Serrurier / Serrurière

Le serrurier, parfois appelé également ferreur (code ROME : H2911), est responsable de systèmes de fermeture. Il travaille sur des portes, des entrées de bâtiment, des fenêtres ou même des coffres. Le serrurier forge et ajuste ses pièces, puis les pose. Ensuite, il peut être chargé de leur entretien et de leur potentielle réparation. Au-delà de la traditionnelle serrure, il peut être amené à œuvrer sur de la menuiserie mais aussi de la charpente. Il travaille à la fois dans un atelier, pour préparer et fabriquer les éléments nécessaires, et sur les chantiers, pour poser ses installations. Le serrurier est généralement artisan ou salarié. Il maîtrise des notions de ferronnerie, d’électricité mais aussi de lecture de plans et autres documents techniques. Le serrurier peut aussi porter une casquette plus créative, s'il se spécialise dans la ferronnerie d'art. Il sera alors amené à dessiner des plans avant de se lancer dans la fabrication puis l'installation de son travail.

Pour devenir serrurier, il existe différentes formations professionnelles, allant du CAP, au sortir du collège, jusqu'au BAC+2 à savoir le BTS.

• CAP métallier (Niveau CAP, accessible après la 3ème)
• MC soudage (Niveau CAP, accessible après la 3ème)
• Bac pro technicien en chaudronnerie industrielle
• BP métallier
• Bac pro ouvrages du bâtiment : métallerie
• MC technicien en soudage (niveau BAC+1)
• BTS AMCR – architecture en métal : conception et réalisation (niveau BAC+2)
• BTS CRCI – conception et réalisation en chaudronnerie industrielle (niveau BAC+2)

Le métier de serrurier est accessible grâce à différents parcours de formation généralement assez courts. Il peut préparer différents diplômes dès la sortie du collège, niveau BAC, BAC+1 ou BAC +2. Même si le serrurier peut être formé très jeune, il multipliera ses chances d'être embauché et de monter rapidement en responsabilités au sein de sa structure s'il se spécialise un peu plus tard dans ses études. Les formations proposées vont du diplôme très spécialisé à l'approche plus généraliste. Avoir un diplôme plus large permettra plus facilement au serrurier d'évoluer vers un nouveau métier ou de s'orienter vers une spécialisation encore plus poussée au cours de sa carrière. Si l'aspirant serrurier souhaite exercer en tant qu'artisan indépendant, l'exigence dans la formation est relative. Il lui suffira d'obtenir le titre de serrurier dépanneur installateur, qui s'acquiert niveau bac. En revanche, s'il veut être son propre patron, il pourrait être intéressant pour le serrurier en devenir de se former en parallèle à certaines notions de gestion d'entreprise.

Vous envisagez une carrière de Serrurier ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• Intervenir chez les particuliers ou les entreprises pour régler certaines situations comme des clés oubliées, des clés cassées dans la serrure…
• Forger et assembler les différentes pièces constitutives d'une serrure dans son atelier grâce à un travail manuel appuyé par des machines et outils spécialisés
• Installer différents systèmes de sécurité et de blindage
• Installer et poser les serrures et autres pièces fabriquées directement sur les chantiers
• Entretenir et potentiellement réparer les pièces fabriquées sur la durée
• S'il est ferronnier d'art : étudier et dessiner des installations de ferronnerie complètes
• S'il est à son compte : rechercher et fidéliser sa clientèle, gérer l'aspect commercial et administratif de son entreprise

• Un métier à la fois manuel et intellectuel : le serrurier doit être habile de ses mains et avoir des gestes techniques précis. Mais ce n'est pas tout ! Il doit aussi être capable de dessiner ses pièces et de lire des plans techniques.
• Un métier qui embauche : les serruriers sont des experts recherchés sur le marché du travail, que cela soit en tant que salarié, ou directement en tant qu'indépendant auprès des particuliers
• Un métier à la formation courte : nul besoin de s'installer sur les bancs de l'école de longues années pour devenir serrurier. En deux à trois ans de formation théorique et pratique, le futur serrurier est prêt à se lancer.
• Un métier ouvert : que cela soit au sein d'une entreprise, en se spécialisant ou en devenant travailleur indépendant, le serrurier peut évoluer facilement au cours de sa carrière.

• Des horaires contraignants : si le serrurier peut avoir des horaires de travail très classiques, il peut également être d'astreinte assez régulièrement, le samedi, le dimanche, les jours fériés et pendant la nuit.
• Un travail physique : que cela soit lors de la fabrication des pièces en atelier ou lors de leur pose sur le chantier, le serrurier doit régulièrement être en station debout ou accroupi.
• Un contexte de travail éprouvant : sur les chantiers et dans son atelier, le serrurier s'expose aux bruits, à la poussière et parfois à la dangerosité de son métier.

