Conseillère / Conseiller en économie sociale et familiale

Bénéficiaires du RSA, personnes handicapées, parents isolés, personnes âgées… Le rôle du conseiller est d’aider ces personnes à résoudre des problèmes d'ordre social, administratif et économique. Aussi appelé intervenant en action sociale, il les aide à gérer leur quotidien, les conseille à mieux maîtriser leur budget, les informe de leurs droits, et organise leur vie sociale et familiale.

Il travaille souvent en collaboration avec des assistantes sociales ou des travailleurs sociaux. Ses employeurs sont les services sociaux des collectivités locales, les caisses d’allocations familiales (CAF) et de sécurité sociale. Il peut également intervenir dans les hôpitaux et auprès de certaines associations.
Un métier qui se précise dans un contexte marqué par le vieillissement de la population, une précarité croissante, le surendettement, le chômage et les difficultés liées au logement. Ses actions sont variées et nombreuses, ce qui demande un très grand investissement personnel.

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Il est vivement recommandé de décrocher un BTS ESF (Économie Sociale et Familiale), pour ensuite poursuivre en vue d'obtenir le diplôme d’État de Conseiller en Économie Sociale et Familiale (DECESF) qui se prépare sur un an. Il est délivré par l’Éducation Nationale.

Néanmoins, le BTS ESF n'est pas le seul à mener à cette voie. Vous pouvez aussi considérer le BUT CS (Carrières Sociales), ou d'autres diplômes d'État, comme Éducateur Spécialisé, Éducateur de Jeunes Enfants, Assistant de Service Social ou Éducateur Technique Spécialisé.

Enfin, pour travailler dans la fonction publique territoriale, il est nécessaire de passer le concours d'assistant territorial socio-éducatif spécialité Conseiller en Économie Sociale et Familiale.

Pour devenir conseiller en économie sociale et familiale, il est nécessaire d'obtenir le diplôme d'État associé. Celui-ci délivre le diplôme d'État de Conseiller en Économie Sociale et Familiale, de niveau bac +3.

Le cursus d'études le plus fréquent consiste à obtenir un bac pro services de proximité et vie locale, un bac pro services en milieu rural, un bac technologique ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et du Social) voire éventuellement un bac général. Ensuite, vous devrez valider un cursus d'études supérieures en 2 ans minimum avant de préparer le diplôme d'État. Ces deux ou trois années de formations peuvent prendre la forme d'un BTS Économie Sociale et Familiale ou d'un BUT Carrières Sociales, et vous enseigneront les bases de l’action sociale et socioculturelle, mais aussi de la prévention sanitaire ou encore des connaissances en budget, consommation et économie.

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Le conseiller en économie sociale et familiale appartient à la catégorie des travailleurs sociaux. Sa mission principale est donc d'accompagner, de conseiller et d'orienter les personnes et familles en difficulté sociale et financière. Il s'attaque à des problématiques relatives à la vie quotidienne, telles que la consommation, le logement, l'insertion sociale et professionnelle, mais aussi l'alimentation et la santé. Au quotidien, il reçoit des personnes en rendez-vous individuels au sein de structures spécialisées, mais peut aussi organiser des ateliers collectifs ou des réunions d’information. Son travail et celui de son équipe permet d'aider des familles à mieux gérer les dépenses, à tenir un budget, mais aussi à éviter ou à sortir d'une situation de surendettement par exemple. Sa mission comporte un aspect éducatif important.

• La richesse de l'échange humain. En effet, le contact humain est au cœur du métier, les échanges et l'accompagnement comportent une vraie part d'empathie et de solidarité. Le CESF œuvre pour le bien-être social.
• Le vaste nombre de débouchés professionnels après avoir exercé ce métier. De plus, le secteur sanitaire et social est en tension, de nombreux postes sont à pourvoir.
• Les responsabilités affectées au poste sont nombreuses et gratifiantes si vous avez l'âme d'un manager.

