Cheffe / Chef de mission humanitaire

L'objectif d'un chef de mission humanitaire (code ROME K1802) consiste à évaluer les besoins, à planifier les interventions, à mobiliser les équipes et à assurer la coordination avec les partenaires locaux.
Professionnel de terrain, le chef de mission humanitaire est capable d'analyser une situation sur le plan sanitaire mais aussi par rapport aux besoins urgents qu'il faut pouvoir satisfaire. Grâce à cette compétence, il va pouvoir mettre en place très rapidement une stratégie d'action avec son organisation non gouvernementale (ONG).
Manager à grande échelle, il doit programmer et coordonner les actions des différents collaborateurs qui seront envoyés sur les lieux de l'intervention afin d'apporter une aide appropriée. Il doit être capable de faire la liaison entre les agents qui vont s'expatrier pour réaliser la mission humanitaire et ceux qui sont déjà sur place. Il veille également à assurer la sécurité de tous les participants avec une forte coordination entre les différents acteurs de terrain (les ONG comme les autorités locales).
Bon à savoir : une mission peut durer d'une à deux années, avec un rythme dense au quotidien.

• Master Gestion de projet solidarité
• Master Manager de programmes internationaux – Humanitaire et Développement
• Formation Coordinateur de programme humanitaire (Bioforce)

Pour pouvoir intégrer une formation pour accéder à cette profession, il faudra pouvoir justifier d'une expérience dans le domaine de l'humanitaire et maîtriser parfaitement la langue anglaise. Un diplôme de niveau bac + 4 peut être préparé en logistique, sociologie et complété par une formation spécifique à l'humanitaire comme la formation Coordinateur de programme humanitaire dispensée par Bioforce à Vénissieux (69). Il est aussi possible de passer par un master Gestion de projet solidarité ou un master Manager de programmes internationaux – Humanitaire et Développement, par exemple.
Quelques écoles privées proposent d'autres cursus à bac +3 et bac +5 (bachelor, mastère spécialisé).

Bon à savoir : de nombreux professionnels de santé sont recrutés dans des missions humanitaires. Il faut alors avoir décroché son diplômé spécialisé (médecin, infirmier, etc.) puis suivre une formation orientée sur la logistique humanitaire.

Vous envisagez une carrière de Chef de mission humanitaire ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• Évaluer les besoins humanitaires sur le terrain.
• Concevoir des plans d’action stratégiques pour répondre aux besoins identifiés, en déterminant les objectifs, les ressources nécessaires, les délais et les indicateurs de suivi.
• Identifier les risques potentiels liés aux opérations humanitaires et élaborer des plans de gestion des risques pour assurer la sécurité des équipes et des populations bénéficiaires.
• Coordonner les différentes phases des projets humanitaires, en collaboration avec les partenaires locaux et internationaux, les autorités locales, les ONG, etc.
• Gérer les ressources humaines, financières et logistiques allouées à la mission.
• Encadrer et superviser les équipes sur le terrain.
• Mesurer l’impact des interventions humanitaires avec des tableaux de suivi.
• Ajuster les actions si nécessaire et rendre compte des résultats obtenus.
• Rédiger des rapports d’activités, des bilans et des communications régulières pour informer les parties prenantes internes et externes sur les avancées et résultats du projet humanitaire, etc.

• Agir concrètement pour aider les populations dans des situations précaires est une motivation de tous les instants.
• Travailler à l'étranger peut être un atout pour ceux qui souhaitent multiplier les expériences internationales, utiliser leurs compétences en langues étrangères, etc.
• Pouvoir réaliser un projet du début à la fin est gratifiant.
• Devenir chef de mission humanitaire, c'est donné du temps aux autres et mettre vos compétences au service d'une cause qui vous tient à cœur. C'est un métier qui donne du sens à son quotidien professionnel !

• Dans des zones sous tension, il faut veiller constamment à la sécurité de ses agents ce qui peut être stressant.
• Quand un chef de mission humanitaire doit faire face à des situations de pauvreté extrême, il faut avoir les nerfs solides et un mental d'acier… ce qui n'est pas évident tous les jours.
• La frustration peut être au rendez-vous car les actions possibles des ONG sont parfois limitées.
• Le travail de logistique est énorme ce qui peut être fatiguant à la longue.

• Pour accepter ce poste, il est indispensable d'être sensible à la cause humanitaire. Un engagement bénévole ou une participation à des stages dans le domaine sont requis car le chef de mission humanitaire devra utiliser son expérience pour se projeter sur le terrain et visualiser tous les moyens à mettre en place.
• Réactif et hermétique au stress et à la pression, le chef de mission humanitaire est capable de mettre en œuvre une action très rapidement en cas de crise ou de catastrophe majeure.
• Polyvalent, il doit avoir des connaissances en gestion, en comptabilité et en logistique.

Un chef de mission humanitaire gagne en moyenne entre 2 500 et 3 000 euros bruts par mois. Cela correspond à un brut annuel compris entre 30 000 et 36 000 euros. Le salarié percevra un salaire compris entre 1 950 et 2 350 euros nets avant prélèvement des impôts.

Pour un premier poste en tant que chef de mission humanitaire, le salaire minimum sera souvent compris entre 1 900 et 2 100 euros par mois. Cela signifie que ce type de postes est rarement rémunéré moins de 1 480 euros nets par mois. Le taux horaire minimum sera alors d’environ 12,50 euros bruts. Il est important de souligner qu’il sera possible de prétendre à une rémunération plus attractive dès la signature du premier contrat. Cela dépendra de la complexité de la mission et du niveau de responsabilité du professionnel.
Avec plusieurs années d’ancienneté, le chef de mission humanitaire pourra prétendre à un salaire d'environ 4 500 euros de salaire brut mensuel. Cela correspond à un salaire net d’environ 3 500 euros par mois, pour un taux horaire brut supérieur à 29 euros. Ce niveau de rémunération nécessitera souvent de prendre de lourdes responsabilités. Des déplacements de longue durée à l’étranger peuvent également justifier ce niveau de salaire.
Dans certaines organisations, le chef de mission humanitaire pourra percevoir son salaire sur 13 ou 14 mois. Il pourra également disposer de primes sur objectif, en fonction de la réussite de ses missions.

Le travail de chef de mission humanitaire peut se faire entièrement depuis le siège social de son ONG ou avec une partie de la mission sur le terrain. Tout dépend de l'organisation, de la durée de la mission, du budget, etc. Le chef de mission humanitaire travaille toujours en équipe multipliant les contacts aussi bien dans la phase de conception de la mission que dans son déploiement dans le pays concerné. Diplomate et ayant le sens des négociations, il échange de nombreuses fois avec les ONG sur place et avec les autorités locales. Les missions humanitaires ne sont pas sans risques, le chef de mission doit faire preuve de prudence et sait sécuriser au mieux les interventions de chaque collaborateur sur place.

Un chef de mission humanitaire pourra travailler directement au siège social de l'ONG pour laquelle il travaille. Depuis ce lieu, il pourra aider à coordonner divers projets en apportant toute son expérience.
Il peut également se tourner vers une entreprise du domaine social après des années de terrain en humanitaire.

Les postes sont rares et restent concentrés dans les ONG, les agences de coopération internationale et associations d'aide humanitaire.