Le serrurier doit se montrer minutieux car son travail se doit d’être au millimètre près. Une clé qui ne rentre pas dans une serrure n'est pas une option ! Il doit également faire preuve d'adresse : ses outils sont dangereux et le risque de blessure est élevé. Le serrurier doit aussi être en bonne forme physique. En effet, que cela soit lors de la fabrication des pièces ou sur les chantiers, son travail est éprouvant. Au-delà des aptitudes manuelles et physiques, le serrurier doit par ailleurs faire preuve de compétences et de connaissances techniques en ferronnerie, électronique et mécanique. S'il exerce dans le domaine de la ferronnerie d’art, il devra en outre être créatif et à l'écoute du marché et de ses clients. Enfin, s'il est à son compte, le serrurier devra aussi montrer des qualités de fin gestionnaire.

Le serrurier touche en moyenne un salaire allant de 1 300 à 1 800€ net par mois au cours de sa carrière. Ce montant va essentiellement dépendre de son statut (salarié ou artisan indépendant) mais également de son expérience et de la région dans laquelle il travaille.
Si le SMIC est proposé à la plupart des serruriers salariés en début de carrière, au fil des années et de son expérience, il va se voir augmenter régulièrement. En fin de parcours, il pourra toucher près de 2 300€ de revenus bruts, soit 1 700€ nets mensuel. Cette grille de salaire va cependant varier assez fortement d'une région à une autre. Ainsi en moyenne, coût de la vie oblige, le salaire médian d'un serrurier travaillant pour une entreprise privée basée en région parisienne sera plus élevé. En tant que salarié, la meilleure manière d'augmenter ses revenus et d'évoluer. Par conséquent, avec le temps et la motivation nécessaire, le serrurier peut devenir chef de chantier ou bien chez d'équipe. Une formation complémentaire peut être un bon moyen d'y arriver. Il peut également choisir de faire un pas de côté en se spécialisant autour de la ferronnerie d'art. Les métiers experts sont davantage rétribués. Mais le serrurier peut aussi exercer son métier de manière indépendante. En adoptant le statut d'artisan et en créant sa propre micro-entreprise, sa rémunération a de fortes chances d'augmenter significativement. En effet, grâce à ce statut fiscal favorable, s'il bénéficie d'une bonne image et d'une base de clientèle solide, il peut toucher jusqu'à 3 000€ par mois.

Le serrurier employé par une entreprise travaille dans deux types d'univers récurrents : un atelier où il va fabriquer et forger ses pièces, et sur les chantiers où il installera ce qu'il a fabriqué. Il devra suivre les ordres d'un chef de chantier chargé de coordonner tous les corps de métiers impliqués. C'est également sur le terrain qu'il sera amené à intervenir dans des situations de dépannage auprès de particuliers ou d'entreprises. S'il est à son compte, le serrurier peut posséder son propre atelier en ville ainsi qu'un véhicule utilitaire pour se déplacer en intervention. En fonction de son contrat, il peut travailler à des horaires très classiques ou être amené à être d'astreinte soirs, week-ends et jours fériés.

Comme tout travail expert, celui de serrurier demandera d'abord plusieurs années d'expérience sur le terrain avant d'être totalement maîtrisé. En effet, les situations auxquelles il sera exposé au cours de sa carrière seront très variées et lui demanderont de pouvoir s'adapter. En tant que salarié, le serrurier peut évoluer en grimpant les échelons sur le terrain. Il peut devenir chef de chantier et finir par encadrer sa propre équipe. Pour cela il devra démontrer ses compétences, sa motivation et pourquoi pas suivre une formation complémentaire via son CPF (Compte Personnel de Formation). Le serrurier peut aussi décider de suivre une voie parallèle en se spécialisant dans un domaine précis de son métier, comme la ferronnerie d'art, ou encore le travail de l'aluminium. Enfin, une option souvent prisée par les serruriers à partir d'un certain temps : l'indépendance ! Il peut choisir de travailler à son compte, en tant qu'artisan, et gérer intégralement en autonomie son métier.

Les serruriers sont principalement recrutés au sein du milieu du bâtiment, et davantage auprès d'entreprises privées que d'organismes publics. Les employeurs des serruriers peuvent être des grands groupes embauchant de nombreux corps de métier associés, ou bien des petites structures spécialisées autour d'un même domaine d'activité. En tant qu'indépendant, le serrurier est son propre patron. Il devra cependant répondre dans ce cadre à des clients, particuliers comme professionnels.