Oncologue

Un oncologue (code ROME J1102 – Médecine généraliste et spécialisée) est un médecin spécialisé dans le cancer et ses traitements. Aussi connu sous le nom de cancérologue, son rôle est d'accompagner les patients dans la mise en place et le suivi d'un traitement. Spécialiste de la maladie, il tente de comprendre l'origine et les caractéristiques du cancer qui touche ses patients. En lien avec l'équipe médicale, il propose à sa patientèle des stratégies thérapeutiques adaptées à leur maladie : chimiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie ou chirurgie. Il peut par ailleurs se spécialiser dans un type de cancer ou de traitement (oncologue médical, oncologue radiothérapeute). Il assure un suivi complet, jusqu'au rétablissement de ses patients. Il fait preuve de pédagogie, et prend aussi en charge les autres troubles liés à la maladie (douleurs, fatigue).

Au-delà de l'aspect purement médical, le cancérologue est un véritable soutien pour ses patients. Il les accompagne sur le plan psychologique, en les aidant à comprendre la maladie et les différentes phases du traitement.

Médecin spécialiste en cancérologie, l'oncologue est un professionnel reconnu dans son domaine. Son expertise est certifiée par l'obtention de deux diplômes. Dans un premier temps, il a validé un Diplôme d'État de docteur en médecine. Durant son parcours universitaire, il a fait le choix de se spécialiser et a par ailleurs obtenu un Diplôme d'Études Spécialisées en oncologie. Ces diplômes sont obligatoires pour exercer la médecine-oncologie en France.

Pour devenir oncologue, il est nécessaire de s'engager dans des études longues et exigeantes. En effet, onze années d'études supérieures en faculté de médecine sont requises pour devenir docteur.

Après un bac général, à dominante scientifique, l'étudiant dispose de deux options pour accéder à la première année de médecine : le PASS (Parcours d'Accès Spécifique Santé) ou la LAS (Licence Accès Santé). Il intègre ensuite les filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie). Lors de ce premier cycle d'enseignement, il étudie les bases de la médecine et bénéficie de 12 semaines de stage sur le terrain. À l'issue de ces deux années, il obtient un diplôme de grade licence (bac +3).

L'étudiant suit ensuite un second cycle d'études en médecine, durant lequel il mène son externat à l'hôpital. À la fin de la sixième année, il valide un Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales, et choisit une spécialité. Le DES (Diplôme d'Études Spécialisées) d'oncologie dure cinq années. L'étudiant peut choisir entre trois options : oncologie médicale, oncologie radiothérapique ou onco-hématologie.

Les missions les plus courantes d'un oncologue sont les suivantes :

• Prise en charge des patients, de la détection de la maladie jusqu'à sa guérison.
• Identification du type de cancer et de ses causes.
• Évaluation du stade et de la gravité de la maladie.
• Mise en place d'une stratégie thérapeutique, en lien avec l'équipe médicale (chirurgien, radiologue, anatomopathologiste, psychologue).
• Prescription d'un traitement.
• Contrôle de l'efficacité du traitement et de ses effets secondaires.
• Suivi de l'évolution de la maladie et du risque de récidive.
• Informer le patient sur sa maladie et lui prodiguer des conseils sur son traitement ou son hygiène de vie.
• Participer à des recherches scientifiques.

• Participer à l'accompagnement et à l'amélioration de la qualité de vie des patients. L'oncologue exerce un métier utile et nécessaire qui a pour objectif de soulager les malades, voire, dans le meilleur des cas, de les guérir.
• Rencontrer des cas différents chaque jour. Le cancérologue s'adapte à chacun d'entre eux pour offrir à ses patients le traitement le plus efficace.
• Profiter de nombreuses perspectives professionnelles. L'oncologue peut aussi bien travailler dans la fonction publique, que dans le secteur privé, exercer en libéral ou se consacrer à la recherche scientifique.

