Ergonome

Observer et analyser les contextes et organisations de travail, prévenir les risques professionnels, concevoir des espaces et des outils de travail et d’usage permettant de réduire l’impact de celui-ci sur la santé des professionnels, accompagner les structures dans le changement et la modification des conditions de travail sont seulement quelques exemples des missions qui incombent à l’ergonome. Sécurité, confort et efficacité mèneront le professionnel de l’ergonomie dans la mise en œuvre de ses actions auprès des salariés et entreprises bénéficiaires de ses services. Référencé sous le code ROME M1402 – consultant ergonome – le métier offre de nombreuses opportunités tant au niveau des champs d’intervention (industrie, service de santé au travail, service RH, cabinet d’étude, etc.) que des évolutions de carrière (statut indépendant, recherche et ingénierie, responsable, etc.). Les métiers dans ce domaine sont ainsi variés et nécessitent de nombreuses compétences aussi bien techniques que relationnelles, qui s’acquièrent par la formation initiale et continue, mais également à travers les expériences professionnelles.

Après le baccalauréat, diverses filières vous mènent vers le métier d’ergonome. Vous pouvez opter pour une licence en sciences humaines, sciences de la vie, ou sciences cognitives, puis vous spécialiser avec une licence STAPS en Ingénierie et ergonomie de l’activité physique. Vous pouvez poursuivre avec un master 2 Ergonomie, un master pro en Ergonomie et gestion des risques professionnels. Vous pouvez également compléter votre formation avec un DU d’ergonomie et de physiologie du travail. Ces diplômes constituent un socle solide. Pour obtenir la reconnaissance de vos compétences à l’échelle européenne, il est nécessaire de posséder le titre Ergonome Européen.

Pour exercer le métier d’ergonome, plusieurs voies s’offrent à vous. Vous pouvez suivre une formation pluridisciplinaire de type universitaire, telle qu’une licence ou un master, dans des domaines tels que les sciences humaines-sciences de la vie, la santé, le droit, STAPS, etc. Orientez-vous vers des cours spécifiquement axés sur l’ergonomie, les systèmes de travail, et le fonctionnement physiologique, psychosocial et cognitif de l’être humain au travail. Les études en ingénierie, que ce soit dans les sciences et technologies, le génie industriel ou la santé, avec une spécialisation en ergonomie, sont également envisageables. Une autre option consiste à se spécialiser dans le domaine informatique, notamment en devenant ergonome web. Quel que soit le parcours choisi, atteindre le niveau bac+5 ou équivalent est nécessaire. Il est également possible de devenir ergonome par le biais de la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Enfin, comme pour de nombreux métiers, s’engager dans une démarche de formation continue s’avère indispensable pour garantir un travail de qualité auprès des clients.

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Les missions de l’ergonome varient en fonction de l’entreprise qui l’emploie. Il peut être chargé de réaliser des diagnostics sur le terrain, évaluant les écarts entre le travail présenté et la réalité du contexte de travail ou des tâches effectuées. Dans cette démarche, il identifie les risques et les impacts du contexte de travail sur la santé des professionnels et sur l’organisation de l’entreprise. Son objectif principal est d’optimiser la sécurité et les conditions de travail des collaborateurs, tout en favorisant l’efficacité économique et la productivité de l’entreprise. En outre, l’ergonome recommande des actions d’amélioration ou de renforcement à mettre en place et contribue à l’amélioration des produits, matériels et outils en les adaptant aux besoins et usages des utilisateurs.

• Diversité des offres : de nombreuses opportunités d’emploi et de missions variées sont disponibles dans ce secteur.
• Évolutions professionnelles : ce métier donne la possibilité d’évoluer vers l’enseignement, la recherche ou une spécialisation (informatique, etc.).
• Montée en compétences : après quelques années, l’ergonome a accès à des postes de responsabilité tels que responsable de service de santé au travail, coordinateur prévention santé, etc.
• Indépendance professionnelle : l’ergonome peut exercer en tant qu’indépendant, collaborant avec divers secteurs (entreprises, industrie, architecture, conception de produits).
• Centré sur la personne : ce métier est axé sur la santé et le bien-être des individus, favorisant des relations humaines pour améliorer les conditions de travail.
• Collaboration interdisciplinaire : l’ergonome effectue des travaux en collaboration avec divers professionnels (médecin du travail, etc.) dans des environnements variés.

