Polisseuse / Polisseur

Dans le domaine de la mécanique, le polisseur (code Rome H3401) intervient dans la phase terminale du façonnage d'une pièce industrielle. Par abrasion, il supprime les aspérités et rugosités des surfaces des éléments métalliques usinés selon un cahier des charges défini au préalable de la fabrication.

Ce métier de polisseur est connu sous différentes appellations : sableur, opérateur de traitement d'abrasion de surface, décocheur en fonderie, etc.

Bon à savoir : le métier de polisseur s'exerce avec un équipement de protection individuelle. Cela comporte des chaussures de sécurité et des lunettes de protection pour éviter tout risque d'accident durant la manipulation des machines

Formations de niveau CAP pour devenir polisseur :

• CAP mécanicien conducteur des scieries et des industries mécaniques du bois option B mécanicien affûteur de sciage, tranchage, déroulage
• CAP outillages en moules métalliques
• CAP outillages en outils à découper et à emboutir
• CAP mouleur-noyauteur : cuivre et bronze
• CQPM Polisseur(euse) en micromécanique
• CQPM Polisseur(euse) industriel
• Titre professionnel Tourneur en réalisation de pièces mécaniques
• Titre professionnel Fraiseur en réalisation de pièces mécaniques
• Titre professionnel Technicien supérieur en conception industrielle de systèmes mécaniques

Formation de niveau bac pour débuter le métier de polisseur :

• Bac professionnel Technicien en réalisation de produits mécaniques
• Bac professionnel Productique mécanique option : décolletage

Il est tout à fait possible de devenir polisseur avec un CAP en poche ou titre professionnel équivalent. Une appétence pour les tâches minutieuses et une grande habileté manuelle seront indispensables pour se lancer dans le métier de polisseur.

Si vous avez une première expérience dans un métier manuel de la métallurgie (fraiseur, mouliste, etc.), vous pouvez aussi postuler. Une formation interne sera l'occasion d'apprendre les gestes techniques spécifiques au métier de polisseur ou sableur.

A noter : certains postes de polisseur demandent d'avoir au moins l'un des certificats CACES (Transpalettes à conducteur porté, Chariots élévateurs ou Ponts roulants).

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Au quotidien, les missions d'un polisseur sont nombreuses. Elles peuvent changer en fonction du secteur d'activité où il exerce, des modalités de travail (par îlot, sur ligne de production, etc.), de la taille de l'entreprise qui l'emploie (polyvalence plus ou moins prononcée) et du degré d'automatisation des postes. Il est toutefois possible de les résumer ainsi :

• Préparer des pièces avant polissage (lavage / dégraissage, protection, émerisage, vérification des cotes).
• Assurer le réglage des équipements de production avant leur utilisation (tourets, choix des abrasifs, préparation des posages sur machine à commande numérique, machine de tribofinition).
• Identifier les opérations de parachèvement/finition.
• Maîtriser l’utilisation des outils et abrasifs qu’ils soient manuels ou électroportatifs.
• Analyser l’état de surface à partir de documents techniques.
• Régler et monter les outils et abrasifs, le positionnement et le maintien de la pièce et les paramètres d’abrasion.
• Abraser la surface.
• Mener un contrôle visuel et dimensionnel sur chaque polissage réalisé.
• Effectuer les retouches jusqu’à un résultat parfait (avivage, satinage).
• Contrôler l’usure de l’abrasif et le changer.
• Renseigner les supports de suivi de production.
• Assurer une maintenance de premier niveau.

• L'activité du polisseur valorise le travail manuel.
• En débutant avec un niveau CAP, il est possible de gravir les échelons et devenir chef d'équipe ou responsable technique après plusieurs années d'expérience.

• A la longue, le port de charges qui fait partie du métier, peut fragiliser la santé.
• La répétition de gestes identiques et précis peut lasser au bout de plusieurs années au même poste.
• Les horaires décalés ou de nuit, les plannings par roulement peuvent user.

Les qualités et compétences pour devenir un bon polisseur sont variées :

• Minutie et vue parfaite sont indispensables pour ce travail de grande précision. Cela implique une concentration extrême et des gestes parfaitement exécutés.
• La maîtrise des logiciels de FAO, fabrication assistée par ordinateur, est indispensable pour être opérationnel dès le recrutement
• Respecter les règles d'hygiène et de sécurité permet au quotidien de travailler sereinement.
• Il faut être rigoureux pour renseigner les documents de contrôle et de traçabilité de façon détaillée et juste.

En début de carrière, un(e) Polisseur peut prétendre à un salaire brut annuel compris entre 21 621 et 22 204 euros, ce qui équivaut à un salaire mensuel net entre 1 433 et 1 472 euros. Pour un profil plus confirmé, ce salaire peut atteindre 23 550 à 24 605 euros bruts par an, c'est à dire 1 561 à 1 631 euros nets par mois, ou plus, selon les circonstances.

Le polisseur peut choisir de le rester durant toute sa carrière, et évoluer au sein d'un même atelier ou enrichir sa pratique en multipliant les emplois auprès de différents employeurs dans l'industrie métallurgique.

Il peut aussi devenir chef d'équipe et encadrer l'activité de plusieurs polisseurs.

Ses compétences techniques lui permettent aussi de se positionner sur des postes de fraiseur, de mouliste ou encore de conducteur de machines-outils d’usinage des métaux.

Les débouchés du polissage en micromécanique se trouvent principalement dans la métallurgie. Si les grandes entreprises et leurs sous-traitants de l'aéronautique et de l'automobile sont en tête des recrutements, vous pouvez aussi vous tourner vers les chantiers navals. Notez que le polissage est une activité utile à toute industrie faisant appel à des pièces de métal : industrie médicale (prothèse de hanche, matériel pour les analyses microbiologiques, etc.), agroalimentaire, robinetterie, etc.