Façadier / Façadière

Sur un chantier de rénovation, de restauration ou de construction d’un bâtiment, le façadier (code ROME F1611) fait partie des ouvriers qui interviennent lors de l’étape de finition extérieure. Il est chargé du nettoyage et de la préparation de la façade, puis de son recouvrement par des enduits qu’il prépare et applique manuellement ou mécaniquement. Il effectue la pose des revêtements et des éléments extérieurs isolants.
Celui-ci utilise les techniques et matériaux adéquats pour assurer une parfaite étanchéité du bâtiment. C’est également lui qui fixe les encadrements de portes et fenêtres et les éléments de décoration tels que les carrelages, les mosaïques, les dalles, etc. Il exerce souvent son activité en hauteur, sur un échafaudage.
Autrefois appelé maçon, le façadier a vu son métier évoluer avec l’apparition de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques. On parle maintenant de façadier-enduiseur ou encore de façadier itéiste. Ce dernier est spécialisé dans l’isolation thermique par l’extérieur.

Pour devenir façadier, plusieurs cursus et diplômes sont possibles. En effet, il n’existe pas une formation spécifique au métier, mais plusieurs voies permettant d’y accéder.
En outre, le candidat peut s’orienter vers des cursus de maçonnerie et gros œuvres. Juste après la 3e, le candidat peut suivre un CAP maçonnerie, un CAP métiers du plâtre et de l’isolation, un CAP carreleur-mosaïste ou encore un CAP étancheur du bâtiment et des travaux publics.
Celui-ci peut ensuite poursuivre ses études et obtenir un bac professionnel ménagement et finition du bâtiment, un brevet professionnel (BP) peintre applicateur de revêtements, un BP maçon ainsi qu’un BP métiers du plâtre et de l’isolation.
Pour finir, le futur façadier a la possibilité de compléter ces formations par une mention complémentaire (MC) d’un an en peinture et décoration lui permettant de se spécialiser. Il est aussi possible pour le candidat, de valider un BTS finitions aménagement des bâtiments option conception et réalisation afin d’accélérer le processus d’évolution professionnelle.

Le métier est accessible aux titulaires d’un CAP de maçon, de plâtrier-plaquiste, d’étancheur du bâtiment et des travaux publics ou de peintre applicateur de revêtements. Le CAP se prépare en 2 ans après la 3e.
Certaines entreprises du bâtiment proposent également des Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) de façadier itéiste en contrat de professionnalisation à partir de la 3e.
Un bac professionnel aménagement et finition du bâtiment suivi d’un BTS enveloppe du bâtiment façades étanchéité, facilitera le parcours professionnel vers les fonctions de chef de chantier.

Vous envisagez une carrière de Façadier ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• Analyser les surfaces à enduire avec minutie dans le but de choisir l’enduit et les outils les plus adaptés à la façade.
• Mettre en place un échafaudage permettant l’accès aux points les plus hauts et poser des marquages de sécurité.
• Mélanger les enduits, veiller à leur homogénéité, leur couleur, leur texture, etc.
• Effectuer la pose de l’enduit sur les surfaces.
• Connaître les règles de sécurité en vigueur sur les chantiers et les appliquer.
• Travailler en collaboration avec les divers corps de métiers présents sur le chantier.
• Effectuer des travaux d’isolation si le façadier est formé en isolation.

• La recherche d’une isolation thermique optimale pour les bâtiments en construction comme pour ceux en rénovation donne un rôle primordial aux façadiers.
• Les perspectives d’embauche sont très favorables.
• Les études et le cursus permettant d’obtenir un poste de façadier sont plutôt courts.

• Travaillant le plus souvent à l’extérieur et avec des produits sensibles aux variations climatiques, le façadier est tributaire des intempéries.
• Le salaire est peu attractif en début de carrière.
• Le métier de façadier est un métier qui demande une bonne condition physique. En effet, certaines manipulations et le port de charges lourdes nécessitent des efforts physiques importants.

Outre ses connaissances pointues sur les matériaux, le matériel et les différentes techniques, le façadier possède de réelles qualités de minutie et de soin.
Perfectionniste, il doit veiller à ce qu’aucun défaut n’apparaisse dans la pose des enduits, des peintures et des éléments isolants. Son habileté manuelle se double du sens esthétique nécessaire pour conseiller les clients.
La plupart du temps, le façadier travaille au sein d’une équipe d’artisans, il doit donc avoir un esprit d’équipe. Cependant, ce dernier doit également être capable de travailler en toute autonomie.
De plus, ses compétences techniques lui permettent de s’adapter aux demandes et aux contraintes de chaque chantier, en cas d’intervention dans des sites classés par exemple.
Enfin, le métier de façadier nécessite une bonne condition physique, car le travail s’effectue souvent dans des positions inconfortables.

Le salaire médian constaté en France pour un façadier se situe aux alentours des 2 000 euros bruts par mois. Cela correspondra à un brut annuel de 24 000 euros par an et un salaire net supérieur à 1 500 euros. L’employé disposera alors d’un taux horaire net supérieur à 10 euros.
En début de carrière, un façadier débutant peut prétendre à un salaire équivalant au montant du SMIC. Son niveau de rémunération pourra être revu à la hausse, si ce dernier parvient à justifier d’une formation, de l’obtention d’un diplôme ou encore d’une période d’apprentissage en entreprise.
Un façadier expérimenté pourra quant à lui prétendre à une rémunération comprise entre 2 500 et 3 000 euros bruts par mois. Cela correspond à un salaire net mensuel compris entre 1 950 euros et 2 350 euros.
Un façadier qui s’installe à son compte pourra prévoir lui-même le prix de ses prestations. La rémunération mensuelle peut ainsi être plus conséquente que pour un employé.
Dans le cadre du salariat, il sera possible de prétendre à certaines primes, en fonction des risques pris en travaillant sur une façade. Le cadre de l’entreprise permet aussi de pouvoir bénéficier d’une rétribution financière correspondant aux paniers-repas.
Les déplacements professionnels peuvent aussi être pris en charge par l’employeur, en fonction des négociations au moment de la signature du contrat. Le métier de façadier ne répond pas à des grilles salariales fixes. Il est très important de consulter la convention collective de l’entreprise avant de s’engager. Elle prévoira peut-être d’éventuelles primes annuelles et autres variables.

Le façadier travaille essentiellement sur des chantiers. En outre, ses conditions de travail peuvent être particulièrement difficiles en hiver si le chantier est en extérieur. Les basses températures et les intempéries peuvent être très éprouvantes pour le façadier.
De plus, les règles de sécurité et le port de casques, de gants et de chaussures de sécurité sont indispensables.

En poursuivant sa formation, le façadier peut acquérir le statut de technicien spécialisé et occuper un poste de chef d’équipe puis de chef de chantier ou intégrer un bureau d’études.
Celui-ci a aussi la possibilité de se spécialiser dans une technique particulière et de devenir, par exemple, tailleur de pierres.

Les entreprises du bâtiment, les PME de peinture et ravalement de façades et les entreprises spécialisées dans les enduits recrutent des façadiers.