Inspectrice / Inspecteur du travail

Un inspecteur du travail (code ROME K1502) est un fonctionnaire de l'Etat, qui dépend du Ministère du Travail. Concrètement, l'inspecteur du travail est le garant de l'application du droit du travail partout où il s'exerce. Il est amené à vérifier et contrôler les mesures de santé et de sécurité, les conditions de travail, la régularité des contrats, le respect des horaires ou la légalité des rémunérations. Pour cela, l'inspecteur du travail mène de réels audits sur le terrain au sein des entreprises. Il a le droit d'appliquer des sanctions s'il constate des infractions au Code du Travail. Au-delà de ses missions d'inspection en tant que telles, il a également pour rôle de conseiller les employés, les employeurs et les partenaires sociaux. Il va les aiguiller si nécessaire concernant leurs droits et leurs devoirs. C'est aussi lui qui sera amené à traiter leurs plaintes et revendications éventuelles. Certaines missions de l'inspecteur du travail sont aussi communément méconnues. En effet, dans le cadre de ses fonctions il peut être sollicité en qualité de témoin ou de spécialiste de la législation (par exemple dans le cadre d'un licenciement). Il peut également mettre en place, selon son affectation, des études et différents programmes d'emploi, de formation, ou de lutte contre le chômage.

• Licence (Bac+3, peu importe le domaine).
• Classe préparatoire intégrée (non obligatoire).
• Admission au concours.
• Diplôme de l'Institut National du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle.

En tant que fonctionnaire d'Etat, l'inspecteur du travail doit suivre une formation très spécifique. En effet le recrutement de l'Inspecteur du travail se fait par voie d'un concours officiel dit de “catégorie A”. Pour y accéder, il faut être titulaire d'un diplôme Bac +3 ou équivalent. Pour faciliter sa préparation, une classe préparatoire intégrée a été mise en place par le Ministère du Travail. Mais il n'est pas obligatoire de la suivre. Les aspirants inspecteurs du travail peuvent aussi être titulaires d'une licence de droit par exemple avant de présenter les concours. Les rares candidats admis au concours deviennent élèves inspecteurs. Cela veut dire qu'ils suivent ensuite une formation théorique et pratique d'une durée de 18 mois au sein de l'INTEFP de Lyon (Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle). Il s'agit d'une étape obligatoire pour devenir inspecteur du travail. Ces 18 mois seront ponctués de stages applicatifs. La titularisation des étudiants est décidée par un jury de fin d'études.

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• L'inspecteur du travail a un rôle de conseiller et de médiateur auprès des employés, employeurs ou partenaires sociaux, concernant leurs droits et devoirs respectifs. Il traite aussi leurs plaintes et revendications.
• Il effectue des contrôles et audits sur le terrain, au sein des entreprises, et le cas échéant, constate les infractions et applique les sanctions nécessaires. C'est lui qui vérifie que le droit du travail est bien suivi et appliqué par toutes les parties prenantes d'une entreprise.
• Il peut être sollicité en qualité de témoin ou spécialiste de la législation (par exemple dans le cadre d'un licenciement).
• Il peut également mettre en place, selon son affectation, des études et programmes d'emploi, de formation, ou de lutte contre le chômage.

• Un métier exigeant intellectuellement : l'inspecteur du travail manie une matière complexe. Il gère au quotidien des questions de droit et de réglementation d'un niveau technique poussé.
• Un métier très varié : Lorsqu'il se déplace sur les terrains, les missions de l'inspecteur du travail sont souvent à durée limitée au sein d'une même entreprise. Tout au long de sa carrière il va donc être confronté à de très nombreuses organisations, problématiques et personnalités. Pas d'ennui possible !
• Un métier aux belles perspectives d'évolution : l'atout de la fonction publique réside dans les carrières au long court qu'elle offre. Au fil des années et des concours, l'inspecteur du travail ambitieux pourra évoluer, gagner en responsabilité et en salaire.
• Un métier qui a du sens : loin de l'image négative d’“inspecteur rabat-joie” l'inspecteur du travail est un défenseur des droits. Qu'il s'agisse de ceux des employeurs ou des salariés, il s'assure que chacun tienne son rôle et que personne ne soit lésé. Un peu comme un arbitre dans un match sportif !

• Les places sont chères : il existe un nombre très limité de postes d'inspecteur du travail ouverts tous les ans. Il va falloir jouer des coudes au concours de sélection, particulièrement exigeant.
• Une image publique à parfaire : soyons francs, peu de monde a les yeux qui pétille lorsqu'on leur parle du métier d'inspecteur du travail. A tort ou à raison. Qu'il s'agisse du grand public ou des entreprises, les inspecteurs du travail sont rarement accueillis à bras ouverts.

