Audioprothésiste

Métier du paramédical, l’audioprothésiste (CODE ROME J1401) se consacre à la résolution des problèmes auditifs chez ses patients. Exclusivement sollicité sur prescription médicale, ce professionnel de la santé propose des solutions sous la forme de prothèses auditives adaptées aux diverses pathologies. Bien que sa clientèle soit principalement composée de personnes âgées, les troubles auditifs touchent l’ensemble de la population, avec des cas fréquents d’acouphènes permanents ou temporaires. La demande pour ce métier a connu une hausse significative en raison du vieillissement de la population, entraînant ainsi la multiplication des centres auditifs.

Le métier est réglementé par l’État et son accès est conditionné à l’obtention d’un Diplôme d’État. Année après année, le ministère des Solidarités et de la Santé fixe un quota de places, généralement autour de 300. Outre ses compétences techniques, l’audioprothésiste doit également faire preuve de pédagogie et de patience en tant que professionnel de la santé.

Le diplôme d'État (DE) audioprothésiste est le seul diplôme reconnu pour exercer ce métier. De niveau bac+3, il permet aux jeunes diplômés de se lancer directement sur le marché du travail. Ouvert à tous, il peut également s'obtenir en formation continue, pour les personnes en reconversion.

Ce diplôme peut être complété par un diplôme universitaire (DU) ou un diplôme interuniversitaire (DIR) pour acquérir des compétences approfondies. On retrouve, par exemple, le diplôme inter-universitaire – Réhabilitation de l'audition, DU audioprothèse implantable, DU audiophonologie de l’enfant…

La formation pour devenir audioprothésiste se déroule sur une unique voie d’études d’une durée de trois ans. Pour y accéder, il est impératif d’intégrer l’une des sept écoles d’audioprothésiste présentes en France (Paris, Montpellier, Fougères, Nancy, Lyon, Toulouse et Rennes). Ces écoles, toutes publiques, sont affiliées à une université, généralement au sein de la faculté de médecine ou de l’UFR de sciences.

Pour s’engager dans le parcours d’audioprothésiste, il est nécessaire d’avoir obtenu un baccalauréat général avec des spécialités scientifiques ou un bac technologique tel que le bac ST2S. L’inscription à cette formation doit se faire via Parcoursup. À la suite de la réforme des études de santé, le processus de sélection comprend trois examens écrits, un entretien oral, ainsi que des tests psychotechniques.

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Agissant sur prescription médicale, l’audioprothésiste débute en effectuant des tests pour évaluer le niveau de surdité et identifier les ajustements nécessaires. À partir des résultats obtenus, il analyse ces données et effectue les réglages appropriés sur l’appareil auditif du nouveau patient. Il procède également à la réalisation d’un moulage pour assurer une adaptation optimale à l’oreille. Après l’installation de l’appareil, il instruit le patient sur son utilisation, y compris les réglages et l’entretien. La relation établie avec le patient perdure dans le temps, car l’audioprothésiste assure le suivi après-vente et intervient en cas de dysfonctionnement de l’appareil, effectuant les réparations nécessaires.

• Dynamisme du secteur : le domaine de l’audition est en constante évolution et offre un environnement professionnel dynamique.
• Opportunités d’emploi stables : la majorité des offres d’emploi dans ce domaine sont des contrats à durée indéterminée (CDI), cela assure une stabilité professionnelle.
• Salaire confortable : dès l’obtention du diplôme, le métier d’audioprothésiste est associé à un salaire attractif.
• Aide aux personnes en difficulté : comme tous les professionnels de la santé, l’audioprothésiste exerce une profession significative en aidant les individus confrontés à des difficultés auditives.

• Places limitées en formation : l’accès aux formations en audioprothèse demeure restreint en raison du nombre limité de places disponibles.
• Demande en évolution constante : les évolutions fréquentes dans le secteur de l’audition nécessitent une adaptation continue des professionnels, ce qui peut représenter un défi.
• Formation exigeante : la formation pour devenir audioprothésiste demande un investissement en temps et en efforts significatif, en raison de la complexité des compétences requises.

