Administrateur / Administratrice

Indirectement à la tête d'une entreprise, l'administrateur (Code ROME M1302 ou M1402) fait partie du conseil d'administration (CA) d'une société anonyme. Il est également connu sous le nom d'administrateur de société. Nommé par les actionnaires lors de l'assemblée générale, l'administrateur est choisi parmi des candidatures et est élu. Le métier d'administrateur est juridiquement encadré par le Code du commerce. Il est désigné pour un mandat de 6 ans, au maximum et ne peut pas excéder plus de 5 mandats dans 5 sociétés anonymes différentes. Depuis une réforme de la loi en 2012, l'administrateur peut également avoir un contrat de travail. Il peut occuper ce poste dans l'une des sociétés dont il est actionnaire.

Ces deux fonctions ne détournent pas l'objectif principal d'un administrateur : diriger une entreprise. En effet, il doit notamment réfléchir à la stratégie globale de l'entreprise et la direction à prendre. Il travaille sur les objectifs à atteindre sur le long terme. Sa fonction l'oblige à être attentif à l'évolution de l'entreprise et comprendre comment fonctionne le système et la concurrence. Officiellement, aucun diplôme ne forme directement à ce métier.

Aucun diplôme n'est requis pour devenir administrateur. Les compétences et les résultats sont davantage étudiés que les diplômes obtenus. Néanmoins, l'obtention d'un diplôme de niveau bac+5 ou bac+6 tel qu'un master, un MBA, un MS ou encore un Mastère spécialisé est grandement conseillé. Les écoles de commerce, les écoles d'ingénieurs ainsi que les administrations publiques comme les IRA ou l’Institut du service public (ISP) sont des établissements privilégiés par le conseil d'administration.

Le métier d'administrateur n'est pas justifié par une formation ou un diplôme. En effet, il est choisi par les actionnaires en fonction de ses compétences et de son expérience professionnelle. Afin de pouvoir correspondre aux compétences et qualités recherchées, l'administrateur doit avoir une formation en commerce, en management ou en finance. Les formations de niveau bac+5 sont les plus répandues parmi les administrateurs des grandes entreprises. Business Administration, management et administration des entreprises, management général ou encore management, commerce et entrepreneuriat, ces spécialités permettent d'acquérir les connaissances nécessaires à la gestion d'entreprise. Ce sont généralement les écoles de commerce, voire les grandes écoles de commerce qui forment la plupart des administrateurs.

Des centres de formation professionnelle mettent en place des certifications ou des programmes pour acquérir des compétences et connaissances sur le métier d'administrateur : le fonctionnement du conseil, les missions, les spécificités des administrateurs à l'étranger…

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Désigné par le conseil d'administration pour diriger l'entreprise, l'administrateur réfléchit à la stratégie globale de l'entreprise. Après une analyse du marché, de la concurrence et des besoins des consommateurs, il va imaginer de nouveaux objectifs. En tant qu'actionnaire, il participe à toutes les assemblées générales des actionnaires. Il vote également pendant les discussions. C'est devant le conseil d'administration que l'administrateur propose ses idées. Durant ces réunions, il rend aussi des comptes aux actionnaires sur les résultats ou les actions en cours. À l'extérieur, l'administrateur est un représentant de l'entreprise. Auprès des clients, fournisseurs, aux partenaires, il doit véhiculer une image en adéquation avec la société.

C'est un métier intellectuel qui propose de nouveaux défis au quotidien, stimulant l’esprit critique et la prise de décision stratégique. La rémunération de l'administrateur reste un point non négligeable, notamment dans le cas des grandes entreprises. Elles ont tendance à fixer un prix élevé pour leur « jeton de présence », reconnaissant ainsi la valeur de leur expertise et de leur engagement. Son rôle peut avoir un impact direct sur l'éthique et le rôle de l'entreprise au sein même de notre société, permettant ainsi de guider les organisations vers des pratiques plus responsables et durables.

Poste à responsabilité, le métier d'administrateur est central pour une entreprise. Il doit être prêt à se consacrer entièrement à son travail, souvent au-delà des horaires traditionnels, ce qui peut impacter l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Les décisions prises par l’administrateur peuvent entraîner des conséquences sur un nombre important de salariés, plaçant sur ses épaules un poids conséquent de responsabilité. Cette pression constante pour agir dans le meilleur intérêt de l’entreprise et de ses parties prenantes est souvent source de stress et de dilemmes éthiques complexes.

