Neurologue

Le neurologue est un médecin spécialiste du cerveau et du système nerveux. À l'hôpital, en clinique ou dans son propre cabinet, il reçoit des patients atteints de pathologies variées. Le neurologue (code ROME J1102 : médecine généraliste et spécialisée) intervient sur de nombreux troubles : des symptômes fréquents (migraines, perte de mémoire) aux maladies rares. Il accompagne et soigne des patients touchés par une affection du système nerveux central (cerveau, moelle épinière), du système nerveux périphérique (racines et nerfs) ou végétatif.

Le neurologue s'aide des nouvelles technologies à sa disposition (IRM, scanner) pour établir ses diagnostics. Il accompagne ses patients, aussi bien dans leurs maladies chroniques telles que Parkinson ou Alzheimer, que dans la détection d'un éventuel AVC. Il propose des traitements adaptés, et peut, si nécessaire, orienter le malade vers un autre professionnel de santé (un neurochirurgien par exemple).

Scientifique et expert dans son domaine, le neurologue peut aussi s'adonner à la recherche scientifique pour le compte d'industries pharmaceutiques ou à l'université.

Le neurologue est un médecin ayant choisi de se spécialiser dans un domaine spécifique de la médecine. C'est un professionnel extrêmement qualifié, attestant de certains diplômes obligatoires pour exercer son métier. Après un bac, généralement à dominante scientifique, le neurologue poursuit ses études en fac de médecine. Il valide un DE (Diplôme d'État) de docteur en médecine, puis un DES (Diplôme d'Études Spécialisées) en neurologie.

Après le baccalauréat, le futur docteur sait qu'il s'oriente vers de longues études en faculté de médecine. Pour accéder à la première année de médecine, deux options s'ouvrent à lui. Depuis la réforme de la PACES (Première année commune aux études de médecine), les étudiants ont désormais le choix entre le PASS (Parcours d'accès spécifique santé) ou l'entrée en LAS (Licence accès santé). Ces deux options leur permettent de préparer leur entrée dans la filière des métiers MMOPK (Médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie).

Le premier cycle des études de médecine offre un grade de licence et permet de valider le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales. Durant deux années, les futurs médecins apprennent les bases de la médecine, via des cours à l'université et des stages sur le terrain.

Le second cycle s'étale sur trois années et correspond à l'externat. Il confère un grade master avec l'obtention du Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales. À l'issue de leur sixième année d'études supérieures, les étudiants choisissent une spécialité.

Pendant leur troisième cycle, les élèves s'engagent dans quatre années d'internat, dans un service de neurologie. Ils suivent en parallèle des cours théoriques, et s'adonnent à la rédaction d'une thèse.

Après ces onze années d'études, ils valident le DE de docteur en médecine, assorti du DES en neurologie.

Le neurologue peut exercer son métier dans des structures variées. Cependant, ses missions restent sensiblement similaires :

• Diagnostiquer et identifier des maladies du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs.
• Assurer la prise en charge et l'accompagnement des patients.
• Examiner la patientèle via un interrogatoire et un examen clinique (mémoire, champ visuel, sensibilité).
• Orienter le patient vers un examen précis (IRM, scanner) ou un autre professionnel de santé (neurochirurgien, ORL).
• Proposer des traitements adaptés selon la pathologie et le profil du patient.
• Informer le patient sur sa maladie, son traitement et ses éventuels effets secondaires.

• Aider les patients. Le neurologue accompagne les malades jusqu'à leur guérison complète. Dans le cas d'une maladie chronique, il suit l'évolution et contribue à améliorer leur qualité de vie en rendant les symptômes plus vivables.
• Diversité des cas. Les journées ne se ressemblent pas pour le neurologue : il est confronté à une variété importante de pathologies et de profils de patients.
• Travail collaboratif. Le neurologue travaille au quotidien avec d'autres professionnels des métiers du soin, avec un objectif commun : accompagner les patients. Il peut s'agir d'infirmiers, ou de médecins spécialistes : radiologues, neurochirurgiens.

