Scaphandrier / Scaphandrière

Le scaphandrier (code ROME I1502 – Intervention en milieu subaquatique), ouvrier sous-marin incontournable ou militaire de haut niveau, intervient autant sur les bords des lacs que sur des piliers de ponts dans le monde entier. Réseaux et ouvrages immergés, pour des missions de construction, de désassemblage, d'assemblage, d'entretien et de démolition… Le scaphandrier effectue des tâches variées. Sa forme physique de haut niveau et ses compétences en travaux de soudure ou en déminage lui garantissent l'admiration de ses pairs, même si les salaires ne sont pas toujours au niveau de la complexité de ses compétences. Un plongeur expérimenté peut être scaphandrier, ou exercer les deux métiers.

Depuis la date du 1er janvier 2022, le titre professionnel de Scaphandrier Travaux Public est obligatoire pour travailler en France. Il est accordé par la DREETS et un jury professionnel. Avant de passer cette spécialité, le plongeur doit justifier d'un niveau 3 de plongée loisirs et d'un stage préparatoire.
Pour être susceptible de travailler dans une entreprise de travaux sous-marins en conformité avec la réglementation hyperbare, le scaphandrier doit posséder son Certificat d’Aptitude à l’Hyperbarie mention A (le plus souvent classe 2), en cours de validité.

Les formations au métier de scaphandrier se définissent en fonction de la profondeur et du type de travaux que le scaphandrier peut effectuer. Trois établissements interviennent principalement : à Marseille, à Fréjus et à Trébeurden en Bretagne. À cette date, les formations se déclinent en 4 classes (O, I, II et III) et quatre mentions (A, B, C, D) qui définissent la profondeur autorisée. La différence se situe surtout pour les formations en dessous ou au-dessus de 50 mètres. Si les formations existent, leur coût restreint nettement le recrutement, la somme pouvant aller jusqu'à 20 000 euros. L'État français réfléchit donc actuellement à des moyens de financement, la tension sur le métier étant importante et freine le développement des travaux publics subaquatiques.

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Parmi les nombreuses missions d'un scaphandrier, la fiche salaire comprend :

• la maîtrise de toutes les techniques de plongée, de la plongée en homme-grenouille à la plongée en scaphandre autonome en passant par l'utilisation d'un caisson hyperbare ;
• la veille sur la sécurité subaquatique ;
• l'évacuation d'éléments submergés, de la voiture immergée à la suite d'une inondation à un élément béton emporté dans un barrage ;
• la maîtrise des travaux électriques de soudure sous l'eau, comprenant la découpe de pièces métalliques ;
• la collecte d'échantillons de faune et de flore sous l'eau ;
• le secours aux personnes ;
• l'intervention lors d'opérations militaires, soit pour la sécurisation des bâtiments de la Marine nationale, soit pour le déminage, soit pour la reconnaissance subaquatique.

Le scaphandrier peut avoir à intervenir dans un milieu pollué chimiquement ou par des déchets nucléaires.

• Avantages financiers : ce professionnel peut toucher des primes de fin de missions, ou d'autres extras suivant le type et la durée de la mission. Ils peuvent également prétendre à des augmentations salariales avec leur expérience.
• La variété des conditions de travail : les scaphandriers travaillent dans des lieux et des conditions très différents. Ce qui fait qu'ils sont parfois amenés à voyager et à découvrir de nouveaux milieux.

• Il s'agit d'un métier peu connu un peu « extrême » : le scaphandrier, travaillant sur des plateformes pétrolières, dans les lacs, dans les ports, dans les centrales nucléaires, travaillent en eaux profondes dans des conditions difficiles. Le danger est bien là, c'est pourquoi il faut une formation rigoureuse.
• Lors de certaines missions, le scaphandrier peut s'absenter pendant une durée plus ou moins longue, de son domicile familial.

Le scaphandrier aime l'eau et les difficultés de ce terrain. Il est exigeant sur les règles de sécurité et sur les temps de repos liés à son environnement. Il doit aimer travailler en équipe réduite et préférer l'aventure à la routine. Il doit posséder une excellente condition physique pour résister tant au froid qu'au stress lié à la plongée et à l'absence d'oxygène. Sans peur et sans reproche, quel que soit le terrain, il possède une grande résistance au stress et une infinie patience, pour résister aux temps de préparation et de remontée en caisson hyperbare.

Le salaire d'un scaphandrier dépend de son statut. Dans le privé, un scaphandrier sera rémunéré environ 2 500 euros brut par mois, et jusqu'à 5 500 euros. Cependant à l'étranger, le salaire peut dépasser 120 000 euros à l'année. Dans l'armée, la rémunération de base est plus basse, et annoncée à 1 262 euros net mensuels.

Un scaphandrier plongeur de combat est un atout rare pour l'armée. Si la fiche métier est basse, à 2 262 euros net, elle est multipliée par 2,5 en opération à l'extérieur par la Marine nationale. Ce spécialiste des opérations subaquatiques bénéficie de plus de 9 semaines de congés par an, et du logement ainsi que des repas entièrement pris en charge.

Dans le privé, les salaires varient beaucoup, mais bénéficient de la tension sur le marché. Les fiches salaire se situent en moyenne entre 2 500 euros brut mensuels et 5 000 euros brut mensuels, selon les missions, surtout quand elles ont lieu à l'étranger. Les primes de risque pour des interventions dans des espaces nucléaires ou pollués par des dangers chimiques sont également importantes. Sur les plateformes pétrolières, les scaphandriers touchent le summum de leur rémunération, suivie de peu par les intervenants sur les grands ponts à l'étranger. Rémunérés jusqu'à 10 000 euros net mensuels, voire davantage, leur fiche métier ne comprend cependant pas leur protection sociale et autres coûts en charge, ce qui baisse nettement ce salaire impressionnant. Rappelons que la formation nécessite un investissement de 20 000 euros, qui doit être financé, et donc amorti.

Le scaphandrier opère souvent à l'étranger, ou du moins loin de son domicile, et ne connaît pas d'horaires fixes. Il intervient sur des chantiers à durée courte ou moyenne. Les lieux d'exercice sont très variés : stations d'épuration, égouts, barrages, étangs, ports, plateforme pétrolière… La visibilité est plutôt faible dans certains de ces lieux. Pour travailler, le scaphandrier enfile son équipement avant d'aller dans l'eau : baudrier, bottes, bouteille, outils, gilet, etc. En tout, sa tenue de travail pèse plus de 30 kg. Il travaille souvent en petite équipe, il n'est jamais seul au fond de l'eau, il y a toujours un plongeur de secours.

Un scaphandrier peut évoluer en fonction de son statut. Plongeur démineur militaire, il peut monter dans le rang et encadrer des opérations de déminage ou d'actions de défense. Scaphandrier dans les travaux publics, il peut gravir les échelons de la profession et évoluer vers des rôles de chef de chantier ou de consultant en travaux subaquatiques, chef de travaux, conducteur de travaux, chargé d'affaires, ou bien décider de créer sa propre activité.

La Marine nationale, les métiers du secours, l'industrie nucléaire, les entreprises de travaux publics peuvent faire appel à des scaphandriers. Qu'il s'agisse d'assurer les piliers d'un pont, de vérifier la sécurité d'un barrage, de récupérer des éléments sous l'eau dans un lac, les scaphandriers savent l'importance de la présence de l'eau sur la planète. Ils peuvent même être employés par un golf pour récupérer les balles dans les étangs !