Afin de garder l'entreprise sur le marché, il doit être visionnaire pour rester compétitif. Il doit pouvoir proposer de nouvelles idées ou une nouvelle direction et anticiper les futurs besoins des clients ou des utilisateurs. La loyauté envers la société pour laquelle il travaille est aussi importante. L'administrateur doit être indépendant dans ses activités. En effet, il ne doit pas être influencé par un acteur externe. Parler anglais est un prérequis obligatoire pour travailler dans le monde de l'entreprise. Finance, banque, assurance, retail ou encore industrie, parler une ou plusieurs langues est indispensable pour faire des affaires. Une connaissance approfondie du monde de l'entreprise est également attendue. Généralement, il est désigné à travers ses expériences professionnelles. Il doit donc avoir des compétences larges en gestion d'entreprise (management, finance, ressources humaines, commerce, marketing…).

Selon le code du commerce, l'administrateur ne peut pas percevoir de rémunération à travers cette activité. En effet, il peut bénéficier de « jetons de présence ». Ces jetons ont un prix fixé de manière annuelle par le conseil d'administration. Les dispositions et le barème dépendent de chaque conseil. La moyenne des rémunérations perçues oscille autour de 50 000 euros bruts par an (soit environ 4 100 euros bruts par mois). Cette somme va être différente selon la taille de l'entreprise. Les entreprises du CAC40 vont davantage rémunérer leurs administrateurs qu'une petite entreprise.

Le conseil d'administration peut également « allouer des rémunérations exceptionnelles pour les missions ou mandats confiés à des administrateurs », selon l'article L225-46. Ces missions concernent des fonctions qui ne sont pas centrées sur le travail quotidien d'un administrateur.

L'administrateur peut toucher une rémunération à travers un poste au sein de l'entreprise. Généralement, il occupe un poste à responsabilité comme directeur général, directeur régional/d'agence ou directeur administratif et financier (DAF). Selon l'Étude de rémunération Michael Page, un DAF touche entre 70 000 et 80 000 euros bruts par an (environ 5 800 et 6 600 euros bruts par mois) au début de carrière. Entre 2 et 3 ans, la rémunération se situe entre 80 000 et 90 000 euros bruts par an. Après plusieurs années, la rémunération moyenne est de 90 000 à 150 000 euros bruts par an (environ 7 500 et 12 500 euros bruts par mois). Leur statut de salarié leur permet également de toucher des compléments comme une prime de résultat, un 13e mois ou une prime d'intéressement.

Un administrateur de société travaille principalement au sein des espaces dédiés aux réunions stratégiques et aux échanges avec les hauts dirigeants. Positionné au sommet de la hiérarchie, il collabore étroitement avec le PDG, les directeurs et les autres membres du conseil d’administration. Ses interactions ne se limitent pas à l’interne ; il communique également avec les actionnaires et d’autres parties prenantes externes. Les responsabilités de ce poste exigent une grande flexibilité dans les horaires, notamment lors de périodes de planification ou de situations exceptionnelles nécessitant une attention particulière. Cette grande disponibilité souligne l’engagement et la dévotion nécessaires pour influencer positivement le cours de l’entreprise.

Au vu de la spécificité de l'emploi d'administrateur, les évolutions restent aussi particulières. Il a la possibilité d'étendre son activité, en intégrant en tant que salarié l'entreprise pour laquelle il possède des actions. Le cumul des mandats est autorisé. Il peut également être administrateur dans d'autres entreprises et partager son expérience avec des sociétés en difficulté. Il peut aussi se lancer dans le conseil ou dans l'audit, en devenant consultant. En effet, son travail au sein du conseil d'administration se rapproche de ce métier. Son expertise et sa vision stratégique peuvent également l’amener à occuper des postes de direction générale, où il pourra mettre en pratique son expérience à plus grande échelle.

L'administrateur est désigné par le conseil d'administration d'une société, principalement dans les grandes entreprises dotées du statut de société anonyme, où son rôle est crucial pour la stratégie et la gouvernance. Dans le secteur public, son expertise bénéficie notamment aux établissements scolaires, universitaires, et aux centres hospitaliers universitaires (CHU), où il contribue à la bonne gestion et au développement. Les associations, engagées dans diverses causes, s’appuient également sur une structure de gouvernance incluant une assemblée générale qui peut jouer un rôle similaire à celui d’un conseil d’administration, adaptant ainsi les principes de gouvernance d’entreprise au secteur non lucratif.