Ingénieure / Ingénieur environnement

L’ingénieur environnement (code ROME H1302) a pour rôle de concilier les projets de diverses entreprises avec l’éthique environnementale : il doit en effet prendre à sa charge les questions de la pollution et de l’empreinte écologique pour les gérer voire les restreindre en proposant des solutions efficaces qui ne freineront pas l’efficacité industrielle. C’est donc un rôle clé en ce qui concerne le bon fonctionnement productif, le respect des lois et la défense du cadre écologique, dans une perspective durable. L’ingénieur environnement est responsable de la concordance et de l’harmonie des travaux d’une entreprise donnée avec l’espace qu’elle exploite ; il doit s’efforcer de n’imposer aucune emprise qui fasse chuter la rentabilité de l’industrie tout en tâchant d’interdire la dégradation de l’écologie : c’est un poste stratégique plein de subtilités. L'ingénieur environnement a une mission particulière tous les ans, au moment de l'édition du rapport qualité, sécurité et environnement. Ce rapport est examiné de près par les actionnaires et divers organismes non gouvernementaux.

Ce métier est ainsi communément désigné, même s’il arrive qu’on y fasse allusion par l'appellation « ingénieur écologue », ou encore avec les termes « responsable du développement durable » et « responsable environnement sur site industriel ».

Un titre d'ingénieur est indispensable, avec des masters conseillés, comme le master sciences de la santé, de l'environnement et des territoires soutenables ou le master sciences de l'univers, environnement, écologie. L'école des Mines est une bonne voie vers l'emploi (ISIGE Mines-Paris Tech) pour obtenir un master spécialisé en ingénierie et gestion de l'environnement ou un master spécialisé exécutive management global de la RSE et du développement durable.

Les écoles d’ingénieurs dispensant un enseignement généraliste sont idéales : elles permettent, au sein du tronc commun, de bifurquer vers un autre cursus s’il arrive que l’étudiant modifie son dessein. Le cas échéant, la spécialisation s’opère en fin de parcours, par exemple en écologie, environnement ou génie rural. Il existe également un Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées délivré par l’université, correspondant à 5 années d’études. Pour briller, il est conseillé de tenter des doubles formations, vivement appréciées, surtout celles qui cumulent un savoir-faire en droit, économie et des connaissances scientifiques.

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• Les missions de l'ingénieur environnement sont nombreuses et surtout variées :
• Développer la politique environnementale.
• Analyser et mesurer l'impact environnemental des activités au regard des règles et normes environnementales.
• Élaborer des solutions pour limiter les pollutions.
• Apporter un appui technique aux services qualité, maintenance et méthodes.
• Vérifier l'état de conformité réglementaire d'un équipement ou d'une procédure, comme celle des retraitements des déchets par exemple.
• Piloter la mise en œuvre des actions environnementales.
• Informer et sensibiliser les parties prenantes et les employés aux problématiques environnementales.
• Créer et diffuser des supports de formation et de communication.

• Le domaine de l'environnement est un domaine porteur ; son importance ne va pas cesser de croître pour les prochaines décennies.
• Ce statut est indissociable d’une appartenance à quelques convictions : vos valeurs sont donc indispensables, et procurent un certain prestige à ce métier.

• Les missions auxquelles l’ingénieur environnemental sera confronté le contraindront probablement à une mobilité durant sa carrière ; les fréquents déplacements que cette profession exige devront être entièrement acceptés.
• Pour convaincre la direction, les équipes et les parties prenantes, ce poste capital nécessite une maîtrise implacable de la communication.
• Les études dans lesquelles il faut s’engager sont conséquentes, compte tenu de l'importance stratégique des sujets écologiques.

Les capacités primordiales dont il convient de faire preuve sont bien évidemment traduites par une connaissance irréprochable du domaine technique et scientifique, notamment en matière d’hygiène, de sécurité, et d’environnement bien sûr. Pour autant, il ne faut pas négliger l’aspect économique et juridique, essentiel à la complémentarité avec l’entreprise collaborative. Enfin, l’individu en question doit être doté d’une habileté oratoire afin de persuader ses locuteurs à l’adhésion de ses propositions. Il doit de plus être polyvalent, ouvert aux nouvelles idées, pédagogue avec son environnement. Il peut construire un plan d'action QSE, analyser les dysfonctionnements et préconiser des améliorations.

Un ingénieur en environnement en sortie d'études commence sa carrière en percevant un salaire supérieur à 2 000 euros bruts par mois. Au fur et à mesure de ses expériences professionnelles, un ingénieur en environnement confirmé peut prétendre à un salaire mensuel d'environ 6 000 euros brut.

Le salaire de l'ingénieur en environnement ne peut être qu'estimé, car il existe peu de ressources précises sur le sujet. On constate cependant qu'il se situe dans la moyenne de la rémunération des ingénieurs tous secteurs confondus. Le salaire médian se situe entre 35 000 et 45 000 euros bruts par an. Avec de belles évolutions de carrière possibles, l'ingénieur en environnement débutant peut prétendre à un salaire moyen dépassant les 40 000 euros bruts par an. Cela représente un taux horaire d'environ 17 euros nets, soit un salaire net mensuel de 2 600 euros. Cette estimation peut varier en fonction de certains critères : l'entreprise qui recrute, le parcours professionnel ou encore la qualification. Le salaire annuel d'un ingénieur en environnement expérimenté peut atteindre plus de 60 000 euros bruts. Au cours de sa carrière, l'ingénieur en environnement peut voir son statut évoluer et devenir consultant ou directeur environnemental. Il peut également bénéficier de primes, variables en fonction de l'entreprise qui l'embauche pour augmenter son salaire. La localisation joue aussi un rôle important sur la grille salariale des ingénieurs en environnement. En effet, à l'image des salaires des ingénieurs diplômés en France, la rémunération est plus élevée en Île-de-France qu'en province.

À mi-chemin entre les journées de bureau et les journées sur le terrain, l'ingénieur en environnement mélange études et veille sur la pollution de l'eau ou les émanations nocives pour l'air environnant. Avant tout, il conçoit de nombreux supports et formations pour convaincre ses collaborateurs du bien-fondé et de la vision d'avenir de son métier. Avant tout, il doit mettre en avant les améliorations sur la productivité et le bien-être des salariés.

L'ingénieur environnement peut se diriger vers la recherche, ou se mettre en service d'un industriel pour exercer la fonction de conseil en organisation et management, dans le management et l'ingénierie de production, ou diriger un laboratoire d'analyse industrielle. Il peut aussi superviser une exploitation éco-industrielle.

Logiquement, les entreprises et les industries sont les principales constitutions qui recrutent. Les employeurs existent également au niveau étatique et par le biais des collectivités territoriales, ainsi que les bureaux d'étude, en particulier ceux spécialisés dans l'assurance qualité. Les secteurs les plus prometteurs pour l'ingénieur environnement sont ceux qui polluent le plus : l'agriculture, l'automobile, l'énergie, surtout pétrolière et nucléaire. Plus généralement, les postes en QSE sont plus nombreux dans les très grandes entreprises.