Ingénieure / Ingénieur agroalimentaire

Le métier d’Ingénieur agroalimentaire (code ROME H1206) recouvre différentes fonctions qui correspondent à chaque étape de la transformation des matières premières agricoles en produits de consommation réalisés en grand nombre.
Selon la taille et la nature de l’entreprise qui l’emploie, l’ingénieur agroalimentaire peut avoir en charge toutes les étapes de la transformation à la production ou bien occuper un poste spécifique. Dans ce dernier cas, les tâches sont réparties entre plusieurs ingénieurs. En lien étroit avec le service marketing, l’ingénieur agroalimentaire (recherche et développement) crée de nouveaux produits agroalimentaires destinés à répondre aux besoins des consommateurs : soupes, plats végétariens, gâteaux, etc. À partir du prototype, il met en place plusieurs batteries de tests pour vérifier les caractéristiques du produit et sa conformité avec les normes alimentaires. Lorsque la formule du nouveau produit est validée, il propose les modes de fabrication adéquats et organise le passage à la production à l’échelle industrielle dans le respect du cahier des charges (procédés, quantité, qualité, coûts et délais).

L'ingénieur en agroalimentaire est responsable des contrôles rigoureux de la qualité, de l’hygiène et des caractéristiques nutritionnelles que définissent les réglementations en vigueur. L’ingénieur agroalimentaire est aussi force de proposition dans le domaine du marketing. Il participe au choix du conditionnement, de l’emballage et du design du produit qu’il a élaboré.

• Master en biologie, chimie, biosciences, sciences du végétal, agrosciences (bac + 5)
• Doctorat en biologie, chimie, biosciences, sciences du végétal, agrosciences (bac + 8)
• Diplôme d'ingénieur en agronomie (bac + 5)

Après un bac général avec des enseignements de spécialité scientifiques ou un bac STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant), misez sur deux années de prépa scientifique de type Biologie, Chimie, Physique et Science de la Terre. Elles permettent de passer le concours d’une école d’ingénieurs spécialisée en agronomie : Institut Agro Montpellier, INP de Toulouse, École nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux Aquitaine, Institut Agro Rennes-Angers ou encore l’ISTOM. Ces écoles peuvent aussi être intégrées après un BTS, un BUT ou une licence pro dans le domaine scientifique. Elles donnent accès au diplôme d’ingénieur.
Certains Masters en biologie, agrosciences, chimie peuvent ouvrir l’accès au métier d’ingénieur agroalimentaire Recherche et développement.

Si vous souhaitez devenir Ingénieur agroalimentaire, découvrez en détail toutes les informations qui vous permettront d’accéder au métier.

• Définir la faisabilité et la rentabilité d’un produit agroalimentaire
• Effectuer une veille active sur le secteur agroalimentaire et les concurrents
• Concevoir une nouvelle recette ou améliorer une composition existante
• Définir les process de production adaptés aux ingrédients pour la formulation retenue
• Rédiger les protocoles
• Évaluer le résultat à chaque étape (qualité, temps, matières premières, coût, etc.)
• Optimiser les procédés de fabrication
• Planifier les tests et essais de l'industrialisation du produit avec le service production
• Appliquer les règles liées à la sécurité alimentaire
• Participer au choix des matières premières et des fournisseurs
• Réaliser des audits sur les processus d'élaboration afin de participer à la garantie biologique des produits
• Suivre la mise en production industrielle, etc.

• Le métier d’ingénieur agroalimentaire est situé à l’interface entre la recherche et le marketing. De quoi satisfaire les profils qui aiment les projets concrets !
• Devenir ingénieur en agroalimentaire donne l'opportunité de participer à la création d’un nouveau produit agroalimentaire et d’en suivre le lancement sur le marché. C'est un aspect passionnant et stimulant.
• Même si les protocoles suivis sont stricts, la routine n'a pas sa place dans ce métier où l'on cherche à innover et concevoir des produits qui plairont à un large public.
• Participer à la bonne alimentation de ses concitoyens est source de satisfaction.

