Urbaniste

L'urbaniste (code ROME K1802) conçoit et coordonne les projets d'aménagement urbain. Créatif, il doit résoudre autant les besoins des habitants que les possibilités budgétaires des instances publiques. Il intégrera tous les éléments existants : routes, voies ferrées, gares et arrêts de bus, voies navigables, trésors culturels, activités commerciales, pour concevoir un meilleur quotidien pour les habitants. Si le métier a eu du mal à s'imposer en dehors des grands travaux d'aménagement, il a su faire preuve de son efficacité ou de l'impact d'ensemble, et inclut l'histoire du territoire comme son avenir des éventuelles erreurs. Actuellement, les urbanistes sont particulièrement demandés pour la conception d'écoquartiers ou pour rénover d'anciens secteurs pollués. L'urbaniste, qui travaille souvent au sein d'une équipe, mène une veille régulière sur les législations immobilières, environnementales et sur l'évolution des réseaux VRD. Il conçoit les projets au croisement de la géographie, de l'architecture, de la sociologie et des évolutions des transports.

Synonymes : chargé de mission urbaniste, chef de projet urbaniste, urbaniste-cartographe, ingénieur urbaniste, urbaniste-paysagiste, urbaniste territorial.

Différents diplômes peuvent mener à un recrutement : une licence pro des métiers de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme suivie d'un master pro Urbanisme et aménagement ; une licence géographie et aménagement peut précéder un master droit de l'environnement et urbanisme. Un mastère spécialisé management urbain et immobilier, tout comme un mastère spécialisé aménagement et maîtrise d'ouvrage urbain sont parfaitement envisageables pour justifier des compétences. Un parcours à Sciences Po oriente vers le master des stratégies territoriales et urbaines.

La formation de base débute par le suivi d'une formation à l'architecture, à l'université ou dans une école spécialisée. L'option urbanisme est alors choisie parmi les spécialités offertes. Sciences Po est aussi à envisager, tout comme la formation ESSEC de Cergy ou AMUR à l'école des ponts Paris Tech. Les formations validées par l'APERAU, Association pour la Promotion de l'Enseignement et de la Recherche en Aménagement et Urbanisme, sont des pistes à ne pas négliger pour réussir un cursus. La filière des emplois publics nécessite de passer un concours. Deux concours sont accessibles : l'urbanisme et l'aménagement et le patrimoine architectural urbain et paysages.

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L'urbaniste intègre le projet sur lequel il travaille dans un ensemble préexistant. Dans ce contexte, il prend en compte :

• L'ensemble des éléments constitutifs d'un projet, surtout les habitudes des habitants.
• Le budget attribué au projet et saura rendre compte du bon suivi tout au long du projet.
• Les études réalisées préalablement, avec les succès et les échecs.
• Il justifie ses préconisations en citant des réalisations précédentes réussies.
• Il fait des enquêtes pour modifier certains choix ou prouver leur justesse.
• Il sait représenter son projet en 3D, en intégrant les éléments naturels et leur évolution dans le temps.
• L'urbaniste communique ses projets auprès de différents publics, décideurs ou habitants.

• Les résultats du travail de l'urbaniste sont visibles dans la durée et offrent une grande satisfaction en plus d'une part de responsabilité quant au bien-être des futurs utilisateurs ou habitants des lieux.
• L'urbaniste est appelé à avoir une vue d'ensemble sur le quartier ou le territoire, et pour travailler, va rencontrer l'ensemble des interlocuteurs publics et privés qui ont un pouvoir de décision.

• Même reconnu, le métier d'urbaniste reste un peu mystérieux et rappelle des choix désormais critiqués, qu'il s'agisse de la priorité à l'automobile ou des grands ensembles.
• La rémunération peut sembler enviable, mais elle s'adresse souvent à des équipes plus qu'à une personne. Contrairement à l'architecte, l'urbaniste n'est pas une star.
• Le succès ou l'échec d'un plan d'urbanisme ne se révèle que dans la durée, et l'urbaniste n'a pas toujours toutes les cartes en main.

L'urbaniste doit faire preuve d'un grand esprit de synthèse. Traitant à la fois l'aspect juridique, économique, administratif et architectural des projets qui lui sont confiés, il doit être polyvalent, tout en sachant synthétiser les informations qu'il utilise. Son point de vue global sur un projet lui permet d'anticiper les possibilités et les difficultés inhérentes à toute réalisation. Réactif, il doit pouvoir gérer rapidement tout événement se produisant sur l'un des chantiers qu'il supervise. De plus, un bon sens relationnel est le bienvenu pour dialoguer avec les nombreux collaborateurs.

Lorsqu'il commence son activité, le salaire net mensuel de l'urbaniste est estimé entre 2 000 et 2 500 euros bruts, pour atteindre une rémunération située aux alentours de 3 000 € brut mensuel assez rapidement. Le salaire médian d'un urbaniste est souvent estimé entre 2 500 et 3 000 euros. Le salaire brut moyen d'un urbaniste se situe entre 40 000 et 50 000 euros bruts par an.

Si le salaire d'un urbaniste débutant démarre sur une grille salariale assez basse, c'est surtout parce qu'il doit d'abord faire ses preuves en tant que « junior » et même stagiaire. S'il réussit à obtenir des projets de plus en plus importants, il touchera, en fin de carrière, un salaire moyen de 4 500 € brut mensuel, soit 3 558 euros net avant impôt. Le salaire, une fois à la tête d'une agence d'urbanisme, n'est cependant pas tout et c'est le montant de l'appel d'offres remporté qui va faire la différence dans les revenus. Un dirigeant de grande agence devra rémunérer ses employés, mais gardera l'essentiel des revenus s'il gère bien son activité. Faire appel à de jeunes talents lui permettra aussi de répondre à plusieurs appels d'offres en même temps, donc de maximiser les bénéfices. Bien sûr, les salaires pratiqués à Paris sont plus importants que ceux accordés dans d'autres régions et villes françaises, le coût de la vie dans la région parisienne étant plus élevée. Il existe cependant des projets régionaux, comme ceux qui naissent à l'arrivée d'une liaison ferroviaire à grande vitesse, qui peuvent concentrer de nombreux projets d'urbanisme régionaux de grande importance et donc être bien rémunérés.

L'urbaniste travaille soit dans le cadre d'une agence, qui emploie entre cinq et cinquante personnes, soit pour une entité publique, qui occupe un grand nombre d'autres professionnels. Ses collaborateurs et collègues n'ont donc pas le même profil selon leur emploi, mais ils sont en général nombreux. Il a par ailleurs de nombreux contacts avec les décideurs locaux, les promoteurs immobiliers et les acteurs du transport public et privé. Ses journées sont en général longues, et peuvent déborder le soir pour accueillir le public lors des réunions d'information.

L'urbaniste peut travailler dans le public et dans le privé. Les emplois publics se nomment ingénieur urbaniste, chargé d'études ou directeur de l'urbanisme. Dans le privé, il est possible de fonder une entreprise pour mener un cabinet d'urbanisme, éventuellement avec des spécialités comme l'aménagement fluvial ou la végétalisation des surfaces.

Les cabinets d'architecture sont les principaux recruteurs des urbanistes, à côté des collectivités locales. L'État lui-même, par ses différents ministères, a un besoin régulier d'urbanistes. Il est bien sûr possible de créer sa propre agence, une fois le diplôme obtenu, à condition de posséder un réseau assez varié, avec de nombreux contacts dans les administrations publiques. Les conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement pourront eux aussi s'ajouter à la liste des employeurs potentiels, aux côtés des sociétés d'économie mixte. Les promoteurs immobiliers sont une autre piste.