Garde champêtre

Le métier de garde champêtre (code ROME K1707) fait partie des fonctions de surveillance du territoire français les plus anciennes. Surveillant les récoltes dès le Moyen-âge, son uniforme et son personnage se distinguent surtout dans les romans du 19e siècle. Le déclin de la fonction de garde champêtre commence dans la seconde moitié du 20e siècle avec la disparition de l'obligation de son emploi dans les communes rurales.

Le garde champêtre exerce une fonction publique territoriale, avec pour mission principale, la sécurité des espaces ruraux appartenant à la mairie dont il dépend.

Il a la charge des missions de prévention et de sécurité dans une commune rurale ou une communauté de communes rurales. En contact permanent avec sa hiérarchie et les habitants, il travaille sous l'autorité du maire, aux côtés de la gendarmerie nationale, pour intervenir sur les infractions à la législation relative à la pêche et la chasse. Ce gardien rural veille aussi sur l'environnement et plus généralement sur tout le domaine public.

Pour embrasser la carrière de garde champêtre, il est impératif de détenir un diplôme reconnu au niveau 3 (anciennement niveau V), tel qu’un brevet des collèges, un BEP (Brevet d’Études Professionnelles) ou un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle). Toutefois, cette exigence de diplôme ne s’applique pas aux parents ayant au moins trois enfants, ni aux sportifs de haut niveau, qui bénéficient d’une exemption. En outre, la profession est exclusivement accessible aux personnes de nationalité française et il est indispensable de présenter un casier judiciaire totalement vierge pour garantir l’intégrité nécessaire au poste.

Les postes de gardes champêtres sont accessibles sur concours de la filière police-justice, avec un seul concours externe organisé par les Centres de Gestion (CDG) de la fonction publique territoriale. Ce concours comprend des épreuves écrites et physiques ainsi qu'un entretien. Le concours réussi, le garde champêtre s'inscrit sur une liste d'aptitude et peut ensuite être nommé par un maire ou un président d'une intercommunalité. Il travaille pendant sa première année en tant que stagiaire. Pendant ce temps, il doit passer, lors des trois premiers mois après sa nomination, une Formation Initiale d'Application (FIA) obligatoire. En deux parties, cette formation l'amène à faire un stage dans un service proche de son futur métier. La titularisation intervient à la fin du stage. Cette formation vise à fournir les connaissances théoriques et pratiques essentielles, englobant droit public, procédures administratives, et techniques d'intervention sur le terrain. Elle prépare au mieux le garde champêtre à ses futures responsabilités.

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Le garde champêtre participe, aux côtés de la gendarmerie, à certaines missions de police et de justice, dans le cadre rural. Il constate les infractions aux arrêtés municipaux et a le droit de verbaliser les conducteurs si des infractions au Code de la route sont constatées. En tant qu'agent assermenté, il a accès aux bases de données des immatriculations des véhicules et des permis de conduire. Il vérifie les permis de chasse et de pêche et peut confisquer des armes et des véhicules.

Les querelles de voisinage, les nuisances sonores, les dépôts sauvages de déchets, la maltraitance d'animaux font partie du quotidien des gardes champêtres.

La priorité récente à l'environnement lui a offert de nouvelles missions : la protection de la faune et de la flore, la lutte contre le risque incendie, le déversement de polluant, les décharges sauvages…

Le garde champêtre informe sa population sur les arrêtés municipaux grâce à l'affichage public, et dresse des procès-verbaux sur les infractions constatées. Il témoigne lors des procès éventuels.

• Contact avec la nature : le garde champêtre passe la majorité de son temps en extérieur, au contact direct avec la nature. Cela lui permet de travailler dans un environnement apaisant et stimulant, loin des bureaux fermés.
• Sens de la mission : être garde champêtre, c’est contribuer activement à la protection de l’environnement et à la préservation de la biodiversité.
• Diversité des tâches : le travail du garde champêtre est varié, allant de la surveillance des espaces naturels à l’application des réglementations environnementales, en passant par l’éducation du public sur les questions écologiques.

Conditions météorologiques : travaillant principalement en extérieur, le garde champêtre est soumis aux caprices de la météo, pouvant rendre les conditions de travail difficiles en cas d’intempéries ou de températures extrêmes.

Isolement professionnel : en fonction de la zone géographique couverte, le garde champêtre peut se retrouver isolé, loin des collègues et des services d’urgence.

Le garde champêtre connaît parfaitement sa commune ou intercommunalité. Il est familier avec la faune et la flore qu'il protège.

En plus de sa rigueur et de sa méthode, sa connaissance des lois municipales et générales, il possède un bon relationnel. Il doit en effet garder des relations harmonieuses avec les équipes municipales et surtout le maire, se faire respecter par tous les habitants, et enfin, dans les intercommunalités, avec ses équipes. Souvent solitaire, il peut appartenir à une équipe multidisciplinaire comprenant des garde-chasse, garde-pêche, écogarde, etc.

Une condition physique excellente et une bonne hygiène de vie sont indispensables pour exercer ce métier nécessitant de fréquents déplacements courts, à pied et à vélo autant qu'en véhicule. Il peut ainsi se faire respecter, mais doit rester diplomate et pédagogue.

En France, un(e) Garde champêtre peut percevoir un salaire brut annuel de 21 621 à 23 300 euros, soit approximativement 1 433 à 1 545 euros nets mensuels. Pour un profil plus expérimenté, le salaire peut monter jusqu'à 29 000 euros bruts, soit approximativement 1 923 euros nets par mois, ou plus, selon les circonstances.

Les gardes champêtres travaillent majoritairement en extérieur, au sein de communes ou de territoires ruraux, sous l’autorité directe du maire. Le cadre hiérarchique est clair, avec des échelons précis au sein de la fonction publique territoriale. Les horaires peuvent varier, incluant parfois des interventions le week-end ou en soirée, selon les besoins de surveillance ou d’événements locaux. Les relations professionnelles s’étendent aux citoyens, aux autres corps de la fonction publique (police municipale, gendarmerie) et aux acteurs locaux (agriculteurs, associations). Leur position, bien qu’indépendante dans l’exécution de leurs missions, est intégrée dans une chaîne de responsabilité publique.

L’expérience acquise en tant que garde champêtre ouvre la voie à diverses perspectives de carrière, tant au sein de la fonction publique territoriale que dans le secteur privé. En plus de la possibilité de devenir gardien de police municipale via concours, le garde champêtre peut aspirer à des postes de responsabilité accrue dans la gestion et la protection de l’environnement, tels que responsable de la conservation dans des zones naturelles protégées ou gestionnaire de parc privé. Cette polyvalence professionnelle est renforcée par une connaissance approfondie des réglementations locales et de l’interaction avec la communauté, des atouts précieux pour toute organisation dédiée à la préservation de l’environnement.

Les principaux employeurs d’un garde champêtre sont les municipalités et les communautés de communes, particulièrement dans les zones rurales ou semi-rurales où la préservation de l’environnement et le respect des réglementations locales sont prioritaires. Les parcs naturels régionaux et nationaux peuvent également recruter des gardes champêtres pour des missions spécifiques de protection et de surveillance des espaces naturels. Certaines entreprises privées gérant des domaines conservatoires ou des réserves naturelles privées peuvent chercher à embaucher des gardes champêtres pour veiller à la protection de leur patrimoine naturel et à l’application des règles environnementales sur leur terrain.