier dans une structure hospitalière ou médico-sociale comme un CHU avec son antenne SAMU, une clinique, une maison de retraite ou un Ehpad, un centre d'accueil spécialisé et dans des associations possédant un département dédié aux urgences.