• Les contraintes économiques et financières peuvent être pesantes. Un budget limité restreint les possibles !
• Il faut parfois brider son imagination culinaire pour tenir le cahier des charges ou répondre à un besoin réel de consommation.
• Quand le poste est spécialisé sur un type d'activité, le quotidien peut devenir lassant à la longue. C'est pourquoi il est recommandé de multiplier les expériences pour éviter de perdre sa créativité.

• La rigueur et la minutie sont indispensables à l’exercice du métier, mais l’ingénieur agroalimentaire fait aussi preuve de beaucoup d’inventivité, de curiosité et de capacité à innover dans son domaine.
• Amené à travailler en équipe et au contact des fournisseurs et autres interlocuteurs de l'industrie agroalimentaire, ses qualités relationnelles, son aisance à s’exprimer clairement et précisément sont de véritables atouts.
• Il possède un sens des responsabilités très strict car il a conscience des enjeux de son travail au regard de la santé des consommateurs et des problématiques environnementales.
• Travailler avec des contraintes de saveur mais aussi de coût de production, cela demande une bonne capacité d'adaptation. Et si les essais ne sont pas concluants, il faut rapidement trouver une solution alternative.

Le salaire d'un ingénieur agroalimentaire débute généralement à 2 500 euros bruts mensuels, soit 30 000 euros annuels. Par la suite, cette rémunération peut s'élever jusqu'à 5 000 euros et même plus de 8 000 euros bruts par mois, en fin de carrière.

Il commence donc sa carrière à 30 000 euros annuels, et sa rémunération augmente progressivement pour arriver au-delà des 60 000 euros selon l'étude annuelle des rémunérations du cabinet Hays.
Ce salaire grimpe rapidement pour s'établir dans une fourchette située entre 45 000 euros et 50 000 euros après 5 à 8 ans de carrière. La rémunération brute moyenne peut donc s'estimer aux alentours de 60 000 euros annuels, soit 5 000 euros bruts mensuels, soit un peu plus de 3 900 euros nets chaque mois.
En fin de carrière, l'ingénieur agroalimentaire perçoit entre 60 000 euros bruts et 80 000 euros bruts s'il exerce dans les grandes entreprises et en région parisienne.
En province, il lui faudra s'attendre à une décote de 10%. Ces rémunérations varient aussi selon la taille de l'entreprise et les avantages qu'elle peut offrir, en particulier au niveau du versement de primes annuelles de résultat. L'évolution salariale dépend aussi de la spécialisation. Ainsi, un ingénieur en recherche et développement agroalimentaire d'une grande marque peut percevoir un salaire dépassant les sommes évoquées plus haut.

Le laboratoire de recherche et développement est le terrain de jeu de l'ingénieur en agroalimentaire. Il partage son temps entre la veille concurrentielle, les essais, les réunions d'équipe, les rendez-vous avec les fournisseurs pour donner vie à un nouveau plat ou améliorer une composition existante. Le quotidien d'un ingénieur en agroalimentaire s'appuie sur un travail d'équipe pluridisciplinaire. Selon l'entreprise qui l'emploie et son poste, il aura une mission polyvalente ou alors hyperspécialisée (dans l'achat des matières premières ou sur les essais, par exemple).

L’Ingénieur agroalimentaire peut s’orienter vers une spécialisation dans un domaine précis, que ce soit un type de produits (plats surgelés, biscuits, sauces, etc.) ou une fonction (ingénieur qualité).
Il peut également devenir responsable d'équipe puis directeur d’un établissement de production alimentaire.
Autre débouché possible : enseigner dans le supérieur. Les écoles d'ingénieur apprécient de recruter des professionnels du secteur industriel pour enseigner à leurs étudiants.

Les grands groupes de l’agroalimentaire et les chaînes de la grande distribution recherchent des ingénieurs Recherche et Développement pour concevoir des produits innovants. L’ingénieur agroalimentaire peut aussi être au service d’une PME ou d’un laboratoire de recherches pour des produits valorisant une spécialité locale ou régionale, avec une production industrielle.