Economiste

En tant qu’expert en sciences économiques, un économiste (code ROME M1403) doit savoir interpréter les données financières, économiques, sociales et politiques d'un pays, d'un continent ou d'un ensemble de pays, afin de fournir des éléments d’analyse et de compréhension d’une situation économique. Son diagnostic est central, car il oriente les décisions futures, qu’elles soient entrepreneuriales, ou qu’elles concernent la mise en œuvre des politiques d'un gouvernement.
Dans le but de valoriser son expertise, un économiste se spécialise souvent dans l’une des branches de la science économique. Son étude peut alors porter sur la macroéconomie, la microéconomie, l’économétrie, qui est la science des statistiques économiques ou l’étude du marché du travail, notamment de l’élasticité de l’emploi. Sa spécialisation peut aussi intervenir sur une variante de l’économie : financière, monétaire, budgétaire, institutionnelle, sanitaire, européenne, environnementale…
Le métier d’économiste est dès lors protéiforme. Il peut être chercheur dans son domaine et enseigner cette discipline, ou travailler dans le secteur privé en tant que conseil auprès des grandes entreprises, ou public au sein d’organismes publics. Il peut aussi se nommer chargé d’études économiques, chargé de développement économique ou statisticien.

Un master est le minimum pour être reconnu dans la profession d'économiste, mais le doctorat est conseillé, ainsi que des publications successives. Précisons que s'il existe des doctorats en économie, l'économiste ne se définit par aucun diplôme ni titre. L'économiste reconnu peut ne disposer d'aucun doctorat d'économie ni pratiquer la recherche en économie. Certains postes dans le public recrutent sur concours, comme à la Banque de France ou dans la fonction publique territoriale.

Il est nécessaire d'obtenir un niveau bac +5 à bac +7, dans une faculté de sciences économiques ou dans une école spécialisée.
Le parcours n’est pas très homogène, il n’y a pas de « statut » d’économiste. La reconnaissance vient bien souvent de l’obtention :

• D’un master renommé en économie ou en économie appliquée.
• De l’agrégation d’économie à l’École Normale Supérieure.
• D’un doctorat, et donc de la rédaction d’une thèse en sciences économiques.

Les grandes écoles de commerce et les Instituts d'Études Politiques proposent tous des spécialisations en économie ou en finance.

Si vous souhaitez devenir Economiste, découvrez en détail toutes les informations qui vous permettront d’accéder au métier.

L'économiste peut :

• Émettre des prévisions économiques ou sectorielles sur le mois, le trimestre ou l'année à venir
• Élaborer des thèses et des théories économiques
• Publier des études
• Publier des notes d'information pour sa direction
• Rebondir sur un avis d'une institution ou d'un collègue
• Mener des enquêtes sur le terrain
• Assurer une activité de veille
• Animer des groupes de travail
• Échanger des opinions avec d'autres entités de prospective économique
• Enseigner les sciences économiques au lycée ou en université

• Rares sont les professionnels qui ont un point de vue aussi vaste sur une activité complexe et stratégique pour les entreprises comme pour les gouvernements. Les économistes sont donc très écoutés.
• Certains économistes réussissent à donner leur nom à une théorie économique et même à créer des succès en librairie auprès d'un public assez large.
• L'économiste s'intéresse à des sujets très variés, de l'évolution des taux d'intérêt à l'avenir de secteurs plus ou moins confidentiels. Il observe son époque, ou, au contraire, analyse les décennies passées ou prévoit le futur. Il a donc cette maîtrise du temps.

• Les postes d'économistes sont assez rares en dehors des institutions, des universités et des banques. Trouver un emploi permanent peut en conséquence s'avérer difficile.
• Les études sont longues et exigeantes, mais l'économiste devient recherché qu'une fois qu'il a acquis un renom et de l'expérience, ce qui rend l'accès à un emploi stable complexe.

L'économiste doit posséder un grand esprit de synthèse, car il doit recueillir un grand nombre d’informations et les analyser avec pertinence. Dans un même temps, il doit être à l'aise avec des notions mathématiques complexes, en particulier dans le domaine des statistiques.
Une grande précision dans les diagnostics, car une erreur d’interprétation peut avoir des conséquences graves pour l’entreprise.

Le salaire moyen d’un économiste est d’environ 2 500 à 4 000 euros bruts par mois. Cela correspond à un salaire net mensuel d’environ 1 950 à 3 100 euros. Cette somme est celle qui sera promise aux salariés, avant prélèvement des impôts. Elle est associée à un taux horaire brut de plus de 18 euros.
Lorsqu’il débute sa carrière, l’économiste peut gagner un salaire compris entre 2 400 et 2 600 euros bruts par mois. Il percevra alors un salaire pouvant atteindre plus de 2 000 euros nets mensuels. Son taux horaire sera supérieur à 17 euros bruts, pour un revenu annuel brut de plus de 31 000 euros. La qualité de la formation ou encore des stages pendant la durée de cette dernière pourront permettre de négocier le salaire. L’économiste senior peut prétendre à un salaire atteignant les 3 750 euros bruts par mois. Avec un salaire brut annuel de 45 000 euros, le professionnel percevra alors un peu plus de 2 900 euros nets par mois. La profession d’économiste est souvent associée au versement du salaire fixe. L’entreprise ne prévoit que très rarement des primes sur objectif. Il sera néanmoins possible de prévoir le versement du salaire sur 12, 13 ou 14 mois. La totalité de la rémunération devra être indiquée sur le contrat de travail ou la convention collective. L’État ne propose pas de grille salariale pour encadrer strictement le revenu des économistes. L’employeur sera souverain, lorsqu’il s’agira de décider du niveau de rémunération de ses employés à ce type de poste.

L'économiste peut travailler sur le terrain, mais exerce plutôt une activité de bureau et surtout de lecture : tous les jours, il lit les journaux, publications spécialisées, analyses chiffrées émises par les banques centrales, etc. Il peut organiser ses journées selon ses envies, mais doit souvent publier ses prévisions à la fin du mois et/ou du trimestre. Souvent, il se spécialise dans un secteur d'activité particulier.

La carrière de l'économiste dépend peu de la hiérarchie, et beaucoup de sa notoriété. L'idéal est de devenir le chef économiste d'une grande institution financière ou internationale, ou de grimper les échelons d'une entreprise du CAC 40. Il peut devenir journaliste ou éditeur d'un journal économique ou d'une émission médiatique. Il peut aussi enseigner. L'économiste peut aussi se lancer dans des études marketing et devenir, par ce biais, directeur marketing ou directeur marketing digital.

Institutions gouvernementales (centres d’analyse, Banque de France, ministères), autorités administratives, associations professionnelles, INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) dans le secteur privé, grandes entreprises (type EDF) et établissements financiers sont autant d'employeurs potentiels pour un économiste. Ce dernier peut aussi rejoindre un think tank (groupe de réflexion composé d'experts) ou se consacrer à l'édition de publications spécialisées. Un des métiers parallèles est celui d'économiste de la construction, une carrière bien différente, car elle consiste à déterminer le prix de revient total d'une construction.