Taupier / Taupière

Le métier de taupier est l'un des plus vieux métiers du monde. Ce professionnel met en place des solutions efficaces contre les nuisibles, principalement les taupes. Travaillant en extérieur, son expertise se déploie dans les espaces verts et jardins, où les taupes sont source de préoccupations. Son rôle consiste à identifier les zones touchées, élaborer des stratégies adaptées et appliquer des méthodes respectueuses de l’écosystème. Il est expert des pièges, de la dératisation et de la désinfection.

Le métier de taupier requiert des compétences techniques pointues, une connaissance approfondie des comportements des taupes et un sens aigu de l’observation. Cette profession est idéale pour les passionnés de nature et de préservation environnementale, car elle contribue à maintenir l’équilibre des écosystèmes tout en assurant la tranquillité des espaces verts.

Si ce travail en plein air vous motive, apprenez-en davantage en lisant la fiche ROME K2305 “Salubrité et traitement de nuisibles”.

Bien qu’il n’existe pas de diplôme spécifique obligatoire pour exercer en tant que taupier, le suivi d'une formation, dispensée par l’école internationale ou par des professionnels qualifiés, est crucial. La maîtrise des méthodes de piégeage, des produits utilisés et le respect des règles de sécurité sont des éléments essentiels pour ne faire encourir aucun risque sanitaire aux personnes et à l'environnement, mais également pour mettre en place des stratégies adaptées et efficaces.

Les formations pour devenir taupier sont très rares et pourtant incontournables. Actuellement, il n'existe qu'une seule école officielle pour apprendre le métier, située en Belgique. Elle dispense une formation complète d’une durée d’un an, offrant un programme approfondi pour couvrir les méthodes de piégeage et les règles de sécurité. Le cursus est conclu par un examen théorique et pratique devant un jury composé de taupiers professionnels. Cette école propose également une formation supérieure qui s'étend sur trois ans et permet de devenir maître taupier. Cependant, les places sont très limitées. La priorité est accordée aux candidats issus des régions touchées par la présence de nuisibles.

En outre, des techniciennes et des techniciens expérimentés proposent des formations de taupier, notamment au sein de réseaux de franchises. Les aspirants taupiers suivent un stage pour acquérir les compétences nécessaires à la profession et peuvent ensuite devenir franchisés.

Par ailleurs, il existe des formations de dératisation qui abordent le sujet des taupes, mais celles-ci ne sont pas spécifiques au métier de taupier.

Les responsabilités du taupier englobent :

• Identification des zones infestées par les taupes.
• Évaluation des dégâts causés par ces animaux nuisibles.
• Mise en place des stratégies de piégeage adaptées à la situation.
• Utilisation de techniques de dératisation conformes aux normes et ajustées au biotope concerné.
• Tenue de registres et documentation des interventions réalisées.
• Sensibilisation les clients aux mesures de prévention.
• Mise en place d'un suivi post-intervention pour garantir l’efficacité des actions entreprises.
• Échanges avec les clients pour élaborer des plans de prévention personnalisés.
• Veille régulière sur les évolutions des méthodes de piégeage et les nouveaux produits disponibles sur le marché.

• Le taupier évolue dans une variété d’environnements, des jardins familiaux aux grands espaces verts, offrant une expérience professionnelle riche.
• Travaillant en plein air, ce technicien bénéficie d’une proximité constante avec la nature, ce qui est idéal pour les personnes qui aiment l'environnement.
• En résolvant les problèmes liés aux taupes, le taupier apporte une contribution significative à la préservation des espaces verts, générant une satisfaction personnelle et la reconnaissance des clients.
• En tant que taupier indépendant, il est possible de bénéficier d’une certaine flexibilité dans la gestion de ses horaires, ce qui peut aider à concilier vie professionnelle et personnelle.

• Le métier de taupier exige une activité physique soutenue, avec des déplacements sur le terrain pour la mise en place de dispositifs de piégeage.
• Le taupier est exposé aux conditions climatiques, ce qui peut rendre certaines interventions complexes.
• En manipulant des dispositifs de piégeage et en intervenant dans des environnements potentiellement contaminés, ce technicien s'expose à des risques sanitaires. Il doit prendre des mesures de précaution.

