conceptrice / concepteur paysagiste

Le concepteur paysagiste (code ROME F1101), aussi appelé architecte paysagiste ou ingénieur paysagiste, est un professionnel chargé de penser, concevoir et organiser des espaces verts. Il prend en compte les caractéristiques du site, les attentes des clients et les contraintes techniques pour proposer des aménagements adaptés et esthétiques. Son travail inclut la réalisation d'études de faisabilité, l'élaboration de plans et la supervision des travaux. Dans certaines structures, notamment les petites agences, le concepteur peut aussi être appelé dessinateur paysagiste lorsqu'il prend en charge lui-même la réalisation des plans et des esquisses techniques.
Mais son métier ne se résume pas à une simple création visuelle. Il doit aussi anticiper les impacts écologiques, optimiser l'usage des ressources naturelles et favoriser la biodiversité. Son champ d'action ? Il intervient dans des jardins privés, des parcs publics et sur des infrastructures urbaines.

Un diplôme d'État (niveau bac+5) est exigé pour exercer en tant que concepteur paysagiste. Le titre de concepteur paysagiste est réglementé et réservé aux personnes ayant obtenu ce diplôme dans une école supérieure de paysage agréée.

Pour accéder au métier d'architecte paysagiste, il est nécessaire de suivre une formation supérieure reconnue de niveau bac+5, délivrant le Diplôme d’État de Paysagiste (DEP), anciennement nommé Diplôme de Paysagiste DPLG. L’entrée dans ce cursus se fait sur concours, et la plupart des candidats opte pour une préparation en deux ans au sein d’un Cycle Préparatoire d’Études en Paysage (CPEP). Ce cycle spécifique constitue la voie traditionnelle et privilégiée, mais il ne s’agit pas de l’unique possibilité.
En effet, certains étudiants choisissent une autre orientation post-bac en suivant des parcours alternatifs tels qu’un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) dans le domaine du paysage ou des formations équivalentes. Après cette première phase de préparation, les étudiants poursuivent leur parcours en intégrant un master. C’est à l’issue de ce master qu’ils obtiennent officiellement le titre d’ingénieur paysagiste, reconnu à l’échelle nationale.

Un dessinateur paysagiste jongle entre créativité et technicité pour transformer des espaces en véritables œuvres. Ses principales missions consistent à :

• Analyser les attentes des clients et les contraintes du site. Par exemple, pour un projet de parc urbain, il étudie l'orientation du soleil, la composition du sol et les usages du public afin d'optimiser son aménagement.
• Concevoir des plans d'aménagement intégrant esthétisme et durabilité. Pour une place publique, il peut intégrer des allées en pavés drainants et des espaces végétalisés favorisant la biodiversité.
• Superviser la mise en œuvre des projets paysagers : sur le terrain, il suit l'avancement des travaux, ajuste les détails avec les équipes et s'assure que le rendu final corresponde aux plans initiaux.
• Veiller au respect des règles générales d'urbanisme et des réglementations environnementales. Par exemple, lors d'un aménagement côtier, il garantit que les plantations choisies respectent la faune locale et que les structures ne perturbent pas l'écosystème existant.

• Une grande diversité de projets : il peut, par exemple, être amené à travailler sur l'aménagement d'un jardin privé, la conception d'un parc urbain privilégiant la biodiversité ou encore la création d'une toiture végétalisée.
• Un impact positif sur l'environnement : l'architecte paysagiste peut contribuer à des solutions durables en plantant des essences locales, en créant des espaces verts ombragés ou en optimisant la gestion des eaux pluviales.
• Un équilibre entre créativité et technique : ce métier permet d'exprimer sa vision artistique en jouant sur les formes, les couleurs et les textures végétales tout en intégrant des contraintes écologiques.

• Une forte concurrence : le secteur est dynamique, et il faut souvent répondre à des appels d'offres en proposant des solutions innovantes. Il doit donc soigner sa candidature pour présenter un projet esthétique, écologique et économiquement viable.
• Des contraintes budgétaires et réglementaires : chaque projet doit respecter des normes strictes (par exemple : réglementation sur l'imperméabilisation des sols) tout en s'adaptant aux budgets.
• Un suivi de chantier parfois exigeant : la mise en œuvre du projet doit s'adapter aux imprévus, comme des retards liés aux conditions météorologiques, à des problèmes d'approvisionnement, à des erreurs techniques ou à des ajustements de dernière minute imposés par le client.

