Météorologue

Également connu sous le nom de météorologiste (on vous évite les hésitations linguistiques), le météorologue est un professionnel spécialisé dans les phénomènes atmosphériques. Son rôle ? Étudier les modifications climatiques afin d'en analyser les causes et les effets, réaliser des prévisions météorologiques pour l'information du grand public ou pour des besoins particuliers (comme ceux de la marine ou de l'armée), permettre l'anticipation de catastrophes naturelles en tout genre, des séismes aux avalanches en passant par les inondations. Notez qu'un météorologue peut être spécialisé : on trouve ainsi, en autres, des météorologues océanographes, ou encore des prévisionnistes crues. Le métier de météorologue correspond au code ROME M1809 (information météorologique), il ne doit pas être confondu avec celui de technicien météorologue, moins qualifié, ni avec celui de climatologue ! Si les deux métiers ont le même objet d'étude, la climatologie adopte une perspective à beaucoup plus long terme, en tentant de prédire l'avenir du climat.

Le métier de météorologue suppose un haut niveau de connaissances et un éventail de compétences spécialisées. Afin de pouvoir l'exercer, il est donc nécessaire de détenir un diplôme de niveau bac+5 minimum. Plusieurs options s'offrent à vous si la carrière de météorologiste vous fait envie : obtenir un diplôme d'ingénieur de l'ENM (école nationale de la météorologie), décrocher un master en SOAC (sciences de l’océan, de l’atmosphère et du climat), ou encore, si c'est la recherche en météorologie qui vous tente, aller jusqu'à un doctorat avec cette même mention.

Il existe actuellement deux formations pour devenir météorologue : entrer à l'école nationale de la météorologie et poursuivre une formation universitaire, généralement dans une faculté des sciences et techniques ou une faculté des sciences et ingénierie.

L'entrée à l'école nationale de la météorologie s'effectue par le biais d'un concours. Les candidats doivent par ailleurs justifier d'un parcours en CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles). La formation s'étend sur trois ans. La première année est la plus théorique. La deuxième permet d'aborder la recherche, mais aussi d'avoir une première expérience professionnelle en intégrant une équipe de Météo France. La dernière année est dédiée à la mobilité et à un projet de fin d'études. Elle se conclut par un diplôme d'ingénieur.

Vous envisagez plutôt de poursuivre des études universitaires ? C'est parti pour cinq années de formation postbac ! Il vous faut obtenir une licence, puis un master mention sciences de l’océan, de l’atmosphère et du climat. Différents parcours sont possibles à l'intérieur de la mention, permettant notamment une spécialisation en océanographie.

La première mission d'un météorologiste est de récolter des informations sur les phénomènes atmosphériques. Pour cela, il réalise des relevés : relevés de températures, pluviométries… à l'aide d'un matériel hautement sophistiqué, allant des satellites aux radiosondes. La deuxième mission de ce professionnel est d'analyser les données ainsi récoltées, puis d'en faire une synthèse dans le but d'établir des prévisions météo, que ce soit à destination du grand public ou d'autres professionnels. La troisième mission d'un météorologiste est d'assurer la sécurité de ses concitoyens, à travers une veille météorologique. Cette veille vise à anticiper les différents risques climatiques (inondations, feux de forêts, pics de pollution…).

• Le métier de météorologue est passionnant pour celles et ceux qui possèdent un esprit scientifique : de la physique aux sciences de la vie et de la terre, il embrasse un large champ du savoir.
• Il s‘agit d'un métier très varié : de la nivologie (étude des manteaux neigeux) à l'océanographie, la météorologie présente de nombreux visages.
• C'est un métier qui donne de nombreuses opportunités de voyager : les missions sur le terrain sont régulières pour les météorologues.

• Après des études souvent très sélectives, l'insertion professionnelle des météorologues est assez limitée. Les places dans la recherche sont également rares.
• Lieux isolés (montagne, terres australes…), horaires à rallonge pour réaliser les relevés sans s'interrompre : les conditions de travail des météorologues peuvent être difficiles.

Le météorologue est avant tout un scientifique accompli. À ses connaissances théoriques, par exemple en mathématiques, s'ajoute la maîtrise des compétences et des techniques propres à son activité : analyse statistique, modélisation, aérologie… Le météorologue est également capable d'utiliser des logiciels informatiques spécialisés et complexes, et parle couramment anglais afin de pouvoir assurer ses missions partout dans le monde. Côté soft skills, le météorologue associe sens de l'observation, méticulosité, rigueur et patience. Capable de travailler seul comme en équipe, il est diplomate et ouvert d'esprit. Et pour pouvoir affronter les conditions d'exercice de son métier, parfois difficiles, ce professionnel se distingue aussi par sa résistance à la fois physique et nerveuse.

En France, le salaire moyen d'un météorologue s'élève à environ 2420 euros par mois. Ce chiffre très global ne tient pas compte de l'expérience très variable des professionnels, qui donne évidemment lieu à des différences de rémunération sensibles.

Comme pour tous les agents de l'état, la rémunération des météorologues est étroitement encadrée par la grille salariale en vigueur dans la fonction publique. Le salaire moyen de chacun dépend ainsi de son indice professionnel, lequel repose principalement sur l'ancienneté. Actuellement, au tout début de sa carrière, un ingénieur météorologiste touche un salaire brut d'à peu près 1 830 euros par mois. Ce montant ne comprend toutefois aucune indemnité ni prime, le chiffre final est donc fréquemment plus élevé. Le salaire médian des météorologues progresse ensuite année après année. À la fin de sa carrière, un professionnel expérimenté peut empocher jusqu'à 4000 euros par mois. Variable suivant l'expérience de chacun, le taux horaire ou le salaire net des météorologues diffère enfin en fonction des métiers : un ingénieur météorologue et un chercheur en météorologie ne gagnent pas des sommes identiques, les grilles salariales n'étant pas tout à fait les mêmes. Cependant, la différence reste assez modeste, les météorologues chercheurs exerçant eux aussi leur métier au sein de la fonction publique.

Les météorologues travaillent au sein d'équipes, et passent le plus clair de leur temps face à un ordinateur. Mais leur métier est aussi un métier de terrain. Il implique ainsi des missions régulières à l'extérieur, parfois même à l’autre bout du monde, pour effectuer des observations depuis des stations météo. Les horaires de travail des météorologues sont fréquemment décalés : afin de pouvoir réaliser des relevés en continu, ces professionnels peuvent rester « sur le pont » la nuit, le week-end, et même les jours fériés. Des conditions de travail exigeantes, mais compensées par la passion du métier !

Dans cette profession particulière, les perspectives d'évolution sont limitées, mais intéressantes. Après trois années de carrière en tant que météorologue, il est par exemple possible de briguer un emploi d’ingénieur des travaux de la météorologie. Pour cela, il faut toutefois réussir un concours de la fonction publique. Les météorologistes peuvent également faire progresser leur carrière en se tournant vers les métiers de la recherche. Cette voie passionnante compte cependant bien plus d'appelés que d'élus.

La météorologie est l'un des rares métiers où tout le monde connaît son employeur avant même de commencer sa carrière (voire d'entamer ses études) ! En effet, pratiquement tous les ingénieurs météorologues français travaillent pour Météo France. Il s’agit donc principalement d'agents de la fonction publique. Celles et ceux qui sont intéressés par la recherche atmosphérique peuvent sinon trouver un emploi au sein de centres et d'instituts de recherche, qui sont en général publics eux aussi.