• Devoir faire preuve d'une bonne résistance émotionnelle. L'oncologue est chaque jour confronté à des patients dans des situations difficiles et doit savoir mettre ses émotions de côté.
• Réaliser des veilles informationnelles et se former tout au long de sa carrière. Comme toute spécialité médicale, la cancérologie est un domaine qui évolue rapidement, et il est nécessaire pour le professionnel de maintenir ses connaissances à jour.
• Faire face à une charge de travail et à des responsabilités importantes. Le vieillissement de la population, et les avancées en médecine donnent lieu à un plus grand nombre de cancers détectés, donc de patients à prendre en charge.

L'oncologue est un médecin spécialiste humain et à l'écoute de ses patients. Il les accompagne avec bienveillance, et fait preuve de pédagogie pour leur expliquer la maladie qui les touche et les traitements à mettre en place. Il respecte une certaine éthique professionnelle et est garant du secret médical.
Le cancérologue dispose d'une grande rigueur scientifique. Il met à profit ses connaissances approfondies des différents types de cancers et des traitements existants, pour soigner ses patients. Il communique aisément et collabore avec une équipe médicale composée de plusieurs professionnels de santé : radiothérapeute, radiologue, infirmier.

Un oncologue gagne en moyenne 100 000 euros par an. En début de carrière, il peut prétendre à un salaire mensuel aux alentours de 5 000 euros. Plusieurs critères sont à prendre en compte dans la rémunération d'un cancérologue : le type de structure dans lequel il évolue, son expérience et sa spécialité. Sa situation géographique peut également entrer en ligne de compte dans l'estimation de son salaire.

Dans la fonction publique, le salaire d'un médecin spécialisé en cancérologie est encadré. Il dépend de la grille indiciaire hospitalière de la fonction publique, constituée de 13 échelons. En début de carrière, un cancérologue exerçant dans un hôpital public gagne 4 565,50 euros bruts chaque mois. En fin de carrière, quand il a atteint le treizième échelon, sa rémunération brute mensuelle est de 9 9229,60 €.

Le cancérologue peut choisir d'exercer son métier en libéral. Ses honoraires peuvent dépendre de deux types d'organisations : la convention de secteur 1 ou la convention de secteur 2. S'il est conventionné en secteur 1, ses honoraires devront respecter les tarifs de la Sécurité Sociale. Le secteur 2 offre une plus grande liberté dans l'établissement de ses honoraires : les tarifs comprennent une part fixe, correspondant à la part de l'assurance maladie, et une majoration déterminée par le médecin. En 2022, les oncologues libéraux ont, en moyenne, déclaré 258 500 euros de BNC (bénéfices non-commerciaux) annuels.

Au quotidien, l'oncologue exerce son métier dans son cabinet, dans lequel il reçoit ses patients pour des consultations. Il peut être amené à rencontrer d'autres professionnels de santé, dans le but de mettre en place des stratégies thérapeutiques pour leurs patients communs.
Le cancérologue peut travailler dans un hôpital public, ou une clinique privée. Son cabinet est alors implanté dans le service de cancérologie. Il travaille alors sous la responsabilité de son chef de service.

Le métier d'oncologue permet certaines évolutions professionnelles. Après dix ans d'expérience en hôpital ou en clinique, il peut choisir d'évoluer vers un poste de chef de service de cancérologie.
Le cancérologue peut faire le choix d'une sur-spécialisation. Certains diplômes, dont les DIU (Diplôme Interuniversitaire), permettent d'orienter sa pratique vers un type de cancer ou des soins spécifiques. Il existe, par exemple, le DIU d'oncologie pédiatrique, de radiothérapie ou de cancers ORL.
L'oncologue peut également se détourner des consultations, et s'orienter vers les secteurs de la recherche et de l'enseignement.

L'oncologue peut exercer son métier dans différentes structures de santé. Il a la possibilité d'intégrer la fonction publique hospitalière en occupant un emploi dans un hôpital public ou un CHU. Il peut aussi être recruté dans le secteur privé, et travailler dans une clinique privée ou un centre de santé.
Le cancérologue peut aussi être recruté sur un poste dédié à la recherche médicale contre le cancer. Dans ce cas, il est employé par un organisme de recherche public (CNRS, université) ou privé (fondation, association).