• Une charge de travail importante. Face au vieillissement de la population, et au manque de spécialistes, les neurologues font face à une patientèle importante.
• De grandes responsabilités. Les neurologues ont le devoir d'accompagner au mieux leurs patients. Ils sont parfois confrontés à des maladies complexes et doivent proposer des traitements pour soulager les malades.
• Formation continue. Face aux avancées constantes dans le domaine de la neurologie et des nouvelles technologies, les neurologues doivent suivre des formations et mettre régulièrement à jour leurs connaissances du métier.

Le neurologue doit disposer de certaines qualités humaines, propres aux métiers de la santé. Empathique et bienveillant avec ses patients, il a une grande capacité d'écoute. Il les accompagne et crée avec eux une relation de confiance. Fin pédagogue, il communique facilement et explique aux malades la pathologie qui les touche, ainsi que le déroulement des traitements. Il dispose d'une certaine éthique professionnelle et respecte le secret médical.

Pour mener à bien ses missions, le neurologue possède des compétences plus techniques. Il établit des diagnostics grâce à ses connaissances médicales et son habileté à interpréter les symptômes de ses patients. Il connaît les caractéristiques des maladies neurologiques, et les traitements à mettre en place, qu'ils soient médicamenteux ou chirurgicaux.

Le salaire moyen d'un neurologue se situe aux alentours de 6 000 euros par mois. Le salaire annuel médian correspond quant à lui à 70 000 euros. La rémunération des neurologues varie ensuite selon plusieurs critères : son expérience, la structure qui l'emploie et la région dans laquelle il exerce.

Dans un hôpital public, le salaire net d'un neurologue dépend de la grille salariale des métiers de la fonction publique hospitalière. Elle se compose de treize échelons. Un neurologue débutant dans le métier, au premier échelon de la grille indiciaire, compte sur un salaire brut mensuel de 4 565,50 euros. En fin de carrière, quand il a atteint le treizième échelon, sa rémunération brute atteint 9 229,60 euros chaque mois.

Dans le privé, la rémunération annuelle brute s'élève en moyenne à 80 000 euros.

S'il exerce en libéral, le neurologue a le choix entre trois modes de facturation, en fonction de sa convention (secteurs 1 à 3). Le secteur 1 correspond à des honoraires réglementés, remboursés intégralement par la sécurité sociale. Le secteur 3 laisse, quant à lui, une totale liberté dans la fixation de ses tarifs, mais ne fait pas l'objet d'un remboursement de la part de l'assurance maladie pour le patient.

Les neurologues exerçant à titre libéral déclarent leur chiffre d'affaires à un organisme compétent. En moyenne, les neurologues de secteur 1 déclarent 100 964 euros de bénéfices nets par an, contre 101 480 euros pour les professionnels conventionnés secteur 2.

Le neurologue reçoit ses patients dans son cabinet. Toute la journée, il assure les consultations, examine ses patients et suit leur traitement et l'évolution de leur maladie. S'il exerce en profession libérale, il travaille seul, ou peut s'associer avec d'autres neurologues. Dans un hôpital ou une clinique, il exerce son métier sous la responsabilité de son chef de service, et suit les fiches de route et objectifs déterminés par ce dernier.

En complément des consultations, le neurologue peut aussi collaborer à des travaux de recherche ou à des protocoles expérimentaux, à l'hôpital ou à l'université. Il peut par ailleurs donner des cours à des étudiants.

Le neurologue débutant peut, après quelques années dans une structure de soin, choisir la voie de l'indépendance en s'établissant en tant que médecin spécialiste libéral. À l'hôpital ou en clinique, le médecin peut évoluer après 10 ans d'expérience vers un poste de chef de service neurologie dans sa structure.

S'il a des vues sur le monde de la recherche, le neurologue peut aussi faire le choix de se détourner des consultations. Il peut travailler pour le compte d'une université ou d'un CHU, pour mener des études et donner des cours aux étudiants. Il a également l'opportunité de travailler pour le compte d'une industrie pharmaceutique par exemple.

Le neurologue a la possibilité d'occuper un emploi dans des structures variées. Il peut choisir la fonction publique, en travaillant dans un hôpital public ou un CHU, ou exercer dans le secteur privé (clinique, cabinet). Le neurologue peut aussi devenir son propre patron, en s'établissant en tant que médecin spécialiste libéral. Les métiers libéraux nécessitent cependant certains investissements financiers et matériels.