Graphiste

Un graphiste (code ROME E1205, « Réalisation de contenus multimédias ») est un professionnel de la communication visuelle. Son travail consiste à séduire l'œil du public ou à lui faire passer des messages par le biais de l'image. Conciliant expression artistique et objectifs marketing, le graphiste peut concevoir des supports visuels variés, de l'affiche au logo en passant par la bannière de site web ou l'emballage de produit. Il peut aussi réaliser des mises en page attrayantes pour des articles ou des textes littéraires. On retrouve ainsi le graphiste dans différents secteurs d'activité, comme la publicité, le design, la presse ou l'édition. En fonction de sa spécialité, mais aussi de ses outils de prédilection, le graphiste est également connu sous le nom de graphiste concepteur, infographiste, designer graphique, graphiste 3D ou encore graphiste multimédia.

Le métier de graphiste est accessible aux profils les plus talentueux sans formation. Mais pour mettre toutes les chances de son côté, mieux vaut détenir un diplôme ! Au niveau bac +3, les futurs graphistes peuvent décrocher une licence professionnelle mention métiers du design ou métiers du numérique, un DNMADE (diplôme national des métiers d’art et du design) mention graphisme ou numérique, ou encore un bachelor en design graphique. Ils peuvent aussi aller jusqu'au niveau bac +5 pour obtenir un master à l'université ou un diplôme d'école d'art.

La formation à l'expression, à la communication et au design graphique s'étend sur trois à cinq ans. Plusieurs parcours sont possibles, plus ou moins sélectifs en fonction du type d'établissement choisi (public ou privé, école ou université…). La licence professionnelle prépare à la vie active avec des enseignements tant pratiques que théoriques ainsi qu'un stage en entreprise. On peut ensuite poursuivre vers un master pro afin de renforcer ses compétences ou d'acquérir un profil plus pointu. Également professionnalisant, le DNMADE met l'accent sur la réalisation de projets, permet une spécialisation progressive et implique lui aussi des stages. On peut éventuellement le faire suivre d'un DSAA (diplôme supérieur d'arts appliqués) design mention graphisme. Quant au bachelor, il dure également trois ans et se prépare au sein d'un établissement d'enseignement privé. Attention, ce diplôme n'est pas toujours reconnu par l'État : avant de s'y inscrire, mieux vaut donc s'assurer qu'il a bonne réputation au sein de la profession !

Un graphiste a pour première mission d'analyser les besoins du client. Il doit ensuite définir un univers et créer une charte graphique (à moins de travailler à partir d'une charte existante). Son objectif principal suit donc : produire des visuels percutants et uniques, qui traduisent soit un concept soit un script. Souvent aidé d'outils informatiques, le graphiste peut traiter des images numériques afin de les colorer, de les recadrer…, ou bien réaliser des éléments visuels de A à Z afin de produire dépliants, ouvrages, affiches… Présent à toutes les étapes de la production, il intervient aussi dans le contrôle et la correction du projet.

• Le graphisme est avant tout un métier créatif, ce qui séduit de nombreux étudiants à la fois manuels et imaginatifs.
• Cette profession permet de toucher à différents domaines, de la publicité à l'édition, ou encore d'en changer quand on souhaite évoluer.
• Le graphisme permet aussi de travailler au sein d'une équipe, et donc de se sentir entouré, y compris quand on choisit le statut de freelance.

• Un designer graphique n'est pas (seulement) un artiste : il est soumis aux exigences et aux objectifs de ses clients, ce qui peut être frustrant.
• À l'ère de la communication digitale, le graphiste peut regretter de ne pas pouvoir utiliser son crayon ou ses pinceaux pour travailler.
• Il exerce son activité dans un secteur assez bouché, où il faut parfois se battre pour décrocher un emploi stable et à temps plein.

Un graphiste doit bien sûr avoir un don pour la conception visuelle, et plus particulièrement pour le dessin assisté par ordinateur : la maîtrise de logiciels spécifiques, comme Illustrator, Photoshop ou InDesign, est incontournable. Pour nourrir sa créativité, le graphiste doit aussi posséder une bonne culture artistique ainsi qu'une vraie curiosité pour les nouveautés et les tendances, y compris techniques et technologiques. Pour répondre aux demandes des clients, des qualités d'écoute, une bonne capacité d'adaptation et des connaissances en marketing et communication sont également indispensables. Enfin, tout bon graphiste sait travailler en équipe.

Le métier de graphiste permet d'empocher, en moyenne, un salaire annuel de 37 000 euros. Comme dans de nombreux métiers, les écarts de rémunération sont toutefois assez importants, variant du simple au double en fonction du niveau de diplôme et de l'expérience du professionnel, ainsi que de la taille de l'entreprise.

Au tout début de sa carrière, un graphiste touche environ 1500 euros bruts par mois s'il ne détient pas de diplôme. En revanche, un curriculum vitae plus solide lui permet de prétendre rapidement à un salaire brut mensuel de 2000 euros – de quoi convaincre les jeunes de ne pas quitter trop vite les bancs de l'école ! Et d'y rester le plus longtemps possible… : à partir d'un bac +3 ou 4, le salaire moyen d'un graphiste, même débutant, tourne autour de 2500 euros bruts par mois. Les chiffres grimpent ensuite avec les années et en fonction des employeurs, plus ou moins généreux car aucune grille salariale n'encadrant la rémunération de la profession. Un excellent graphiste, qui travaille depuis longtemps et qui bénéficie d'un très bon taux horaire, peut toucher un salaire net annuel de 40 000 euros, sans compter une éventuelle prime variable et d'autres avantages financiers. De tels revenus sont toutefois assez rares : après une dizaine d'années d'expérience, la majorité des professionnels avoue plutôt un salaire médian de 2600 ou 2700 euros par mois.

Rivé à son ordinateur, l'infographiste travaille dans un bureau, seul ou partagé avec d'autres professionnels. S'il est freelance, il peut également accomplir ses missions depuis son domicile. Indépendant, il est contact direct avec le client. Salarié, il est sous les ordres d'un chef de projet ou d'un directeur artistique. Et selon les projets, il collabore avec d'autres professionnels de l'image et/ou de la communication, qu'il s'agisse de photographes, d'illustrateurs, de développeurs web ou encore d'imprimeurs. Les horaires de travail du graphiste sont des horaires de bureau classiques, mais des périodes de pic d'activité sont également possibles, entraînant des heures supplémentaires.

Un graphiste peut évoluer en se formant à de nouveaux outils, passant d'infographiste à graphiste 3D, de la conception d'affiches à celle d'images animées. Il peut aussi progresser hiérarchiquement : avec quelques années d'expérience au compteur et un peu d'ambition, un graphiste peut prendre des responsabilités en entamant une carrière de directeur artistique. S'il fait partie d'un service de communication, un emploi de chef de service peut également lui ouvrir de nouvelles perspectives. À moins qu'il ne crée sa propre agence, une possibilité intéressante notamment pour les graphistes freelances !

Les métiers du graphisme s'exercent aussi bien en entreprise qu'au sein d'organismes publics ou de cabinets ayant des besoins en communication visuelle. Les services de communication font partie des principaux pourvoyeurs de postes. Un graphiste ou un infographiste aura également des chances de trouver un emploi s’il frappe à la porte d'un studio de création ou d'une maison d'édition, ou s'il s'adresse au directeur d'un journal ou d'un magazine. Enfin, de nombreux graphistes exercent leur métier de manière indépendante, après avoir lancé leur auto-entreprise.