• Le taupier maîtrise parfaitement le comportement des taupes et dispose de connaissances pointues sur les méthodes de piégeage. Cela lui permet d’adapter ses stratégies en fonction de chaque intervention.
• La connaissance des règles de sécurité et d’hygiène est primordiale. Le taupier doit prendre des précautions pour éviter les accidents liés à l’utilisation des produits ou des outils, tout en garantissant la sécurité des clients et de l’environnement.
• Le contact direct avec les clients nécessite un bon sens du relationnel. Le taupier doit être capable d’expliquer les procédures de manière claire, de rassurer les clients et de maintenir une communication efficace pour garantir la satisfaction.
• La gestion des interventions et la planification des déplacements exigent une excellente organisation. Un taupier bien organisé assure un service efficace tout en respectant les délais convenus.
• En raison de la nature du travail, une bonne condition physique est indispensable.

En France, un taupier gagne en moyenne 1 800 brut par mois. Cela correspond à un salaire net mensuel de 1 404 € soit un taux horaire de 9,26 € net.

Dans le domaine de la dératisation, on constate un salaire médian d'environ 1 885 € brut par mois. Le salaire du taupier peut différer en fonction de plusieurs facteurs, tels que le nombre de contrats à remplir, la superficie des terrains à traiter, le type de pièges utilisés, mais aussi la localisation. Un taupier gagnera davantage s'il est employé à proximité d'une grande ville. Le salaire net du taupier, d'un montant approximatif moyen de 1 400€, correspond au salaire brut après déduction des charges sociales. Selon les entreprises, ce montant inclut parfois des variables et des primes, comme la prime d’ancienneté, la prime de rendement ou la prime de déplacement. Le contrat du taupier peut également prévoir un treizième mois ou une prime d'intéressement et de participation. La grille salariale du taupier est définie par la convention collective nationale des entreprises de désinfection, désinsectisation, dératisation (3D) du 1?? septembre 1991. Elle détermine le montant de rémunération des employés du secteur selon leur niveau de qualification et leur expérience professionnelle.

En outre, certains taupiers choisissent de créer leur propre entreprise et travaillent sous le statut d'indépendant. Les revenus sont alors liés au bénéfice réalisé, une fois les prestations sociales et les impôts déduits.

Le taupier travaille en extérieur. Il se déplace sur le terrain, pour diagnostiquer la présence des nuisibles et mettre les pièges en place. Ainsi, il travaille souvent debout, soumis aux conditions météorologiques. Il s'agit d'une profession qui peut être difficile physiquement. En entreprise, il effectue ses missions sous la supervision d'un responsable hiérarchique. S'il travaille à son compte, le taupier peut être seul gestionnaire de son activité, organisant son travail comme bon lui semble. Quel que soit son statut, il est en contact permanent avec les clients ou les professionnels qui travaillent sur le terrain touché par les nuisibles. Sa profession peut inclure quelques tâches administratives, notamment dans le but de documenter les interventions.

Après avoir acquis une expérience en tant que taupier, il est possible d'évoluer en se tournant vers des métiers connexes tels que la dératisation ou la désinsectisation. Le taupier élargit ainsi son champ d’intervention dans le domaine de la lutte contre les nuisibles. À l'inverse, le taupier peut se spécialiser dans un type de terrain ou de clientèle, par exemple les espaces verts publics, les domaines viticoles ou les sites historiques.

Certains taupiers peuvent envisager de devenir formateurs, partageant leur expertise avec de nouveaux aspirants taupiers. Enfin, ceux qui souhaitent diversifier leurs compétences peuvent suivre la voie de l'entrepreneuriat, en créant une société spécialisée dans la lutte anti-nuisibles, ce qui permettra de développer une clientèle et de diriger une équipe.

Les taupiers sont principalement recrutés par des entreprises spécialisées dans la lutte contre les nuisibles et des sociétés de dératisation. Les coopératives agricoles et les entreprises de jardinage peuvent également recourir aux compétences d’un taupier pour préserver leurs terrains, soit en les embauchant en CDD ou en CDI, soit en faisant appel à des professionnels indépendants. En effet, certains taupiers créent leur société pour travailler à leur compte et disposent de leur propre clientèle. Enfin, les taupiers peuvent être recrutés par les services municipaux en charge de la gestion des espaces verts du territoire. Ils seront alors agents contractuels de la fonction publique.