Conseillère / Conseiller mobilité carrière

Le conseiller mobilité carrière (code ROME M1502/ code RIME FPEGRH03) œuvre dans le domaine du développement des ressources humaines et est un expert du marché de l'emploi public, et en particulier des fonctionnaires des catégories A+, A et B. Il intervient auprès des responsables des ressources humaines pour les assister dans leur politique de recrutement et de mobilité, dans une optique de vision globale sur les emplois vacants et la continuité des carrières des fonctionnaires. Il accompagne individuellement chaque agent pour le conseiller sur les emplois publics qui peuvent être pourvus. Il peut leur proposer un bilan de compétences et les informe sur les chances de réussir à obtenir les emplois souhaités. Il intervient lorsqu'un service est réorganisé et que des personnes doivent être réaffectées et plus généralement, gère des informations sur les compétences, en particulier en animant des bourses d'emploi et en intervenant pour informer sur des séminaires, des salons et des forums. Il connaît bien sûr toutes les spécificités des statuts de la fonction publique. Il conseille également les agents sur les mécanismes de la formation professionnelle. Certains se spécialisent dans l'accompagnement des fonctionnaires ayant besoin d'un poste nécessitant une ATT (activité à titre thérapeutique) ou de recourir temporairement à un PACD (poste adapté de courte durée).

Si aucun diplôme n'est obligatoire, un bac+4 à bac+5 est indispensable pour embrasser l'ensemble des missions attendues et avoir le bagage nécessaire pour aider les chercheurs d'emploi public.

Il n'existe pas de formation spécifique au poste de conseiller mobilité carrière. La plupart des professionnels ont eux-mêmes changé de métier, après une carrière dans les ressources humaines, après des formations en gestion, en sciences humaines ou en psychologie.

Le conseiller mobilité carrière se charge de nombreuses missions, comme :

• Organiser des entretiens individuels d'une catégorie de fonctionnaires confrontés à une évolution de leurs métiers.
• Proposer des bilans de santé individuels.
• Proposer des opportunités de carrières dans la même structure publique, sur le même territoire, ou dans des structures comparables.
• Proposer des formations continues pour accélérer une carrière qui stagne, des congés à long terme ou une validation des acquis de l'expérience (VAE).
• Informe sur les différentes opportunités d'expérimenter un autre métier et autres propositions de France Travail.
• Aide ses interlocuteurs dans leur approche des techniques de recherche d'emploi.
• Rend compte à sa hiérarchie sur les « gisements » de compétences et les agents ayant un projet professionnel.
• Organise une veille sur les salons de recrutement, sur les dispositifs locaux pour aider les chercheurs d'emploi.
• Tient des réunions pour présenter les informations trouvées à un service entier.

• Le conseiller mobilité carrière est une création récente parmi les cadres de la fonction publique et très demandé. Il existe donc de nombreuses opportunités de trouver un poste, titulaire ou contractuel.
• Il répond à une demande et à des souhaits de nombreux employés de la fonction publique qui ne trouvent plus de missions à leur portée, et qui souhaitent évoluer. La prestation personnalisée et l'écoute bienveillante vont bien au-delà d'un service de ressources humaines.

• Le conseiller mobilité carrière doit encore démontrer son utilité dans le métier des ressources humaines du secteur public, et peut se voir confronter à des difficultés et des réticences de la part de sa hiérarchie comme des publics qu'il doit aider.
• Le CMC doit s'adapter à la fois au territoire et au métier public qui l'emploie, et donc approfondir son étude des problèmes et des opportunités. Son employeur ne lui laissera pas toujours le temps de se former à ces spécificités.

Le conseiller mobilité carrière doit connaître plusieurs domaines liés à sa profession : les ressources humaines du service public, avec ses différents statuts et modes de rémunération, les possibilités d'évolution des carrières. Il doit aussi connaître les difficultés et les opportunités du territoire, ainsi que des métiers dont il s'occupe : l'Éducation nationale ne rencontre pas les mêmes problèmes que la DGFIP par exemple. Plus généralement, il connaît les métiers en tension, ceux en émergence et ceux en voie de disparition. Il aime se documenter et suivre l'actualité. Pour être capable de faire des bilans de compétences, il sait non seulement écouter, mais aussi être empathique et faire preuve d'imagination, pour imaginer le futur d'un professionnel désabusé – avant tout, il n'a de préjugé ni sur le sexe, ni sur l'âge, ni sur le handicap de son interlocuteur. Et bien sûr, il ne dévoilera les souhaits et confidences des personnes qu'il reçoit à quiconque, et en particulier ne dira rien à sa hiérarchie. Cela ne l'empêche pas d'être capable de faire des synthèses. Plus généralement, le conseiller mobilité carrière connaît les fondamentaux de la psychologie du travail et de la psychosociologie, de la GRH et de la gestion des carrières.

La rémunération brute mensuelle moyenne d'un conseiller mobilité carrière débutant est estimée aux alentours de 2 000 euros, soit 24 000 euros annuels. Cette rémunération se décompose en 1 823 euros de traitement et de 145 à 300 euros d'indemnités.

Le salaire du conseiller mobilité carrière évolue en fonction de la grille de traitement et des indemnités offertes par la fonction publique d'État et la fonction publique territoriale. Le métier est si nouveau que d'une part, il existe encore peu de spécialistes dans ce métier, et que les rémunérations sont peu connues ou indexées. Très rapidement, le conseiller mobilité carrière atteint un salaire de 2 200 euros bruts mensuels, soit 26 400 euros annuels. Au fil de son expérience, ce salaire va augmenter avec les primes d'ancienneté, de situation de famille et en fonction du nombre de missions prises en charge. L'emplacement géographique influe également sur les montants attribués, avec des compensations pour le coût de la vie en région parisienne. Il est possible de rapprocher la grille de rémunération du conseiller mobilité carrière de celle de l'attaché territorial, qui, au bout de 2 ans, va obtenir un salaire brut de base de 2 461,39 euros puis, au bout de 3 ans, selon l'indice, entre 3780,70 euros et 3967,76 euros, sans compter les primes. Il faut signaler qu'il peut être fonctionnaire titulaire ou contractuel, et dans ce dernier cas, il doit négocier son salaire individuellement.

Ce professionnel exerce un travail de bureau, dans le cadre statutaire du titulaire ou du contractuel.

Le métier étant relativement nouveau, son avenir est encore peu connu, mais pourrait connaître des futurs variés. Ils peuvent évoluer vers des postes d'encadrement dans la hiérarchie des ressources humaines publiques.

Les institutions publiques, qu'il s'agisse des fonctions publiques d'État ou des fonctions publiques territoriales, peuvent faire appel à ces conseillers mobilité carrière, dès lors que certains métiers doivent se réinventer. Ce sont les populations les plus aguerries qui sont les premiers à nécessiter une reconversion, et pour ce faire, une aide.