Psychiatre

Parmi les métiers des soins de l'âme, le psychiatre (code ROME J1102) est le seul à avoir suivi de longues études de médecine. Spécialiste des souffrances psychiques, il est le seul métier qui soigne des troubles de la santé mentale graves comme la paranoïa, la schizophrénie, la dépression, les troubles affectifs bipolaires, les troubles addictifs et les troubles du développement comme l'autisme.

Le psychiatre, grâce à sa formation de médecin, peut prescrire des médicaments dits psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques ou neuroleptiques). Il soigne entre autres à thérapies avec différents outils. Il peut, dans les cas graves, prescrire une hospitalisation dans un établissement de santé.

Il ne faut pas confondre le psychiatre et le psychologue, qui ne fait pas partie des métiers médicaux et ne peut donc prescrire des médicaments, mais qui doit obligatoirement faire 5 années d'études de psychologie. Le psychothérapeute, quant à lui, se limite aux thérapies avec des certifications variables.

Pour devenir psychiatre en France, il est impératif d’obtenir un Diplôme d'État (DE) de docteur en médecine, après un cursus de formation exigeant de 10 années post-baccalauréat.

Ce diplôme autorise non seulement la pratique des soins psychiatriques remboursables par la Sécurité sociale, mais aussi la prescription de médicaments.

Les psychiatres désireux de se spécialiser dans le traitement des enfants et adolescents peuvent poursuivre avec un Diplôme d'Études Spécialisées Complémentaires (DESC) en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, approfondissant ainsi leurs connaissances et compétences dans ce domaine spécifique.

Jusqu'à la rentrée 2020, le psychiatre devait mener le même cursus que tout étudiant en médecine avec la difficulté de réussir les concours de la première année. Après les 6 premières années, il se spécialisait via un diplôme d'études spécialisées (DES), qui l'occupera pendant 4 autres années, il accède à un niveau équivalent bac+10. À l'issue de ce parcours éreintant, il sera en possession d'un DE de docteur en médecine et d'un DES de psychiatrie. Il peut aussi passer le concours de praticien hospitalier pour s'installer dans un hôpital.

Aujourd'hui, les parcours sont plus diversifiés et le nouveau parcours permet a priori aux étudiants de s'orienter vers la psychiatrie assez tôt. Dans tous les cas, les étudiants doivent publier une thèse sur leur domaine de recherche. Cette évolution dans les parcours de formation reflète la volonté d’adapter l’enseignement aux besoins spécifiques de la psychiatrie, tout en offrant aux futurs professionnels une meilleure opportunité de se consacrer précocement à leur passion pour la santé mentale.

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Mes missions d'un psychiatre sont diverses et variées :

• Comprendre, comme un psychologue, la psychologie d'un patient et définir un traitement adapté, quitte à le modifier au cours de la thérapie.
• Pratiquer le secret médical vis-à-vis de ses patients, tout en informant la famille des évolutions dont il peut parler.
• Orienter si besoin son patient vers d'autres professionnels ou traitements du secteur paramédical.
• Avoir recours aux structures sociales ou judiciaires si besoin.
• Organiser un agenda et l'agenda du service pour un accueil ordonné.
• Connaître l'organisation de la santé mentale en France et de l'administration de laquelle il dépend.
• Définir la stratégie de son service.
• Participer à des colloques ou à des enseignements de sa spécialité dans la santé mentale.

• Le psychiatre jouit d’une grande stabilité professionnelle grâce à son diplôme de médecine, renforcée par le prestige de l’institution qu’il représente.
• En qualité de chef de service psychiatrique, il dirige une équipe dédiée, bénéficiant ainsi d’une position de leadership et de reconnaissance dans son domaine.
• Il a la possibilité d’organiser des consultations externes, offrant une diversité dans sa pratique médicale et lui permettant de facturer divers services.
• L’amélioration ou la guérison de ses patients apporte une grande satisfaction personnelle, renforçant le sentiment d’accomplissement professionnel.

• La gestion des comportements difficiles, allant de la violence physique à une dépendance émotionnelle envers le psychiatre, représente un défi constant.
• Le poids émotionnel de traiter des individus en souffrance peut mener à un épuisement professionnel, rendant la séparation entre vie personnelle et obligations professionnelles particulièrement complexe.
• La pression de maintenir une constante mise à jour des connaissances dans un domaine en évolution rapide ajoute une couche supplémentaire de responsabilité et de stress.

Le psychiatre bâtit son savoir-faire essentiellement sur l'écoute, ainsi que sur ses capacités en interprétation et en diagnostic qui orienteront la médication. Il possède donc :

• Une grande capacité d'écoute, à l'instar du psychologue.
• Un esprit d'analyse et de synthèse.
• Une aisance relationnelle.
• La capacité à rédiger des fiches claires pour communiquer avec les patients, leur entourage et d'autres praticiens du monde paramédical.
• Une résistance émotionnelle et physique.
• De la bienveillance et de la patience avec ses patients, même s'ils sont agressifs ou délirants.
• Une bonne mémoire pour mémoriser les indications et contre-indications des médications.

Quand sa carrière démarre, un(e) psychiatre peut obtenir un salaire annuel brut compris entre 50 500 et 68 800 euros, ce qui équivaut à un salaire net mensuel entre 3 329 et 4 552 euros. Avec un profil plus expérimenté, ce salaire peut atteindre 107 500 à 141 200 euros bruts par an, c’est à dire 7 139 à 9 391 euros nets par mois, ou plus, selon les circonstances.

Le psychiatre exerce sa spécialité souvent dans un hôpital ou une clinique, au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Il collabore avec infirmiers, psychologues, et autres spécialistes. Responsable d’un service, il dirige et forme son équipe. Les relations professionnelles sont marquées par la collaboration et le respect mutuel. Il peut aussi exercer en libéral, gérant son propre cabinet. Ses horaires peuvent être irréguliers, incluant parfois des gardes de nuit ou des urgences. La communication avec les familles des patients est fréquente, ajoutant une dimension humaine à son travail. Cette polyvalence d’environnements et de responsabilités fait du psychiatre un acteur clé du bien-être mental, capable de s’adapter à divers contextes professionnels pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient.

Un psychiatre obtient idéalement un poste de chef de service dans un service hospitalier ou clinique. Travaillant dans un CHU (centre hospitalier universitaire), il peut enseigner aux futurs médecins. Il peut aussi évoluer vers un emploi de cadre hospitalier et prendre des responsabilités au niveau d'une ARS (agence régionale de santé).

Installé en tant qu'indépendant, il peut mener une institution de recherche ou se spécialiser, grâce à la formation continue, dans le traitement psychiatrique de certaines populations, comme les enfants ou les adolescents, ou les populations immigrées. Enfin, il peut introduire de nouveaux traitements rapides dans la profession.

Les psychiatres trouvent des opportunités d’emploi principalement dans le secteur de la santé, opérant dans des hôpitaux, des cliniques spécialisées, ou des centres de soins résidentiels. Certains choisissent la voie de l’indépendance, ouvrant leur propre cabinet ou se regroupant avec d’autres professionnels de santé pour offrir une prise en charge multidisciplinaire. En outre, leur expertise est également sollicitée dans le cadre judiciaire, où ils interviennent comme experts pour évaluer l’état mental des individus dans le processus légal. Cette diversité de milieux permet aux psychiatres d’apporter leur contribution essentielle à différents aspects de la société.