Un bon concepteur paysagiste doit posséder :

• Un sens artistique développé : l'harmonie des couleurs, des textures et des formes est essentielle pour créer des espaces verts esthétiques.
• Des compétences techniques solides : maîtriser les logiciels de CAO/DAO, la gestion de l'eau et la biologie végétale est indispensable.
• Une capacité d'analyse et d'adaptation : chaque projet impose de nouvelles contraintes climatiques, environnementales et réglementaires.
• Un esprit de collaboration : il travaille en interaction avec des urbanistes, architectes et collectivités locales.
• Un engagement écologique : il doit intégrer des solutions durables, favorisant la biodiversité et minimisant l'impact environnemental des aménagements.

Le salaire moyen d'un concepteur paysagiste dépend de plusieurs facteurs tels que son expérience, sa spécialisation et le secteur d'activité. En début de carrière, la rémunération brute mensuelle varie généralement entre 2 000 € et 2 500 €, soit environ 1 560 € à 1 950 € en salaire net. Après quelques années d’expérience, le salaire médian peut atteindre entre 3 500 € et 5 000 € bruts par mois.

Dans le secteur public, les rémunérations suivent une grille salariale précise. Ainsi, un architecte paysagiste qui occupe un premier emploi dans une collectivité locale perçoit environ 1 900 € bruts mensuels, avec une évolution variable selon son ancienneté. Des primes peuvent également compléter son salaire, en fonction de ses responsabilités ou de projets spécifiques.

Dans le secteur privé, notamment dans les bureaux d'études et cabinets d'architectes paysagistes, le salaire brut d'un débutant tourne autour de 3 000 € mensuels. En indépendant, le taux horaire ou la rémunération annuelle dépend fortement de la complexité et de l'envergure des projets, certains professionnels pouvant dépasser les 50 000 € annuels.

Le dessinateur paysagiste travaille principalement en bureau d'études, agence d'architecture paysagère ou au sein d'une collectivité territoriale. Il évolue souvent au sein d'équipes pluridisciplinaires comprenant des urbanistes, architectes et jardiniers. Il est généralement placé sous la responsabilité d'un chef de projet ou d'un directeur d'agence. Les horaires peuvent varier selon les projets : plutôt réguliers en bureau d'études, ils peuvent devenir flexibles lors des suivis de chantier, nécessitant parfois des déplacements fréquents ou des ajustements en fonction des imprévus rencontrés sur le terrain.
Il est également possible d'exercer sous le statut d'indépendant. Cela offre l'avantage de gérer soi-même son emploi du temps et de sélectionner ses projets.

L'architecte paysagiste peut évoluer vers des métiers incluant plus de responsabilités, comme chef de projet, directeur de services paysagers ou responsable d’agence.
Il peut aussi suivre une formation continue pour acquérir de nouvelles compétences et se spécialiser dans des domaines connexes (gestion écologique des espaces naturels, urbanisme durable, restauration des paysages historiques…). Certains professionnels choisissent de se lancer en indépendant pour créer leur propre cabinet, tandis que d’autres évoluent vers des métiers complémentaires, comme consultant en environnement ou expert auprès de collectivités pour des projets d’aménagement durable.

Le marché de l'emploi dans le secteur du paysage est dynamique. Ainsi, les concepteurs paysagistes sont recrutés par des bureaux d'études spécialisés, où ils participent à des projets d'aménagement urbain et rural. Les agences d'architecture et d'urbanisme font également appel à leurs compétences pour intégrer le paysage dans les projets de construction. Les collectivités territoriales et les entreprises de travaux paysagers recherchent activement des talents issus des métiers de l'aménagement paysager et de l'urbanisme pour concevoir des espaces verts innovants. Enfin, certains professionnels exercent en indépendants, collaborant avec des entreprises et des institutions sur des projets spécifiques.