Dockeur / Dockeuse

Le métier de docker, également connu sous les appellations d’acconier, débardeur ou encore coltineur, se situe au cœur de l’activité portuaire. Reconnu sous le code ROME N3203, ce professionnel joue un rôle essentiel dans la chaîne logistique maritime, en charge du chargement et du déchargement des cargaisons lors de l’arrivée ou du départ des navires. Les dockers assurent une variété de tâches critiques, allant de l’ouverture des cales et l’accordage à la manutention directe des marchandises, en utilisant des équipements spécialisés tels que les grues, les ponts roulants, les chariots élévateurs etc. Malgré une évolution vers l’intégration de compétences en informatique pour la gestion logistique, le métier exige une condition physique robuste, due à son intensité et à la nécessité de respecter strictement les normes de sécurité pour protéger à la fois les marchandises et les travailleurs. En tant qu’agent portuaire polyvalent, le docker se trouve au centre d’un environnement dynamique où chaque accostage de navire apporte son lot de défis et d’opportunités.

Plus que les diplômes, c'est avant tout les CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité) qui vous donneront accès au métier de docker. Bien qu’ils ne soient pas spécifiquement axés sur le métier de docker, un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle) ou un Bac Pro (Baccalauréat Professionnel) en logistique peut fournir une base solide pour ceux souhaitant évoluer dans le secteur du transport et de la manutention. Mais une fois salariée grâce aux CACES, vous pouvez faire reconnaître vos compétences en vous formant pour obtenir les certificats de qualification professionnelle ou CQP suivants :

• CQP agent de port technique ;
• CQP maître de port ;
• CQP agent de port administratif ;
• CQP ouvrier docker spécialisé – homme de sécurité ;
• CQP ouvrier docker spécialisé – contremaître – chef d'équipe.

Le métier de docker est actuellement accessible sans diplôme. Il n'est pas nécessaire d'obtenir le bac ou le brevet pour rejoindre la manutention de fret sur les ports maritimes ou fluviaux. Cependant, des compétences en informatique sont indispensables pour renseigner les fiches des différentes marchandises embarquées ou débarquées par le navire. Si vous souhaitez devenir acconier, vous pouvez suivre une formation de quelques jours au sein d'un centre de formation de manutention portuaire ou d'une entreprise portuaire. Le Certificat d'Aptitude à la Conduite en Sécurité (CACES) reste incontournable pour trouver un poste de docker.

• R490 : grues de chargement ;
• R484 : ponts roulants et portiques ;
• R489 : chariot à conducteur porté ;
• R389 : transfert de chariot sans activité de production ;
• Conduite de camion cabestan ;
• Utilisation d'une grue de navire ;
• Utilisation d'une remorque porte-conteneur.

Comme stipulé ci- dessus il sera possible de réaliser des certificats de qualification professionnelle. Ils sont reconnus RNCP et vous permettront d'évoluer dans votre profession. Le permis poids lourds C, C1, CE, ou C1E est nécessaire pour certains postes.

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Malgré l’automatisation croissante des tâches de chargement et déchargement, le rôle du docker reste essentiel avec un éventail de responsabilités diversifiées. Ce professionnel s’occupe de l’ouverture et de la fermeture des cales, gère les informations des conteneurs via des systèmes électroniques et contribue au transfert des cargaisons, que ce soit à bord des navires ou sur les quais. Il sélectionne et prépare le matériel nécessaire pour la manutention, comme les élingues, treuils et grues. Et veille à l’ordre et à la propreté de son espace de travail après les opérations. En plus, le docker effectue les maintenances préventive et curative de base sur les équipements utilisés, incluant la gestion des chariots et véhicules spécialisés, assurant ainsi leur bon fonctionnement.

• Accès sans diplôme : La profession est accessible sans diplôme spécifique, permettant une entrée basée sur l’expérience et la formation sur le tas.
• Rémunération attractive : Le salaire de base est complété par diverses primes et indemnités, liées aux heures supplémentaires, au travail de nuit, aux conditions de travail particulières.
• Évolution professionnelle : Des opportunités de carrière sont présentes, avec la possibilité d’évoluer vers des postes de supervision.
• Diversité des missions : Les tâches sont variées offrant ainsi un quotidien dynamique et jamais monotone.

• Exigences physiques et mentales : Une excellente condition physique est indispensable pour tenir le rythme soutenu des opérations portuaires.
• Horaires exigeants : Les dockers doivent souvent faire face à de longues amplitudes horaires, y compris le travail de nuit, les weekends et jours fériés.
• Travail les weekends et jours fériés : La nécessité d’assurer la continuité des opérations portuaires impose une disponibilité étendue.