• Charge administrative : implication importante dans des tâches administratives, notamment la rédaction fréquente de rapports d’analyse et de recommandations.
• Complexité des interventions : les interventions peuvent être complexes, exigeant une compréhension approfondie des divers environnements de travail.
• Dépendance aux contraintes organisationnelles : les interventions sont parfois influencées par les politiques internes des entreprises.

Le métier d’ergonome nécessite de nombreuses compétences, techniques et relationnelles, afin de mener à bien toutes les missions qui leur incombent. Connaissances en sciences humaines, santé et sécurité, sur les systèmes inhérents au travail ainsi que sur le fonctionnement des entreprises ou encore sur la démarche qualité sont quelques exemples des savoirs que doit intégrer un ergonome dans l’optique d’une recherche d’emploi. De même, il sera opportun pour ce dernier de mettre en avant ses capacités à observer et analyser les contextes, systèmes et informations nécessaires à l’élaboration d’un diagnostic puis à synthétiser l’ensemble en vue de préconiser des actions à mettre en place et/ou des éléments à maintenir/améliorer. De plus, écoute active, aptitude au travail d’équipe, rigueur ainsi qu’une bonne méthodologie seront de réels atouts pour favoriser une éventuelle embauche.

Avec un profil junior, un(e) ergonome peut obtenir un salaire brut annuel compris entre 28 600 et 35 500 euros, ce qui représente un salaire mensuel net entre 1 896 et 2 354 euros. Avec un profil plus expérimenté, ce montant peut atteindre 56 500 à 79 500 euros bruts par an, c’est à dire 3 730 à 5 267 euros nets par mois, voire davantage, en fonction des situations.

L’ergonome, sollicité par les ressources humaines, chefs d’entreprise, bureaux d’études ou syndicats, partage son temps entre des études sur le terrain et la finalisation de ses recherches au bureau. Son champ d’action s’étend aux grandes entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, couvrant divers secteurs tels que les services techniques, les études, les ressources humaines et le marketing. Cette diversité d’interventions implique une combinaison de travail sur le terrain et de tâches de bureau, permettant à l’ergonome de répondre aux besoins spécifiques des entreprises tout en adaptant son approche aux contextes variés dans lesquels il intervient.

De nombreuses opportunités professionnelles s’offrent à vous après une expérience avérée en tant qu’ergonome. En effet, vous pouvez faire le choix de créer votre statut d’autoentrepreneur si vous souhaitez lancer votre activité de consulting ou bien monter en compétences pour convoiter des postes avec plus de responsabilités tels que responsable prévention santé au travail ou coordinateur d’une équipe d’ergonomes. Pour ce faire, une formation en vue d’acquérir des compétences managériales peut être requise. Vous pouvez également évoluer vers les métiers de recherche et d’enseignement en effectuant un doctorat. De même, le secteur de la formation est une évolution envisageable, tout comme devenir ingénieur-ergonome.

Les recruteurs embauchant des ergonomes sont multiples et variés, tant dans le domaine public que dans le secteur privé. En effet, les collectivités territoriales comme les Ministères peuvent faire appel au service d’ergonome au sein de leurs services. Tout type d’entreprises, d’institutions ou d’associations, qu’elles soient spécialisées dans les domaines de la santé, du handicap ou non, sont également de potentiels employeurs. L’ergonome peut en outre être recruté au sein d’un cabinet de conseil ou d’un bureau d’études technique, de même qu’il peut exercer au sein d’un service de santé au travail, autonome ou interentreprises.