Styliste

Véritable métier de création et d’art, le styliste, aussi appelé « styliste-modéliste », associé au code ROME B1805, a en charge la création des nouvelles collections en matière de prêt-à-porter, ou du moins d'une gamme qu'il devra défendre. Concrètement, il propose des croquis et les plus réussis seront réalisés grâce à une tissuthèque sur des mannequins. Il aura dessiné le patron et indiqué les lignes de coupe qui permettront d'ajuster les différentes tailles au moment de la mise en production, désormais le plus souvent réalisée par un ordinateur-couturier. Le styliste est l’une des pièces centrales d'une marque ou d'une entreprise de prêt-à-porter, car c’est lui qui est en charge de suivre les dernières tendances et de cibler tous les phénomènes de société en la matière pour créer les vêtements, les chaussures ou les sacs qui rencontreront le plus grand succès. Le styliste doit également tenir compte du coût des tissus, cuirs ou autres éléments, et des possibilités de l'automatisation. Désormais, il peut aussi être interpellé pour sa responsabilité sociale et environnementale, avec deux questions essentielles : le tissu est-il bio ou du moins sans pétrole, d'origine animale ou non, et qui va le coudre au bout du monde ?

Le styliste, un mot venant du monde anglo-saxon, fut jadis appelé couturier, puis est devenu un créateur de mode, styliste-modéliste ou designer en couture.

Si aucun diplôme n'est indispensable, il vaut mieux posséder au moins un bac+3 avec le titre RNCP « Styliste Designer Mode », et aller jusqu'au bac+5 pour pouvoir un jour être considéré comme Manager international en industries du luxe et de la mode.

La première marche vers le métier de stylique est le bac pro Métiers de la Mode option vêtement. Il existe ensuite différentes formations pour devenir styliste :

• Le BTS design de mode, textile et environnement, le BTS stylisme de mode ou encore le BTS Industrie des matériaux souples délivrent un diplôme d’État pour devenir assistant-styliste.
• Le diplôme supérieur d’arts appliqués mode et environnement.
• La formation à l’école nationale supérieure des arts décoratifs (connue sous l’appellation Ensad), spécialisation design-vêtement.
• Certaines écoles privées proposent également de formations pour devenir styliste.

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• Dessiner un croquis ou un tissu, à la main ou par ordinateur.
• Tracer un patron, à la main ou par ordinateur, et indiquer les modifications à intégrer pour changer de taille.
• Proposer de nouvelles tendances ou nouvelles formes et les défendre.
• Habiller un mannequin vivant.
• Décliner une gamme de vêtements en accessoires ou produits complémentaires (linge de lit, électroménager, etc.).
• S'adapter au style d'une marque tout en l'enrichissant.
• Anticiper les tendances, deux à trois saisons à l'avance.

• Le métier mobilise tous les talents créatifs et artistiques, qu'il s'agisse de la capacité à dessiner ou de l'agilité avec une craie et des ciseaux.
• Un secteur qui recrute beaucoup, mais plus pour la mode de tous les jours que pour celle représentée dans les magazines. Les grandes réussites sont très visibles et offrent une grande opportunité de carrière.
• Une vision globale des tendances et des mouvements artistiques, couplée à une compréhension des envies et des défis, en particulier des jeunes et des populations qui résistent au mainstream.

• Une rude concurrence entre de jeunes talents, dont seuls les plus agressifs et persistants sortiront avec un espoir de carrière. Les autres pourront travailler en freelance ou rejoindre des activités stylistiques moins reluisantes, comme le textile automobile.
• Un métier qui demande de voyager et où les horaires de travail sont rarement très définis. Quand une collection doit sortir, le styliste doit parfois travailler toute la nuit, ou faire plusieurs grosses journées d'affilée, le tout pour un statut parfois précaire.
• Si la mode fait rêver, ainsi que le luxe, la plupart des stylistes travaillent pour des populations beaucoup moins chics, comme les clients de la grande distribution. De plus, le vol par copiage oblige à innover en permanence.

Pour devenir styliste, il est avant tout indispensable d'avoir une formation poussée en dessin, à main levée ou par ordinateur. Il devra donc maîtriser parfaitement les outils informatiques. La créativité et l’observation sont deux qualités majeures chez un bon styliste, tout comme la force de persuasion et le courage pour faire vivre et percer ses idées. Il faudra être capable d'arbitrer entre une idée de génie et une création portable, savoir imposer un style qui pourra être rapidement copié. La résistance au stress est importante, tout comme la maîtrise de l’anglais et d’autres langues pour communiquer facilement avec des clients du monde entier.

Le salaire moyen d’un styliste est estimé entre 25 000 euros et 30 000 euros bruts par an. Un débutant pourra prétendre à un salaire brut compris entre 22 000 euros et 27 000 euros par an. Pour un profil expérimenté, il sera possible de gagner plus de 40 000 euros bruts annuels.

Un styliste débutant verra sa rémunération calculée en fonction de la qualité de sa formation, de ses compétences et de sa créativité. L’entreprise dans laquelle il entame sa carrière est également déterminante dans l’établissement de son niveau de rémunération. Les grandes entreprises ont tendance à proposer des salaires plus élevés. Il sera possible de gagner entre 1 400 euros et 1 800 euros nets par mois. Un styliste expérimenté peut atteindre un salaire supérieur à 2 500 euros nets par mois. Cependant, certains stylistes de grandes maisons de la mode gagnent beaucoup plus d’argent et peuvent être rémunérés en fonction du succès d'une ligne ou d'une marque. Tout dépendra donc de l’entreprise, mais aussi de la place accordée au styliste au sein de l’équipe créative. Avec un taux horaire brut moyen estimé aux alentours des 15 euros, le styliste est un professionnel de la mode qui est quasiment systématiquement rémunéré plus que le SMIC. Si la plupart des emplois du domaine sont concentrés en Île-de-France et dans les grandes villes de France, les salaires les plus attractifs sont payés à Paris. Cette analyse de rémunération ne prend pas en compte les revenus que peuvent atteindre les stylistes indépendants qui décident de lancer leur marque.

À défaut d'être à la tête d'une marque de luxe, le styliste est intégré dans une hiérarchie fixe et exigeante, avec de longues journées et de nombreuses « charrettes ». Il doit parfois travailler dans des postures inconfortables et avec des outils informatiques qui tombent souvent en panne.

L’évolution la plus connue est de devenir styliste de sa propre marque en créant son entreprise pour lancer de nouvelles collections en étant patron à part entière. Il peut aussi devenir manager d'une marque ou d'une griffe existante, et la défendre commercialement et stylistiquement sur un ou plusieurs continents. Il peut aussi s'orienter vers les axes plus commerciaux du métier de la mode comme Responsable Partenariats ou Responsable du Développement Commercial.

Les plus grandes marques de mode mais également les enseignes de prêt-à-porter sont à la recherche de stylistes innovants et talentueux.