• Endurance physique : Capacité à fournir un effort soutenu et à manipuler des charges lourdes.
• Résilience mentale : Aptitude à gérer le stress et à rester concentré sous pression.
• Esprit d’équipe : Collaboration efficace avec les collègues pour optimiser les opérations de chargement et déchargement.
• Flexibilité : Adaptabilité aux horaires variables, incluant nuits, week-ends et jours fériés.
• Attention au détail : Précision dans le suivi des cargaisons et la manipulation des équipements.
• Compétences en résolution de problèmes : Capacité à identifier et résoudre rapidement les imprévus.
• Connaissance des procédures de sécurité : Conscience des normes de sécurité pour protéger soi-même et les autres.
• Capacité d’apprentissage : Volonté d’apprendre et de s’adapter aux nouvelles technologies et méthodes de travail.

Le salaire médian du docker s’élève à 3 400 € net mensuels, englobant à la fois les rémunérations des salariés occasionnels et des camionneurs. Au début de sa carrière, un docker peut s’attendre à un salaire net mensuel de 1 326 €, tandis qu’un professionnel expérimenté peut gagner environ 2 418 € nets par mois.

Le salaire moyen d’un docker varie grandement selon plusieurs facteurs, dont le port d’attache, les primes et indemnités, ainsi que le grade et le statut de l’employé, qu’il soit occasionnel ou mensualisé. La grille salariale, établie par la Convention collective nationale unifiée ports et manutention prend en compte ces variables, mais exclut certains avantages tels que la prime de polyvalence. Pour un débutant, le salaire brut annuel avoisine les 25 608 €, tandis qu’un docker en fin de carrière peut prétendre à 34 416 € brut annuel. Les différentes primes et indemnités permettent aux dockers débutants de percevoir un salaire brut mensuel de 2 643 €, contre 3 778 € pour un senior, équivalent à une fourchette de salaire net mensuel allant de 2 062 € à 2 947 €. Le taux horaire net, lui, varie de 13,49 € à 19,43 € selon l’expérience. Un docker expérimenté bénéficiant de diverses primes (disponibilité, conditions météorologiques, shifts différés et autres) peut atteindre un salaire brut mensuel de 2 880,29 €, soit environ 2 246 € net. Cette rémunération complexe et variable reflète la diversité des missions et la flexibilité requise dans ce métier exigeant.

L’environnement de travail d’un docker se caractérise par son dynamisme et ses défis physiques, principalement situés au sein des ports et terminaux de conteneurs. Les conditions de travail peuvent être exigeantes, avec des activités en extérieur par tous les temps, nécessitant une excellente condition physique. Le cadre hiérarchique inclut des postes allant de docker à chef d’équipe ou contremaître. Les relations professionnelles sont marquées par un fort esprit d’équipe, essentiel pour coordonner les opérations de chargement et déchargement. Les dockers interagissent avec une variété d’interlocuteurs, tels que les agents de logistique, les superviseurs et les chauffeurs de camion. Les horaires sont souvent irréguliers, avec la possibilité de travailler de nuit, les weekends et les jours fériés, pour répondre aux exigences des opérations portuaires qui fonctionnent 24/7.

Après avoir acquis une expérience significative, un docker peut viser des postes à responsabilité tels que chef d’équipe, contremaître ou encore chef de zone ou de hangar. Pour faciliter et accélérer cette progression professionnelle, posséder un Bac ou un diplôme équivalent s’avère un atout considérable. Ces avancées de carrière ouvrent la porte à des rôles plus stratégiques, comme chef de quai réception/expédition, où la gestion d’équipe et la coordination des opérations logistiques deviennent prépondérantes. Une reconversion est envisageable vers des secteurs connexes, notamment dans l’installation et la maintenance en nautisme ou encore dans l’intervention technique d’exploitation logistique. Ces transitions de carrière soulignent la polyvalence et l’éventail de compétences développées par les dockers, leur permettant d’explorer diverses voies professionnelles au sein du vaste domaine maritime et logistique.

Les dockers trouvent principalement leur place au sein d’une variété d’organisations axées sur le secteur maritime et logistique. Ils sont essentiels pour les compagnies maritimes, les ports et terminaux de conteneurs, où leur expertise en chargement et déchargement est cruciale. Les sociétés de logistique et de fret, ainsi que les agences de manutention portuaire, comptent également sur ces professionnels pour maintenir l’efficacité et la sécurité des opérations. De plus, les entreprises de construction navale et de réparation, ainsi que les autorités portuaires, emploient des dockers pour gérer les matériaux lourds et soutenir les activités portuaires.