Pour répondre aux exigences qu'impose un poste d'inspecteur du travail, il faut savoir faire preuve d'objectivité et d'impartialité dans ses jugements. En effet, l'inspecteur est souvent soumis à des pressions et ne doit pas se laisser influencer, que cela soit de la part des employeurs ou des employés. Il faut également que l'inspecteur sache respecter la confidentialité des éléments qui sont portés à sa connaissance. En effet, il manipule au quotidien des données à caractère confidentiel voire sensible et ne doit rien communiquer à l’extérieur. En qualité de médiateur entre différents interlocuteurs, intervenant dans des situations de litiges et de conflits, il doit savoir se montrer conciliateur et pédagogue, et surtout faire preuve d'adaptabilité et d'humanité.
Les situations auxquelles il peut être exposé peuvent en effet être difficiles humainement parlant. Au-delà de qualités comportementales essentielles à l'exercice, l'inspecteur du travail doit absolument maîtriser les notions très techniques. Il doit notamment être expert en droit du travail (du code du travail aux conventions et accords collectifs inhérents à chaque secteur d'activité). L'inspecteur doit surtout savoir l'interpréter et l'adapter aux situations concrètes et très variées qui se présentent. Le milieu du travail est vaste et pluriel, et il faut que l'inspecteur sache en appréhender toutes les ramifications. Enfin, d'un point de vue organisationnel, au fil de son avancement hiérarchique, il faut que l'inspecteur soit capable de manager une équipe de collaborateurs.

L'inspecteur du travail perçoit en moyenne une rémunération allant de 2 500€ à 2 700€ brut par mois. Dans le cadre de sa formation, en amont de sa titularisation, les élèves-inspecteurs perçoivent déjà un salaire d'environ 1 900€ brut par mois, auquel il faut ajouter des indemnités journalières qui leur sont attribuées pendant les périodes de stage.

Fonctionnaires d'Etat, les inspecteurs du travail doivent suivre un processus de formation exigeant et des études particulièrement techniques. Au-delà du savoir théorique, ils doivent, avant d'être titularisés, mener à bien un certain nombre de stages de manière à mettre en pratique leurs apprentissages. C'est la raison pour laquelle les élèves-inspecteurs perçoivent une réelle rémunération alors qu'ils ne sont qu'en formation, flirtant avec les 2 000€ brut par mois.

Ensuite, une fois leur carrière lancée, les inspecteurs du travail vont toucher en moyenne un revenu confortable situé en 2 500€ et 2 700€ brut mensuel. Le montant de cette rétribution va varier en fonction notamment de leur lieu d'affectation. L'évolution du salaire d'un inspecteur du travail va être forte au fil des années et de sa faculté à gravir les échelons. En effet, dans la fonction publique, il est fréquent d'associer promotion et réussite d'un concours officiel. Ainsi, lorsque le prestigieux échelon spécial du grade de Directeur du travail hors classe est atteint, le salaire touché peut lui aussi atteindre des sommets. Cette rémunération peut en effet avoisiner les 7 000€ brut par mois.

L'inspecteur du travail effectue à la fois un travail de bureau aux horaires assez classiques, et un travail de terrain auprès d'entreprises variées. En effet, en fonction des structures qu'il est amené à contrôler, son environnement de travail peut ponctuellement être à l'opposé du mois précédent. Allez contrôler une exploitation agricole ou une plateforme pétrolière ne présente en effet pas le même cadre immédiat que les locaux d'une entreprise du CAC 40 basés à La Défense.

L'Inspecteur du travail a la possibilité d'évoluer au fil de sa carrière vers des grades supérieurs : Directeur adjoint du travail, Directeur du travail… et d'accéder à plus de responsabilités, en animant des équipes plus conséquentes, dans le cadre de projets plus vastes. Son évolution sera justifiée par des années d'expérience, des aptitudes démontrées, et éventuellement le passage de nouveaux concours. En tant que fonctionnaire, l'inspecteur du travail peut également se reconvertir dans un autre corps d’État.

Il n'existe qu'un seul employeur possible pour les inspecteurs du travail : l'Etat ! Plus particulièrement, le Ministère du Travail. En tant que métier officiel visant à vérifier et contrôler la bonne application du droit du travail dans les différentes entreprises, il ne peut pas y avoir de conflits d'intérêts. C'est pourquoi il n'existe pas de délégation de service public auprès d'un employeur privé dans ce domaine d'activité. Plus concrètement, l'inspecteur du travail exerce au sein des différentes structures territoriales du Ministère du Travail, et ses missions sont amenées à évoluer selon son lieu d'exercice. Il est affilié aux Directions Régionales de l’Entreprise, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE). Dans ce cadre, il est amené à encadrer une équipe administrative et de contrôleurs du travail. Il peut également officier au sein d'organes spécialisés de l’inspection du travail : Inspection du Travail et des Transports, Direction Départementale ou Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales, Inspection du Travail, de l’Emploi et de la Politique Sociale Agricole.