Skipper / Skippeuse

Commandant de bord d'un voilier de course ou de croisière, aussi appelé capitaine, le skipper (fiche ROME L1401) maîtrise le vent et la force de la nature pour diriger son embarcation sur l'eau. Pour les croisières, il pilote et transporte ses passagers sur un navire de plaisance à voile, à destination d'un lieu établi avant le départ. Il peut aussi les initier à la manœuvre et à la conduite du bateau. Il peut également assurer le convoyage d'un voilier pour des propriétaires particuliers, respectant le trajet et la destination prévus par le contrat. Ces voyages sont souvent à destination des Caraïbes ou des Antilles en hiver.

Le skipper peut aussi être sportif professionnel, dans ce cas c'est le barreur d'un voilier participant à une régate. Il se prépare et s’entraîne en vue d'une course au large, et effectue parfois des courses en solitaire, comme le Vendée Globe.

Le brevet de capitaine 200 voile est le diplôme à obtenir pour devenir skipper à titre professionnel et percevoir une rémunération en échange. France Compétence indique que ce brevet permet « de commander un navire de plaisance à voile de jauge brute inférieure à 200 (sans limites de distance de la côte) ou de puissance propulsive inférieure à 250 kW en tant que capitaine ou chef mécanicien ». Pour financer votre formation, pensez au CPF (Compte Personnel de Formation) !

La formation pour devenir skipper permet l'obtention du brevet de capitaine 200 voile. Ce brevet est un titre polyvalent de niveau IV, délivré sous plusieurs conditions :

• Avoir 20 ans minimum.
• Être titulaire du diplôme de C.200.
• Posséder un certificat de formation de base à la sécurité.
• Suivre un enseignement médical de niveau I.
• Détenir des attestations SBNP 1, 2 et 3 (Sécurité à Bord des Navires à Passagers).
• Avoir effectué un service en mer de 12 mois minimum.

Ce brevet se prépare grâce aux modules des formations, dispensés en 925 heures de cours alliant pratique et théorie. Aperçu rapide des thématiques abordées : navigation évidemment, mais aussi météorologie, tenue de quart, manutention et arrimage, machines marines à moteur diesel ou moteurs hors-bord, électricité de bord, environnement réglementaire, propulsion vélique, fonction pratique embarquée, gestion d'une navigation commerciale, etc.

L'évaluation est constituée de contrôles en cours de formation et d'épreuves finales écrites, orales et pratiques.

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Selon la mission, le skipper effectue différentes tâches, bien qu'elles soient souvent communes. Le métier de capitaine de voilier implique donc que vous aurez la responsabilité :

• De la navigation ;
• De la préparation, de la maintenance et de la réparation du voilier ;
• De la sûreté du navire, et de la sécurité de ses passagers ;
• De la conduite des moteurs et des installations électriques ;
• Des relations entre le client et l'équipage, et entre le bord et la terre ;
• De l'encadrement de son équipe à bord ;
• De l'hygiène et de la santé des passagers ;
• Des communications radio.

Parfois, le skipper peut aussi jouer un rôle d'animation et de transmission de l'apprentissage de la navigation à voile.

• Véritable métier passion, le skipper professionnel peut soit travailler à son compte en tant qu'indépendant, en micro-entreprise ou SAS (Société par Actions Simplifiée) par exemple, ou bien pour le compte d'un tiers en tant que salarié.
• Même si l'activité se concentre surtout sur la période estivale en Europe comme pour beaucoup de métiers du tourisme, le skipper peut travailler toute l'année aux Antilles, en Polynésie ou en Nouvelle-Calédonie par exemple. Par ailleurs, la préparation et les éventuelles réparations du bateau peuvent se faire en basse saison.

• Ténacité et motivation seront mises à l'épreuve, surtout durant les voyages de longue durée. À bord, le skipper vit au rythme de l'équipage. Le skipper doit également être particulièrement disponible, qu'il parte naviguer en mer pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, ou bien qu'il travaille de façon intense pendant la saison touristique. Les voyages peuvent être longs et les clients exigeants.

Pendant sa formation, le skipper apprend les connaissances élémentaires de la mer et de la navigation. C'est un métier qui nécessite de conserver ces compétences durant toute sa carrière grâce à son expérience pratique et régulière de la voile. Sang-froid pour faire face à tout type de situations, résistance à la fatigue physique et morale pour tenir durant les compétitions ou longues périodes de travail et rigueur absolue quant au respect des règles de sécurité, telles sont les compétences nécessaires pour devenir skipper. Son esprit de décision et son sens des responsabilités lui permettent de mener une équipe, tandis que son sens relationnel et sa maîtrise de l'anglais l’amènent à communiquer avec aisance, aussi bien avec ses clients que ses sponsors.

En début de carrière, un(e) Skipper peut prétendre à un salaire brut annuel compris entre 21 621 et 24 500 euros, ce qui équivaut à un salaire mensuel net entre 1 433 et 1 624 euros. Pour un profil plus confirmé, ce salaire peut atteindre 29 800 à 41 300 euros bruts par an, c'est à dire 1 976 à 2 738 euros nets par mois, ou plus, selon les circonstances.

Les skippers professionnels naviguent dans un environnement où l’autonomie prime, tout en respectant une hiérarchie claire lorsqu’ils sont intégrés à des équipages plus larges. À la barre, ils dirigent leur navire, prenant des décisions critiques pour la sécurité et le confort de tous. Leurs relations professionnelles s’étendent des membres de l’équipage aux clients et partenaires, incluant parfois des interactions avec des autorités portuaires. Les horaires sont loin d’être traditionnels, variant grandement selon les missions : traversées de longue distance, charters ou régates demandent une disponibilité adaptée aux exigences de la mer, souvent synonyme de journées étendues et de veilles nocturnes.

Le brevet de capitaine 500 est le cursus de formation que l'on peut espérer intégrer pour évoluer dans sa carrière en tant que skipper professionnel.

Après plusieurs années d'expérience, vous pouvez vous former à la vente et à la création d'une entreprise et ainsi créer ou reprendre une entreprise de vente ou de location de bateaux de plaisance. Certains skippers préfèrent devenir chefs d'une base nautique.

Il est aussi possible de se diriger vers le commandement de navires de plaisance de plus grande taille, en passant le brevet de capitaine de yacht. Enfin, il est aussi envisageable d'ouvrir une école de voile et de s'orienter vers l'enseignement et la formation dans le domaine nautique. Encore une fois, le CPF est votre allié pour ne pas financer toutes vos formations par vous-même.

Pour le charter, les organismes de tourisme, sont en effet susceptibles de vous proposer un emploi en tant que skipper. Pour le convoyage, travailler directement avec des particuliers est courant, nécessitant un réseau solide et une excellente réputation pour bénéficier du bouche-à-oreille. Les écoles de voile recherchent aussi souvent des skippers pour former les futurs marins, tandis que les sociétés de location de yachts et les organisations de courses offrent des opportunités variées. La diversité des employeurs potentiels est à la hauteur de l’étendue des missions possibles, allant de l’enseignement à la compétition, en passant par le tourisme et le transport privé.