L’audioprothésiste doit posséder un excellent sens du relationnel. Que ses patients soient sourds, malentendants, des personnes âgées ou des enfants, il doit être capable de communiquer avec chacun d’eux, instaurant ainsi un climat de confiance. La patience et l’écoute sont essentielles, surtout face à une clientèle présentant des spécificités propres. De plus, l’audioprothésiste doit faire preuve de pédagogie pour expliquer le fonctionnement de l’appareil auditif. En raison de l’importance cruciale de son métier, une rigueur particulière est requise pour éviter toute erreur. Au-delà de ces qualités humaines, il doit également démontrer une maîtrise approfondie de son domaine, tant au niveau des compétences techniques sur les équipements que dans la production d’un diagnostic adapté.

La rémunération moyenne d'un audioprothésiste se situe autour de 30 000 euros bruts par an, soit environ 2 500 euros bruts par mois. Ce salaire peut connaître une augmentation rapide grâce à des primes de vente et divers avantages financiers accordés aux salariés. En début de carrière, le professionnel de santé perçoit environ 2 000 euros bruts par mois, soit 1 560 euros nets. Ce montant peut rapidement atteindre 1 800 euros nets grâce aux primes liées aux ventes. Après plusieurs années d'expérience, le salaire d'un audioprothésiste peut varier entre 3 000 et 5 000 euros bruts par mois, soit approximativement entre 2 300 et 3 900 euros nets par mois.

Le salaire diffère considérablement pour ceux travaillant en tant qu'indépendants. Un audioprothésiste à son compte peut voir son salaire osciller entre 3 500 et 5 000 euros bruts par mois, soit entre 2 700 et 3 900 euros nets par mois. Lorsqu’il exerce à domicile ou dans son propre centre auditif, il doit également prendre en compte les charges sociales à payer, impactant ainsi son salaire final.

L'audioprothésiste se distingue en tant que professionnel de santé bénéficiant d’une part variable dans son salaire, influencée par ses ventes mensuelles. À cela s'ajoutent des avantages financiers et non-financiers tels qu’une mutuelle d'entreprise, une épargne salariale, un remboursement des transports, une prise en charge du repas, un comité d'entreprise, etc.

L’audioprothésiste exerce principalement en libéral au sein de son cabinet, mais il peut également travailler dans des hôpitaux, des cliniques, des magasins d’optique, auprès de fabricants, ou encore au sein d’un centre mutualiste. Ses horaires suivent généralement un modèle classique, et son métier ne requiert pas une condition physique particulière. Cependant, il est essentiel de démontrer du tact, de la patience, et de la pédagogie pour aider les patients à accepter leur handicap et à s’habituer au port d’une prothèse auditive.

Après plusieurs années d’expérience, l’audioprothésiste peut élargir ses responsabilités en prenant la direction d’un centre auditif ou en choisissant de devenir indépendant. Il peut opter pour l’ouverture de son propre cabinet ou réaliser des consultations à domicile. Par ailleurs, il a la possibilité de travailler dans le secteur public ou privé, lui offrant ainsi une nouvelle expérience auprès de différents types de patients.

Afin de compléter ses compétences ou de se spécialiser, il peut choisir de suivre une nouvelle formation, telle qu’un diplôme universitaire. Par exemple, il pourrait se spécialiser dans l’audition des enfants. Grâce à son diplôme d’État et à son statut de professionnel du paramédical, l’audioprothésiste peut également envisager une nouvelle carrière dans le domaine de la santé. En effet, son diplôme lui ouvre la possibilité de poursuivre des études en médecine.

L'audioprothésiste peut exercer ses fonctions aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public. Aux côtés des centres auditifs de proximité, il peut travailler au sein d’un laboratoire pharmaceutique dédié au développement d’appareils auditifs. Dans le service public, il a la possibilité de rejoindre une équipe d’ORL au sein d’un hôpital ou d’un institut de rééducation. Les EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) sont également des exemples d’établissements qui accueillent des audioprothésistes.