• Les horaires souvent décalés et irréguliers. Parfois tard le soir, les week-ends, tôt le matin…
• C'est un métier qui est fatiguant, voir épuisant, d'un point de vue psychologique.
• Enfin, le salaire de départ est relativement bas et en conséquence pas toujours très attrayant…

Le conseiller en économie sociale et familiale doit aimer aider les autres par nature. Ce sont ses belles qualités humaines qui feront qu'il excellera dans son métier, et qu'il fera la différence auprès des personnes avec qui il travaille : un vrai métier passion ! Dans sa carrière, il va être confronté à la précarité, aux difficultés familiales, à une certaine agressivité, ainsi il ou elle doit savoir faire preuve de sang-froid, mais aussi savoir poser des limites et se faire respecter. Le goût du contact et la diplomatie sont des atouts qui l'aideront à mener à bien ses missions. Le conseiller en économie sociale et familiale devra nécessairement avoir un bon équilibre psychologique et savoir se montrer optimiste tout en restant réaliste.

Selon qu'il travaille dans la fonction publique ou dans le secteur privé, le salaire moyen des conseillers en économie sociale et familiale varie bien évidemment. Par conséquent, le salaire moyen d’un conseiller en économie sociale et familiale est de 28 500 euros bruts annuels.

En début de carrière et dans la fonction publique, le CESF sera rémunéré aux alentours de 1 500€ bruts mensuels. Fraîchement diplômé et sans expérience, le CESF percevra un salaire moyen établi entre 1700€ et 1950€ bruts mensuels s'il travaille dans une CAF (Caisse d’Allocations Familiales) ou au sein d'un établissement hospitalier privé ou semi-privé. Ainsi, en début de carrière, le salaire moyen annuel avoisine les 21 000 bruts annuels, soit un taux horaire brut de 11.54€. Avec de l'expérience, le salaire associé au poste augmente naturellement. Ainsi, le salaire moyen toutes expériences confondues se situe à 30 500 € bruts annuels, soit une rémunération mensuelle moyenne de 2 100€ bruts, équivalent à 1 638 € nets. Dans la fonction publique, c'est la grille indiciaire hospitalière qui régit la rémunération des conseillers en économie sociale et familiale. Il existe deux types de grades : premier grade classe supérieure et second grade pour le métier. Selon ces grilles actualisées régulièrement, le salaire brut de l'agent de la fonction publique oscille entre 1 900 € et 3 080 € bruts mensuels, selon le grade, l'ancienneté et l’échelon du CESF. À noter que ces rémunérations peuvent être complétées par primes et indemnités.

L'intervenant en action sociale travaille beaucoup en équipe, en étroite collaboration avec des assistants sociaux, des aides sociales à l’enfance, mais aussi avec les services de santé, les centres communaux d’action sociale, ou même les Missions locales. C'est un acteur central de l’action sociale, qui doit nouer des relations avec l'ensemble des intervenants du milieu social, médico-social et socio-culturel de son territoire. Comme évoqué plus haut, ses horaires de travail dépassent régulièrement des horaires de bureau, puisqu'il travaille au contact d'un public qui lui-même travaille souvent en journée. Les interventions en soirée ou les week-ends ne sont donc pas des exceptions.

Le conseiller en économie familiale et sociale peut évoluer vers des postes à responsabilités et des fonctions d’encadrement. Des formations aux métiers d’encadrement sont possibles afin d’obtenir le Diplôme d’État d’Ingénierie Sociale (DEIS), le Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Encadrement et de Responsable d’Unité d’Intervention Sociale (CAFERUIS) ou le Certificat d'Aptitude aux Fonctions de Directeur d’Établissement ou de service d'intervention Sociale). Après 4 années de carrière, le conseiller peut se présenter au concours interne de directeur d’établissement sanitaire et social. Le CESF peut aussi s’orienter vers d'autres métiers du secteur social, comme éducateur spécialisé, délégué à la tutelle ; délégué aux prestations sociales, éducateur technique spécialisé ou encore conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation.

Le CESF exerce un métier qui peut être réalisé dans des structures variées, du privé et du public. Que ce soit dans des Caisses d’Allocations Familiales (CAF), pour des organismes HLM, au sein de services sociaux, en tant que salarié de certaines associations, dans des maisons de retraite, pour des mutuelles ou hôpitaux, un grand nombre de structures offrent des postes de CESF. Il peut aussi être intégré au cœur de commissions de surendettement ou bien d’établissement pour adultes handicapés par exemple. Selon ce contexte, ses actions pourront beaucoup varier.